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Toute vérité est-elle vérifiable ?

Publié le 25/03/2015

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On veillera à ne pas se limiter à un seul aspect (épistémologique) du sujet afin de rechercher ce qui, d'un point de vue anthropologique, explique et motive la présence de l'invérifiable au cœur de la vérité.

·    « Le premier (précepte) était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle « (Descartes, Discours de la méthode). Descartes définit le critère de la vérité par l'évidence, non pas psycho­logique (car un préjugé peut paraître évident), mais rationnelle. C'est pourquoi l'évidence est acquise au terme du doute.

·    « Certainement cette méthode [consistant à tout définir et à tout prouver] serait belle, mais elle est absolument impossible : car il est évident que les premiers termes qu'on voudrait définir en supposeraient de précédents pour servir à leur explication, et que de même les premières propositions qu'on voudrait prouver en supposeraient d'autres qui les précédassent ; et ainsi il est clair qu'on n'arriverait jamais aux premières « (Pascal, Opuscules, 1655). Pascal souligne le risque de la régression à l'infini dans la recherche des preuves. Il faut donc admettre l'existence de « premières « vérités, invérifiables et néanmoins indubitables (échappant au doute).

 

·    « La volonté de trouver le vrai n'est que l'aspiration à un monde du permanent « (Nietzsche, La Volonté de puissance).

« 136 porte aux dogmes, à l'arbitraire, aux préjugés et aux erreurs.

Mais pour les vérités ? Cette formulation pose en réalité tout l'intérêt (et le risque) du sujet : celui de la régression à l'infini dans la recherche des preuves, comme si l'esprit n'en avait jamais fini de vérifier.

A partir de quand, pour quels objets ou domaines le procédé risque-t-il de devenir pernicieux ? Peut-on prouver son amour comme on vérifie une hypothèse en physique ? Toute vérité est-elle soumise à un impératif de rationalisation qui donnerait le droit d'exiger sa vérification ? Ou bien y a-t-il des vérités invérifiables? L'esprit n'a-t-il pas besoin, pour penser, de fondements indémontrables et, pour agir et espérer, de vérités échappant à la démonstration rationnelle ? Comment faire la part du vrai et du faux dans le domaine de l'invérifiable ? PROBLÉMATIQUE Pourquoi et comment faudrait-il faire une place, dans le domaine de la vérité, pour l'invérifiable ? A quelles conditions ce qui ne peut pas être fondé, prouvé ou justifié, peut-il néanmoins être érigé au rang de vérité ? Nous montrerons que l'exigence de vérification est constitutive de la recherche et de l'établissement de la vérité (1), mais que l'homme ne pourrait penser ni agir s'il ne reconnaissait, au sein de la vérité elle-même, de l'invérifiable (Il).

UTILISER SES CONNAISSANCES On veillera à ne pas se limiter à un seul aspect (épistémologique) du sujet afin de rechercher ce qui, d'un point de vue anthropologique, explique et motive la présence de l'invérifiable au cœur de la vérité.

• « Le premier (précepte) était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle » (Descartes, Discours de la méthode).

Descartes définit le critère de la vérité par l'évidence, non pas psycho­ logique (car un préjugé peut paraître évident), mais rationnelle.

C'est pourquoi l'évidence est acquise au terme du doute.

• « Certainement cette méthode [consistant à tout définir et à tout prouver] serait belle, mais elle est absolument impossible : car il est évident que les premiers termes qu'on voudrait définir en supposeraient de précédents pour servir à leur explication, et que de même les premières propositions qu'on voudrait prouver en supposeraient d'autres qui les précédassent ; et ainsi il est clair qu'on n'arriverait jamais aux premières »(Pascal, Opuscules, 1655).

Pascal souligne le risque de la régression à l'infini dans la recherche des preuves.

Il faut donc admettre l'existence de « premières » vérités, invérifiables et néanmoins indubitables (échappant au doute).

• « La volonté de trouver le vrai n'est que l'aspiration à un monde du permanent » (Nietzsche, La Volonté de puissance).. »

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