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Tout ordre institué est-il une violence ?

Publié le 10/03/2009

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De plus, à partir d'une conception de l'état premier de l'humanité radicalement opposée, c'est-à-dire de premiers hommes paisibles et non-violents, nous arrivons à la même conclusion de la nécessité d'un ordre institué : Rousseau se figure quant à lui que ce n'est qu'avec l'apparition de la propriété qu'il a été nécessaire de conclure un pacte social. Ce n'est que lorsque les hommes ne purent s'empêcher de dire « ceci est à moi « qu'il a fallu réguler les tensions en présence. A l'échelle individuelle, on peut remarquer que tout homme est marqué dès son enfance par l'autorité et les préjugés de ceux qui l'élèvent (voir les premières lignes du Discours de la Méthode). Descartes entreprend ainsi de procéder à la critique radicale de ce qui lui a été appris. Par là, il conquiert une réelle autonomie de pensée, laquelle n'a pu se mettre en place qu'en réaction contre les arguments non fondés qui l'ont pourtant aidé un temps à diriger sa conduite. Ainsi l'ordre institué ne constitue-t-il une violence que lorsqu'il est décidé de réagir contre lui : nombre d'hommes n'entreprennent pas sa remise en cause.   L'ordre institué ne constitue une violence que pour les faibles L'ordre institué ne constitue une violence que pour qui veut bien lui laisser prise. Ainsi les Gnostiques n'eurent-ils de cesse de renier cet ordre en vivant selon les règles de leur communauté, à l'encontre du christianisme émergeant. La raison principale de leur refus des règles communes étant une vision que nous qualifierons aujourd'hui de pessimiste : l'homme et la création en général ne sont que des copies ratées d'un original, dont il est possible d'avoir des visions par des danses conduisant à l'extase. Si les Gnostiques vont par delà les tabous et conduites traditionnels, c'est par le peu de considération qu'ils ont pour des règles nécessairement vaines, ne faisant aucun sens dans cette création ratée.

La violence est l'instrument de l'ordre. tant que l'ordre n'est pas troublé, la violence demeure dissimulé. Dès qu'il l'est, elle devient un moyen efficace pour faire cesser les désordres.

MAIS...

Dès lors que l'homme suit sa raison morale, il peut comprendre que l'ordre institué n'implique pas nécessairement la menace. Mon intérêt étant aussi celui de tous, c'est sans contrainte que je désire l'ordre.

« Demande d'échange de corrigé de haution loic ( [email protected] ). Sujet déposé : Tout-ordre est-il une violence TOUT ORDRE EST-IL UNE VIOLENCE DISSIMULEE? Dans un sens général , l'ordre se définit comme une disposition, un arrangement harmonieux des choses.

Dans le domainepolitique, l'ordre est l'ensemble des institutions et des règles qui garantissent la possibilité de rapports harmonieux entreles membres d'une société.

Tout ordre suppose donc une forme d'organisation réglée.

L'ordre a d'ailleurs bien souventpour but de faire cesser la violence.

Le terme "tout" veut dire que cela comprend tout les ordres sans exception.

Le terme"violence", vient du latin "violenta"(abus de force).

A l'origine, le terme désigne le fait d'agir sur quelqu'un ou de le faireagir contre sa volonté, en employant la force ou l'intimidation.

Le mot justice revêt ainsi plusieurs sens selon le contextedans lequel il est employé premièrement la justice peut être au sens de l'idée de justice, d' un point de vue moral, lajustice est parfois définie comme le fait de donner à chacun ce qu'il mérite.

Et dans la perspective des sagesses antiques,la justice est aussi une disposition ou un trait de caractère, i.e.

une vertu (l'une des quatre vertus cardinales).Deuxièmement la justice peut être vue au sens de l'institution judiciaire, l'histoire et les textes anciens regorgent dedescriptions sur la manière de rendre la justice de nos ainés.

Et du point de vue de l'État français, la justice est uneautorité dont l'indépendance est établie par la Constitution.

L'institution judiciaire veille à l'application des lois votées parle parlement.

Depuis pas mal de temps une question se pose et qui est "Peut-on dire que tout ordre est une violencedissimulée?".Nous répondrons à cette question en s' appuyant sur trois axes et en les étayants, qui sont premièrement"Oui, il n'y a pas d'ordre sans contrainte.

