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Tout travail est-il servile ?

Publié le 30/08/2014

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travail

·    Sujet très classique, et « facile « pour peu que l'on s'attache à la définition philosophique du travail, et non à de simples remarques historiques ou sociologiques.

·    Quels sont les auteurs ayant approfondi le concept de travail ?

·    La formulation de la question invite évidemment à répondre négati­vement. Encore convient-il ensuite d'énoncer ce que le travail peut être, au-delà de la servitude apparente.

·    Attention à ne pas trop plonger dans l'actualité (chômage...) : il faut faire une copie de philosophie, non de journalisme anecdotique. Les emprunts à l'actualité ne doivent donc être opérés que pour illus­trer les analyses.

Plan

Introduction

I.   — Le travail est servitude

II. — Le travail et les besoins

— Travail et humanisation Conclusion

travail

« De même, la condamnation, par Dieu, d'Adam et Ève à travailler après le péché originel peut être interprêtée comme chute dans la servi­ tude par rapport à la matière.

On souligne ensuite que cet aspect dure, plus ou moins métaphorique­ ment, à travers l'histoire occidentale : le « serf» du Moyen Âge, l'ouvrier de l'usine qui se considère lui-même comme esclave du capitalisme.

Dans cette optique, l'être humain ne se sentirait libre qu'en dehors du travail (c'est le citoyen grec, ou l'homme du loisir, c'est aussi bien l'ouvrier en dehors de l'usine- tel que l'évoque Marx lui-même, il ne retrouve son humanité qu'en abandonnant la déshumanisation produite par ses condi­ tions de travail).

On peut enfin évoquer la situation du lycéen lui-même : l'emploi du temps, les devoirs, la discipline sont bien des contraintes, sinon des preuves de « servitude ».

[Il -Travail et besoins] On rappelle que la critique marxiste du travail moderne culmine, non dans l'espoir de libérer l'homme de tout travail, mais dans le projet de le réorganiser en fonction des besoins réels de l'humanité.

Cela peut suffire pour indiquer que l'aspect « servile >> appartient peut -être moins au travail en lui-même qu'à ses différents modes d'organisation historique.

On doit donc distinguer le concept de travail de son organisation sociohistorique : celle-ci peut être défectueuse, et criticable, sans que la signification (philosophique) du concept soit modifiée.

Si l'homme doit travailler, cela est affirmé dès Platon, et confirmé aussi par Rousseau, Hegel ou Marx, c'est parce qu'il existe un déséqui­ libre entre ses besoins et ce que lui fournit la nature.

Travailler, c'est donc modifier le milieu naturel pour satisfaire les besoins.

Or le besoin humain est tel que, à peine satisfait d'un premier point de vue, il renaît sur un objet différent et n'en finit pas de se complexifier.

Rousseau souligne déjà (cf.

le second Discours) qu'en modifiant ainsi le milieu, l'homme se modifie lui-même.

Le travail apparaît alors comme autoproduction de l'homme, ou humanisation.

C'est bien pourquoi on admet qu'au sens strict, l'animal ne travaille pas (il satisfait bien ses besoins primaires, mais il ne produit pas de besoins autres, et il ne se modifie pas par une activité dépendant entièrement de son organisation physiologique).

[Ill -Travail et humanisation] Marx a analysé le projet inhérent à l'activité laborieuse : l'objet désiré préexiste « idéalement » dans 1' esprit du travailleur, et cela détermine une évolution intellectuelle de l'homme, en éveillant en lui «des facultés qui. »

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