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Tout peut-il s'acheter ?

Publié le 17/01/2022

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Si l'argent peut tout acheter, cela signifie que tous les fondements de la société sont niés. Cela signifie qu'il met au-dessus des lois juridiques, morales, celui qui le possède. Cela signifie enfin que la notion de personne humaine n'a plus aucun sens puisqu'il suffit de payer pour contraindre quiconque à abandonner son corps, à se plier à une volonté, à renoncer à sa vertu. En ce sens, l'argent, dès lors qu'il peut tout acheter, conduit à une nouvelle forme de barbarie, laquelle consiste à réduire autrui à n'être qu'une chose sans liberté, sans dignité ; chose qui est au service de celui qui est assez riche pour réaliser ses désirs, aussi déraisonnables soient-ils. C'est la raison pour laquelle Marx, dans Ébauche d'une critique de l'économie politique a pu écrire : "(...) l'argent est la perversion générale des individualités qu'il change en leur contraire, en leur attribuant des qualités qui ne sont pas le moins du monde les leurs. Il apparaît alors comme la puissance corruptrice de l'individu, des liens sociaux, etc., qui passent pour être essentiels. Il transforme la fidélité en infidélité, l'amour en haine, la haine en amour, la vertu en vice, le vice en vertu, le valet en maître, le maître en valet, la bêtise en intelligence, l'intelligence en bêtise." "L'argent est un cristal qui se forme spontanément dans les échanges par lesquels les divers produits du travail sont en fait égalisés entre eux et par cela même transformés en marchandises.

On peut acheter des marchandises ou des services. Mais, l'échange économique introduit une réciprocité matérielle qui ne prend pas en compte la valeur affective ou morale de ce qui est échangé, sont donc exclues toutes les valeurs dont l'authenticité est ailleurs: valeur esthétique, sentimentale, qui n'ont pas de prix.


« [Dans des sociétés où la valeur première est l'argent, on peut croire que tout peut être acheté, les objets comme les personnes.

On achète tout aussi bien un bien qu'un organe, un silence ou une femme.] L'homme qui a de l'argent peut tout faire, s'offrir tout ce qu'il désire.

L'argent, c'est la liberté dit-on.

Nonseulement des biens matériels, mais aussi ce qui normalement «n'a pas de prix»: la santé, la réputation, laliberté, l'intégrité morale.

L'argent permet de m'acheter la beauté (chirurgie esthétique), un enfant (Madonnaachetant un enfant africain), un organe, l'amour.

En principe donc, tout s'achète.

Le capitalisme a touttransformé en marchandise.

Tout peut s'acheter suivant les lois de l'offre et de la demande. Si l'on peut acheter un homme comme l'on achète un bien matériel, c'est que l'homme est faible et corruptibleRares sont ceux qui, au nom d'un idéal moral, résistent à l'appât du gain, les hommes étant avant tout guidéspar l'intérêt personnel.

Dans des sociétés où l'argent est roi, il est encore plus facile de tirer profit ducaractère corruptible de la nature humaine.

Si les lois sont là pour garantir l'équité, elles sont de faitconstamment transgressées.

[Les valeurs morales, les personnes ne font pas partiede la sphère des marchandises.

Un bonheur qui s'achèten'est pas un véritable bonheur.

Acheter ce qui ne peut l'être, voilà ce qui s'appelle de la corruption.] L'argent perverti "L'argent est un cristal qui se forme spontanément dans les échanges par lesquels les divers produits dutravail sont en fait égalisés entre eux et par cela même transformés en marchandises." Marx, Le Capital, I, L'invention de la monnaie est considérée par tous les économistes comme un progrès dans les échanges entreles hommes.

En effet, le troc est un moyen rudimentaire permettant d'échanger des objets en fonction desbesoins d'un groupe d'hommes. Mais il n'assure pas une égalité parfaite entre les biens échangés.

Avec l'argent, de simples objets, les biens,deviennent des marchandises, elles reçoivent une valeur qui n'est plus liée aux besoins mais au travail qu'ademandé leur fabrication.. »

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