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Suis je le même en des temps différents?

Publié le 21/01/2005

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.. Sa signification. »Mais l'idée d'un projet fondamental éclairant mon passé reste encore trop théorique et Sartre en vient à une analyse plus précise et plus concrète. Certes, l'idée d'un choix originel (partie maîtresse de la « psychanalyse existentielle » de Sartre) a le mérite de me renvoyer à ce thème décisif : l'homme est une totalité et un choix unique informe ma vie. Ce choix unique donne sens au passé. Néanmoins, il faut tenter d'être plus concret et c'est ce que Sartre va faire dans la suite et dans la cette troisième sous-partie.Pourquoi le passé n'est-il pas vraiment une réalité statique, un en-soi immuable dont la signification ne varierait pas ? Parce que « moi seul », à savoir le sujet s'affirmant comme tel dans son irréductibilité, arbitre et choisis à chaque instant la force et le niveau du passé, ce qu'il atteint véritablement, ce qu'il symbolise ; je décide de l'étendue réelle et de la puissance de ce passé. La « portée du passé », c'est ce qu'il atteint réellement, c'est son champ d'action véritable, c'est son importance et son dynamisme vrai.Qu'est-ce à dire exactement ? En quoi est-ce que je décide de l'étendue et de la force de mon passé, de son champ d'action véritable ?
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« - En clair, l'existence de la pensée est avérée par son activité même .

Mon inexistence est impensable au présent.

Si je n'existais pas, je ne pourrais pas penser, pas même mon inexistence : " Pour penser, il faut être; or jepense, donc je suis ".

Si Je suis, j'existe, et ceci, pour autant et aussi longtemps que je pense.

Même si toutes mesreprésentations sont fausses, elles ne cessent pas pour autant d'être mes représentations.

Même si je pense lefaux, je pense effectivement : le "je pense" conditionne le doute lui-même; il est hors de doute parce qu'il est hors du doute . - Descartes passe donc de la considération de la vérité ou de la fausseté des représentations à leur caractéristiquecommune d'être des représentations, c'est-à-dire des événements mentaux connus d'une conscience.

La conscience apparaît comme donc comme la condition nécessaire de toute représentation : il n'y a de représentation et de doute possibles que dans et pour une conscience. - A la question : " Mais qu'est-ce donc que je suis ? ", Descartes répond : " Une chose qui pense ".

Or, pourquoi lapensée, selon Descartes, relève-t-elle de la catégorie de la "chose", de la substance, avec le modèle matériel quecela comporte ? - La pensée est un attribut essentiel du "Je". Cet attribut essentiel, Descartes le nomme "substance", dans la mesure où il suffit à définir le moi.Le "Je" est la substance pensante, c'est-à-dire l'âme ou l'esprit.

Cetteconscience est réalisée dans une chose, un être, doté d'une essence (lapensée) et d'une existence propres.

Il s'agit d'une substance, condition sinequa non de la conscience .

La substance est ce sans quoi rien ne peut ni être ni être conçu; la substance subsiste par sa propre nature.

L'attribut essentielde la substance pensante est la pensée et ses modes sont l'imagination, lasensation, le raisonnement, la volonté. - Le réel existe sous deux formes : la substance étendue (matière : corps, phénomènes physiques, monde) et la substance pensante (esprit ou âme, pensée ).

L'âme est pensée, c'est-à-dire conscience ; donc tout phénomène psychique est nécessairement conscient ; la conscience ou pensée estl'essence même de la vie psychique.

Ainsi un comportement humain trouve-t-il sa source ou bien dans le corps (mécanisme corporel, involontaire) ou biendans l'esprit (processus intentionnel, volontaire).

Comme la pensée estidentifiée à la conscience, tout ce qui en moi échappe à la pensée, à la conscience, appartient au corps et s'explique, par conséquent, par desmécanismes physiologiques. - La pensée se définit par la conscience et n'existe comme pensée que pour autant qu'elle est consciente : " Par le mot de penser, j'entends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nousl'apercevons immédiatement par nous-mêmes ; c'est pourquoi non seulement entendre, vouloir, imaginer, mais aussisentir est la même chose ici que penser." (Descartes, Article 9 des Principes de la philosophie) , " Par le nom de pensée, je comprends tout ce qui est tellement en nous que nous en sommes immédiatement connaissants "(Réponses aux secondes objections) . - Penser, c'est savoir que l'on pense , sinon on ne pense pas du tout.

Etre conscient ou penser, c'est simultanément et indissolublement, penser à quelque chose et savoir qu'on y pense.

Il faut noter aussi, pourcomprendre l'apparent paradoxe qui consiste à dire que sentir, c'est aussi penser, que c'est l'aperception immédiate qui permet de définir l'ensemble des actes de la pensée.

On pourrait renverser la formule et dire : on a affaire à la pensée ou à la conscience chaque fois qu'il y a aperception immédiate de quelque chose qui sepasse en moi .

Ainsi, digérer n'est pas penser, parce que si cela se passe en moi, je n'en ai aucune aperception immédiate.

Mais sentir, c'est bien penser parce que j'en ai une aperception immédiate. - Si nous avons des pensées inconscientes, c'est-à-dire des pensées que nous ne connaissons pas, commentpourrions-nous savoir que nous les avons ? Si quelque chose affecte notre esprit sans que nous le pensions, enignorant que c'est en notre esprit, ce n'est en rien de la pensée.

La pensée consciente est la pensée présente à l'esprit à l'instant où il pense .

Les autres pensées ne sont pas des pensées actuelles, mais des pensées passées, c'est-à-dire des pensées qui ont existé mais qui, présentement, n'existent plus.

Il n'y a pas non plus de penséelatente, possible, virtuelle.

Le "je pense” n'est légitime qu'au présent de l'indicatif. - Ainsi, l'automate le plus semblable à l'homme ne pourrait jamais rapporter ses "pensées" à l'unité du " Je pense ".En ce sens, il ne peut exister de "machine pensante" : un automate parlant ne pense pas ce qu'il dit, et c'est dureste pourquoi il faut le programmer.

Et c'est pour cela que la conscience, qui caractérise toute pensée, ne dérive pas du mécanisme . Deuxième partie: Critique de la permanence du sujet. On serait bien en peine de définir un noyau invariant de notre être puisque nous pourrions perdre toutes les qualitésqui nous caractérisent (celles de l'âme et du corps sans cesser d'être nous-mêmes.. »

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