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Suis-je le même en des temps différents ?

Publié le 25/02/2004

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Principe de connexion qui se subdivise en trois principes : 1.     Le principe de ressemblance (il régit notre imagination). Par analogie, nous imaginons que deux idées simples, correspondant à deux impressions distinctes, sont semblables : par exemple, j'associe l'idée de cheval, animal familier que j'aime, à la vertu, qualité orale que j'apprécie, et je forme l'idée de cheval vertueux. 2.     Le principe de contiguïté (il régit notre perception) : j'associe deux phénomènes perçus simultanément : j'associe, par exemple, la froideur à la neige. Comme nous avons pris l'habitude d'associer des impressions semblables de si nombreuses fois, nous n'avons plus conscience de passer de l'une à l'autre. En passant facilement, habituellement, d'une chose à une autre, l'esprit ne remarque pas ce passage : de là la fiction de l'identité. Exemple du ralenti cinématographique : la succession très rapide des images nous donne l'impression d'une action, alors qu'au ralenti nous percevons une somme d'actes discontinus. Lorsque la succession est trop rapide, trop coutumière pour qu'on l'aperçoive, on croit voir la même chose. 3.
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« chez l'écossais David Hume. - Dans son Traité de la nature humaine (Livre 1, IVe partie, section VI), Hume cherche à expliquer la croyance en un être nommé " moi ", c'est-à-dire la tendance de l'esprità forger la fiction de l'identité. - De même que l'on voit un bâton brisé dans l'eau à cause de laréfraction, ainsi l'on croit sentir un principe d'existence ininterrompu ensoi (le moi), alors que nous avons seulement pris l'habitude d'associerdes impressions semblables, et de les associer de si nombreuses foisque nous n'avons plus conscience de passer de l'une à l'autre.

Hume vadonc montrer que c'est l'accoutumance de glisser d 'une chose à uneautre qui induit le mirage ou la fiction du moi.

Il s'agit donc d'un effetde croyance : " nous n'avons aucune idée du moi " (Hume, op.cit.). - Qu'est-ce que l'esprit ou le moi ? " Rien qu'un faisceau ou une collection de perceptions différentes qui se succèdent les unes auxautres avec une rapidité inconcevable et qui sont dans un flux et unmouvement perpétuels " (Hume, ibid.) - Quand je regarde ce qui se passe en moi, je tombe toujours sur uneperception particulière : chaleur, froid, amour, haine, plaisir, douleur.

Je ne peux me saisir moi-même sans une perception. Nous sommes un faisceau de perceptions différentes qui se succèdent; pensées,sens, facultés changent constamment : " L'esprit est une sorte dethéâtre, où des perceptions diverses font successivement leur entrée, passent, repassent, s'esquivent et semêlent en une variété infinie de positions et de situations " (op.cit., p 344).

Il n'y a pas dans notre espritd'identité. - La croyance en l'identité est le fruit de l'imagination et de l'esprit qui ont naturellement tendance, que ce soit pour les choses extérieures ou les perceptions intérieures, à associer les impressions toujoursdistinctes, à unir ce qui est séparé, à rassembler nos multiples expériences discontinues.

Principe de connexion qui se subdivise en trois principes : 1.

Le principe de ressemblance (il régit notre imagination ).

Par analogie, nous imaginons que deux idées simples, correspondant à deux impressions distinctes, sont semblables : par exemple, j'associe l'idéede cheval, animal familier que j'aime, à la vertu, qualité orale que j'apprécie, et je forme l'idée de chevalvertueux. 2.

Le principe de contiguïté (il régit notre perception ) : j'associe deux phénomènes perçus simultanément : j'associe, par exemple, la froideur à la neige.

Comme nous avons pris l'habitude d'associerdes impressions semblables de si nombreuses fois, nous n'avons plus conscience de passer de l'une àl'autre.

En passant facilement, habituellement, d'une chose à une autre, l'esprit ne remarque pas cepassage : de là la fiction de l'identité.

Exemple du ralenti cinématographique : la succession très rapidedes images nous donne l'impression d'une action, alors qu'au ralenti nous percevons une somme d'actesdiscontinus.

Lorsque la succession est trop rapide, trop coutumière pour qu'on l'aperçoive, on croit voir lamême chose. 3.

Le principe de causalité (il régit notre raison ) : de la conjonction répétée de deux phénomènes perçus simultanément, notre esprit conclut à une relation de causalité; à l'apparition d'un premierphénomène – par exemple, la source de chaleur – je m'attends à celle d'un second phénomène –l'ébullition.

Les pseudo-liaisons nécessaires ne sont que des connexions de fait , des habitudes .

La connaissance est la construction d'une habitude : celle-ci est si forte qu'elle entraîne une croyance en l'existence objective de relations là où il n'existe que des successions habituelles. - Toute connexion est donc produite par notre esprit, elle ne dit rien sur l'essence des objets qui demeurecachée.

C'est notre esprit qui imagine que les objets se ressemblent, bien qu'en réalité ils sont toujoursdistincts.

Notre esprit procède toujours suivant le principe d'union avec régularité, avec méthode.

En réalité,les objets sont distincts les uns des autres, les événements ne se répètent pas, notre esprit ne sait rien deslois qui les régissent. - Il en est de même en ce qui concerne la conscience ou le moi.

L'individu n'a que des sensations externes ouinternes reliées par des associations contingentes, et non par un sujet.

Il n'est que la constatation d'un défilé d'images et de sensations . Conscience et devenirLa réalité intime d'un sentiment ou d'une perception se modifie sans cesse.

Ces nuances échappent au premierabord a notre intelligence.

Nous croyons éprouver les mêmes sensations, nous croyons a la répétition, mais letemps qui passe fait de nous, à mesure que nous durons, une totalité toujours nouvelle parce que nous. »

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