Suis-je le même dans des temps différents ?

« Suis-je le même en des temps différents ? Le sujet proposé invite à la réflexion sur le sujet suivant, suis-je le même en des temps différents ? A première vue, on remarque l’opposition de l’adverbe même et de l’adjectif différents, respectivement associé au « je », soit l’ensemble des caractéristiques physiques et psychologiques qui constitue notre personne , et au temps.

Ici utilisé au pluriel, cela attire notre attention sur le fait que le temps change, s’écoule perpétuellement sans que la moindre de nos actions puisse arrêter son cours, de sorte que les évènements suivent ce courant, toujours différents.

Ainsi on peut se demander si il est possible que quelque chose en nous soit pérenne, soit perpétuellement constant alors que nous évoluons pourtant dans un monde toujours changeant, qui nous confronte à des événements associés à des conditions, des réflexions et des ressentis, qui par définition sont toujours différents. On peut d’abord se dire que notre être ne peut être perpétuellement le même puisque, comme nous l’avons dit plut tôt, nous sommes confronté à des évènements qui nous poussent à agir différemment, à revenir et à repenser des concepts que nous avions pourtant auparavant admis, que ce soit par notre éducation ou par notre expérience personnelle, de sorte que nous sommes toujours changeant .

Il y a quelque semaine, nous avons étudié un texte de Pascal abordant le fait que rien en nous n’est pérenne, et que nous empruntons simplement des qualités accidentelles et qui, assemblées constitue le moi.

Ces qualités qui nous sont octroyés pour un temps seulement sont donc en perpétuelle évolution, elles peuvent même disparaître au cours du temps. Ainsi, notre personne est en perpétuel changement, nous ne sommes jamais le même, nous sommes toujours constitué d’un flot changeant de qualités fortuites, résultant d’un enchaînement de causes et de conséquences fluctuantes, sur lesquelles nous n’aurions finalement que très peu d’influence .

Notre existence est indissociable du temps qui s’écoule (puisque nous ne sommes pas éternels, nous sommes des êtres finis) et nous ne pouvons donc pas protéger notre moi des conséquences que le temps à sur celui-ci.

Le changement est donc une condition de notre existence. Cependant, cette réponse est elle vraiment satisfaisante ? Bien que nos qualités soient changeantes , il semble y avoir quelque chose en nous qui échappe à toute transformation, quelque chose qui serait identique malgré le passage du temps. D’ailleurs si nous nous intéressons à l’étymologie d’identique, on remarque qu’il dérive du mot latin « identitas » ( qualité de ce qui est le même ), qui a donné le mot « identité ».

Notre identité serait donc quelques chose qui ne subirait pas.... »