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Sur quoi les droits de l'homme sont-ils fondés ?

Publié le 25/01/2020

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On peut aussi suspecter la valeur de droits qui sont seulement déclarés et n'ont aucun caractère juridique. Ainsi, selon Bentham, un droit n'existe que s'il est le fruit d'une loi. L'universalité des droits de l'homme est donc condamnée à rester du domaine de la revendication, tant qu'une institution juridique ayant le pouvoir de condamner les transgressions ne se fera pas respecter.

Enfin, il est possible que les droits de l'homme ne soient en réalité que les droits de certains hommes et non de tous. Selon Marx dans la Question juive, ils sont ceux de l'homme bourgeois, «homme égoïste, séparé de l'homme de la communauté», et non ceux d'un citoyen universel. Pour preuve en est que ces droits ont essentielle- > ment trait à la propriété privée.

Il ne suffit donc pas que les droits de l'homme soient philosophiquement fondés pour être satisfaisants. Encore faut-il se donner les moyens de les légaliser, c'est-à-dire de faire appliquer des droits seulement déclarés. Mais comment être parfaitement certains que les droits revendiqués sont bien ceux de tout homme, et non ceux qu'une certaine catégorie voudrait imposer par la force à une autre ? Il faut éviter à la fois le relativisme politique (tous les droits civils se vaudraient) et le totalitarisme (notre droit civil serait l'expression des droits de l'homme).

« •Cette notion a évolué.

En 1789, des droits libertés furent proclamés, définissant pour l'individu des possibilités intellectuelles (liberté de penser, d'expression de culte, etc.) ou physiques (liberté de travail, !::: de commerce, de réunion, etc.).

En 1791, l'idée selon laquelle on O pourrait obliger l'État à un certain nombre de services (élever les Il:: enfants abandonnés, fournir du travail aux pauvres, etc.) se fait jour, Q et, en 1848, la notion de droits sociaux, comme le «droit au travail» ~ (au cœur des débats opposant les pensées libérale et socialiste) apparaît.

Ill.

La critique des droits de l'homme • La revendication de l'universalité des droits de l'homme peut cependant susciter la méfiance : l'homme auquel elle s'adresse n'est-il pas qu'une abstraction? Dans ses Réflexions sur la Révolution de France, Burke dénie «les fausses prétentions des droits de l'homme».

Il revendique des droits concrets : à la justice, aux produits de son travail et aux moyens de les faire fructifier, à l'éducation de ses enfants, etc.

• On peut aussi suspecter la valeur de droits qui sont seulement déclarés et n'ont aucun caractère juridique.

Ainsi, selon Bentham, un droit n'existe que s'il est le fruit d'une loi.

L'universalité des droits de l'homme est donc condamnée à rester du domaine de la revendication, tant qu'une institution juridique ayant le pouvoir de condamner les transgressions ne se fera pas respecter.

• Enfin, il est possible que les droits de l'homme ne soient en réalité que les droits de certains hommes et non de tous.

Selon Marx dans la Question juive, ils sont ceux de l'homme bourgeois, «homme égoïste, séparé de l'homme de la communauté», et non ceux d'un citoyen universel.

Pour preuve en est que ces droits ont essentielle­ ment trait à la propriété privée.

• Il ne suffit donc pas que les droits de l'homme soient philosophi­ quement fondés pour être satisfaisants.

Encore faut-il se donner les moyens de les légaliser, c'est-à-dire de faire appliquer des droits seulement déclarés.

Mais comment être parfaitement certains que les droits revendiqués sont bien ceux de tout homme, et non ceux qu'une certaine catégorie voudrait imposer par la force à une autre? Il faut éviter à la fois le relativisme politique (tous les droits civils se vaudraient) et le totalitarisme (notre droit civil serait l'expression des droits de l'homme).

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