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Tout désir est-il désir d'amour?

Publié le 07/03/2005

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amour
Mais il est visible par la notion de l'amour que nous venons de donner, comment nous cherchons en même temps notre bien pour nous et le bien de l'objet aimé pour lui-même ; lorsque le bien de cet objet est immédiatement, dernièrement (ultimato) et par lui-même notre but, notre plaisir et notre bien, comme il arrive à l'égard de toutes les choses qu'on souhaite parce qu'elles nous plaisent par elles-mêmes, et sont par conséquent bonnes de soi, quand on n'aurait aucun égard aux conséquences ; ce sont des fins et non pas des moyens". 2. Le désir ne cherche pas un complément mais un autre TEXTE Levinas Éthique et Infini « La connaissance a toujours été interprétée comme assimilation. Même les découvertes le plus surprenantes finissent par être absorbées,comprises, avec tout ce qu'il a de « prendre » dans le »comprendre ».La connaissance la plus audacieuse et lointaine ne nous met pas en communion avec le véritablement »autre », elle ne remplace pas la socialité ;elle est encore et toujours une solitude.[...] Dans l'éros s'exalte entre êtres une altérité qui ne se réduit pas à la différence logique ou numérique,laquelle distingue formellement n'importe quel individu de n'importe quel autre. Mais l'altérité érotique ne se borne pas non plus à celle qui, entre êtres comparables, est due à des attributs différents qui les distinguent. Le Féminin est autre pour un être masculin, non seulement parce que de nature différente,mais aussi en tant que l'altérité est, en quelque façon, sa nature. Il ne d'agit pas, dans la relation érotique, d'un autre attribut,mais d'un attribut d'altérité en lui. » CONCLUSION Si le désir porte d'emblée en lui la possibilité de l'amour,il n'en demeure pas moins que le désir peut aussi vouloir autre chose que l'acte d'aimer.
amour

« [1.

L'Amour n'a de cesse de désirer.]Après cette première caractérisation de l'Amour, Platon passe aux qualités qu'Éros a reçues de son père.L'expression de «naturel de son père» qu'emploie Platon nous signale qu'il ne s'agit pas là d'une caractéristiqueempirique de l'amour, mais au contraire, comme d'ailleurs pour ce qui concernait des qualités provenant de Pénia,d'une analyse de l'essence même de l'amour.

De même que ce dernier est par essence, pauvre et démuni, de même,en droit, il est riche et plein de ressource.Ainsi l'Amour est-il d'abord, et par excellence, désir.

L'Amour, nous dit Platon, «est toujours à la piste de ce qui estbeau et bon».

L'Amour n'est pas seulement désir, mais plus précisément désir du beau et du bon : l'amour a le bienpour objet.

Ce que j'aime, c'est toujours un bien; ce à quoi j'aspire dans ma pauvreté, c'est le bien qui me manque.Ce bien est le bien au sens le plus général du terme : n'excluant pas le plaisir, l'agréable, le bien physique, il estaussi le beau, l'habileté, le bien moral.

Aimer, c'est chercher à réaliser ma nature, toute ma nature.

Dans lesentiment de mon dénuement, je suis un être de désir, aspirant à me dépasser.

Contrairement à l'image du besoin dudébut du texte, ce désir qui m'anime est désir positif, puissance qui émane de mon être.

Je ne suis pas «enmanque», mais capable d'imposer la force de mon désir.

Le désir n'est plus seulement l'un des aspects de l'amour:c'est l'amour même; là où s'éteint le désir, là aussi l'amour disparaît. [2.

L'Amour est capable de tout.]Ce désir, qui donne sa vie à l'amour, n'est pas vide en ce que, par lui, je suis capable ou plutôt me rends capable detoutes choses.

Le simple fait d'aimer m'enrichit, me permet de dépasser ma condition et d'accomplir ainsi ma nature.L'amoureux est en ce sens, en vertu de son amour même, capable de ce que l'on l'ignorait.

Il rend «brave, résolu,excellent chasseur, artisan de ruses toujours nouvelles», etc.: l'amour révèle en moi des qualités insoupçonnées, mefait sortir des limites de mon moi borné.

L'amour élève l'âme.

Ce sentiment de puissance qu'il me procure exalte mesforces; par la nécessité devant laquelle il me place, il me rend ingénieux, inventif, me donne des initiativesauxquelles je n'aurais pas songé auparavant.

L'amour me donne accès au bien auquel j'aspire, c'est par mon désirmême que j'accède au bien, par un phénomène irrationnel, qui dépasse mon propre entendement, pareil à lasorcellerie ou à la force persuasive du sophiste qui tient presque de la magie. 2.

Un fille »un peu louche » TEXTE "Lorsque j'étais enfant, j'aimais une fille de mon âge, qui était un peulouche ; au moyen de quoi, l'impression qui se faisait par la vue en moncerveau, quand je regardais ses yeux égarés, se joignait tellement à celle quis'y faisait aussi pour émouvoir la passion de l'amour, que longtemps après, envoyant des personnes louches, je me sentais plus enclin à les aimer qu'à enaimer d'autres, pour cela seul qu'elles avaient ce défaut ; et je ne savais pasnéanmoins que ce fût pour cela.

Au contraire, depuis que j'y ai fait réflexion,et que j'ai reconnu que c'était un défaut, je n'en ai plus été ému.

Ainsi,lorsque nous sommes portés à aimer quelqu'un, sans que nous en sachions lacause, nous pouvons croire que cela vient de ce qu'il y a quelque chose en luide semblable à ce qui a été dans un autre objet que nous avons aiméauparavant, encore que nous ne sachions pas ce que c'est.

Et bien que cesoit plus ordinairement une perfection qu'un défaut, qui nous attire ainsi àl'amour, toutefois, à cause que ce peut être quelquefois un défaut, comme enl'exemple que j'en ai apporté, un homme sage ne se doit pas laisserentièrement aller à cette passion, avant que d'avoir considéré le mérite, de lapersonne pour laquelle nous nous sentons émus".DESCARTES, Lettre à Chanut, 6 juin 1647 in Oeuvres philosophiques, éditionAlquié, Paris, Garnier, t.

3, pp.

741-742. 1) Dégagez l'idée essentielle du texte et les étapes de l'argumentation. 2) Comment Descartes explique-t-il l'origine de la passion amoureuse ? Réponses rédigées 1.

Comment comprendre l'origine d'une inclination qui nous porte vers une personne ? Souvent, selon Descartes,cette inclination provient du pouvoir qu'a cette personne d'évoquer en nous, par telle ou telle de sescaractéristiques, une autre personne aimée dans le passé.La thèse de Descartes est d'abord illustrée par un exemple personnel, puis explicitée à partir d'une généralisationréfléchie de cet exemple.

Le texte comporte donc deux étapes essentielles.

La première, exposant l'exemple,comporte à peu près la moitié du texte (jusqu'à: « je n'en ai plus été ému »).

Descartes y évoque d'abord un amourd'enfance, et y met en place le rôle de l'association originaire entre le sentiment d'amour, suscité par la jeune fille,et l'impression liée à une caractéristique de cette jeune fille (le fait de loucher).

Dans un deuxième temps, il réfère àcette association originaire la propension qu'il a eue à aimer des femmes qui louchaient, tant qu'il n'avait pas prisconscience de cette association.

La deuxième étape explicite et généralise le sens de l'exemple proposé.

Ellecomporte elle-même deux temps.

Dans le premier temps, Descartes revient sur le mécanisme d'association qui,généralement, tend à susciter une inclination préférentielle.

Dans le second temps, il en appelle à une maîtrise des. »

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