Il n'y a pas de contraintes possible sans menace et donc sans violence." et ensecond lieu "Non, l'ordre est l'expression de la justice.

La finalité de l'ordre est de mettre un terme à la violence."Et enfinnous finirons par un troisième axe qui ait "Oui,l'ordre est une violence dissimulée mais sans la violence les lois ne seraientpas respectées".Oui, il n'y a pas d'ordre sans contrainte.

Il n'y a pas de contraintes possible sans menace et donc sans violence.Premièrement, l'ordre politique, assimilable bien souvent à l'Etat, n'exclut pas la violence.

En effet, la brutalité n'est paséradiquée de nos sociétés.

De plus, l'Etat fait violence à l'homme, qui doit annihiler sa liberté naturelle et donc se faireviolence en réduisant l'assouvissement irréfléchi de ses passions.

Si l'ordre politique n'exclut pas la violence, c'est parcequ'il il est lui-même violent.

Ainsi, il peut violer les droits d'un individu, il peut instaurer l'inégalité et être la cause deguerres et donc parfois à l'origine de la barbarie.

La présence d'institutions à caractère politique - c'est-à-dire visant àpermettre, organiser, gérer la vie en société tels la justice, les ministères -, ne mettent pas fin à la brutalité.

Ainsi, même sile but de l'Etat démocratique est de réduire les injustices, c'est sous le régime démocratique d'Athènes que Socrate futcondamné injustement à mort.

Or, une peine injuste fait violence à l'individu qui la subit d'autant plus si, comme c'est lecas ici, c'est la majorité, c'est-à-dire la force qui l'impose et non la loi, expression de l'intérêt général.

Aujourd'hui, laperpétration d'actes criminels, et même leur augmentation dans certains Etats européens, montre bien que l'ordrepolitique n'évince pas la brutalité.

De plus, l'Etat, ses structures, peuvent permettre la mise en ½uvre d'actes barbares, àgrande échelle.

Ainsi, le nazisme s'est fondé sur un « ordre » politique pour imposer un Etat barbare,totalitaire.

Si l'ordre politique n'exclutpas la violence, c'est aussi parce qu'il fait violence aux hommes.

Lorsque l'individu entre en société, il doit annihiler saliberté naturelle.

Il doit donc se faire violence, se contraindre, par exemple s'interdire d'assouvir toutes ses envies.

Deplus, l'ordre politique n'est-il pas le fondement des inégalités ? En effet, l'Etat reconnaît la propriété et met ainsi fin àl'égalité des hommes, comme le souligne Rousseau dans Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi leshommes.

Ainsi, l'ordre politique, instaure des rapports de force qui ne sont pas jugés naturels par l'auteur.

Ilinstitutionnalise un état de violence car l'inégalité entre les individus a pour conséquence toutes sortes d'actes brutaux :levol,… Or, ces sentiments, créés par l'inégalité, découlent de l'entrée en société, fondant la propriété, inexistantedans l'état de nature.

De plus, il a aussi pour conséquence une société brutale où l'on voit, encore au XXI siècle, dans despays assez riches pour nourrir toute leur population, des gens démunis et sans ressources, forcés de vivre dans la rue,manquant des denrées les plus nécessaires.

Alors que, dans des sociétés dites primitives et donc plus proches de l'étatde nature, seuls les hommes ayant commis un crime grave sont ainsi condamnés à vivre hors de la société, isolés etdémunis.

En outre, l'ordre politique, peut faire violence aux individus en ne respectant pas les droits de l'homme.

C'est ainsi qu'auXIX siècle, l'affaire Dreyfus éclate et prive un homme de ses droits face à la toute puissance de l'Etat et de l'institutionétatique qu'est l'armée.

Ils préfèrent sacrifier un individu plutôt que de remettre en cause l'autorité de l'armée.

L'Etat,puissant, parce qu'il détient le pouvoir, peut se montrer dangereux pour les droits de l'homme et du citoyen et leur faireviolence comme l'exprime cet exemple.

De plus, les proclamations de guerres qui sont le fait du gouvernement et du chef de l'Etat, représentants de l'ordrepolitique, font violence aux peuples.

Ainsi, la Première Guerre mondiale et la Seconde Guerre mondiale ont été les théâtres. »

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