Devoir de Philosophie

Tout travail est-il servile ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

travail
De fait, en diversifiant les tâches pour répondre à des besoins nouveaux, elle a libérée des capacités intellectuelles qui sans son action n'auraient jamais pu voir le jour : « Loin d'être entamée par le progrès de la spécialisation, la personnalité individuelle se développe avec la division du travail » (cf. De la division du travail). Mais il semble qu'Hegel et Durkheim ne considèrent que des hommes qui auraient une volonté vive de travailler afin de se libérer, ou de satisfaire leur être. On comprend qu'il ne faut pas oublier ceux qui ne sont pas comblés dans leur travail, et qui ne s'accomplissent pas forcément à travers lui.   III. l'aliénation par le travail        a. Nietzsche voyait déjà dans le travail le moyen de détourner l'homme de ses forces créatrices, et de l'orienter vers des activités socialement utiles. Le travail contribue ainsi à l'adoucissement ou à la démocratisation des masses : « une société où l'on travaille dur en permanence aura davantage de sécurité : et l'on adore aujourd'hui la sécurité comme la divinité suprême » (Aurore, livre III). Supprimer le travail consisterait à redonner à l'homme la possibilité de créer selon ses forces propres. Mais le travail est l'occasion des classes possédantes de profiter des bénéfices.

Le travail désigne toute activité, dès l’instant qu’elle est socialement rentable. Ainsi travaillent l’ouvrier, le cadre, mais aussi l’enfant qui apprend à l’école, ou l’artiste qui peint son œuvre. Mais le travail est bien d’abord la transformation de la nature dans un sens utile à l’homme, c’est-à-dire en vue de la satisfaction de ses besoins. Ainsi le travail diffère du jeu ou du loisir, des activités désintéressées dont la motivation principale est la motivation qu’on y trouve. Mais on voit que depuis l’Antiquité le travail est servile, il est le lot des esclaves. Ainsi, depuis le fait de transformer la nature pour en faire un objet à soi, au fait de travailler sans savoir l’objet sur lequel on travaille, peut-on penser un travail qui libère l’homme ?

Liens utiles