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Sur quoi fonder la justice ?

Publié le 27/02/2005

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justice
Tant que la loi n'y existait, pas, il ne pouvait y avoir de justice. ·         La difficulté consiste donc à comprendre comment al justice peut naître par la loi, alors même que la loi ne fait pas nécessairement preuve d'équité. Le sentiment de justice n'est pas toujours présent dans la loi.   3.      La justice est dans la norme. La loi fonde-t-elle la justice ? Et quelle loi ?   ·         Nous avons vu que l'idée de justice ne pouvait se passer d'un rapport à la loi. Cependant, nous avons pu aussi constater que la loi n'est pas toujours équitable, alors même que la justice revendique l'équité. ·         Nous devons donc aller plus loin.

 

La justice est, pour le citoyen lambda, ce qui permet de corriger les outrages reçus, de remettre de l’ordre dans la vie sociale et civile. Nous avons tous une idée assez vague de ce qu’est la justice. Savons-même sur quoi nous pouvons la fonder ? Si nous pensons que la justice est liée à la loi, que devons nous en penser ? Pouvons-nous seulement fonder al justice sur la loi ? Et, si tel est le cas, pouvons-nous alors comprendre pourquoi la justice ne peut ne se fonder que sur cela ?

 

justice

« · Rousseau nous dit clairement que la justice naît avec le choix de l'homme de quitter l'état de nature pour entrer dans la société.

Nous sommes ici face à unevue de la justice ayant pour seul fondement la loi positive. La société civile se fonde sur la propriété privée, et sur la reconnaissance et le respect de celle-ci par tous.

Ardentdéfenseur de l'état naturel, Rousseau déplore que le contratcivil ne soit pas basé sur le principe que la terre n'est àpersonne et que ses produits sont à tous.

Cependant, lepassage de l'état de nature à l'état social engendre un progrèsmoral : le sens de la justice se substitue à l'instinct.

Droits etdevoirs viennent régler les appétits et les impulsions physiquesirraisonnées.

Dans l'état de nature, l'homme est un êtreprofondément égoïste qui n'agit qu'en vue de son propreintérêt.

L'homme social prend en compte d'autres principesd'action que son avantage égoïste, et raisonne avant d'écouterses penchants.

Cette faculté de raisonner est un pur produitsocial.

S'il perd sa liberté naturelle qui s'étend aussi loin ques'étend sa force, l'homme gagne donc en société de "grandsavantages".

Ses facultés mentales et ses idées sedéveloppent, ses sentiments prennent de la noblesse et sonâme s'élève.

Il faut donc bénir l'instant où l'homme s'arracha del'état de nature : un animal stupide et borné est devenu unêtre intelligent, c'est-à-dire un homme.

Par le contrat social l'homme perd sa liberté naturelle et sondroit illimité sur toutes choses, il gagne en échange la liberté civile et la propriété de tout ce qu'ilpossède.

Enfin, il gagne dans cet état social ce qu'il ne possédait pas avant : la liberté morale qui luipermet de sortir de l'esclavage des passions. · Et, si nous considérons la loi en tant que positive, donc établie par un pays, nous devons faire un premier constat : la justice n'est pas une notion universelle.

En effet, les lois variant d'un pays à unautre, il est tout à fait envisageable de considérer que ce qui est considéré comme juste en unendroit, ne l'est plus ailleurs. · Pourtant, nous ne pouvons nous contenter de voir dans la justice une simple conformité à la loi positive.

En effet, nous pourrons difficilement argumenter l'équité du droit positif.

Ce droit est faitpour permettre à l'ensemble de la société de se préserver.

Mais les individus peuvent souvent ytrouver des iniquités. · Et l'équité appartient aussi au vocabulaire de la justice.

Comment comprendre alors ce qui fonde, réellement la justice ? 2.

Dans un tel cas, tout ce qui sort de la loi est-il injuste ? Sur quoi ne peut-on fonder la justice ? · En effet, ce qu'il est bon de se demander, c'est que ce qui sort de al loi est-il nécessairement injuste ? Non, nous en avons la conviction, mais aussi la certitude, puisque ce qui n'est pas dans la loipeut être le signe de l'équité. · Pourtant, nous pourrions nous contenter de la loi positive comme seul base valable de la justice : « Le droit de la nature est […] l'existence de la force brutale et le domaine où prévaut la violence ; unétat de nature est un état où règnent la brutalité et l'injustice, sur lequel on ne saurait rien dire de mieuxque : il faut en sortir.

La société, au contraire, est la condition où le droit se réalise ; ce qu'il fautrestreindre et sacrifier c'est précisément l'arbitraire, et la violence de l'état de nature.

» Hegel, Précis de l'Encyclopédie des sciences philosophiques .. »

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