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Toutes les opinions sont-elles tolérables ?

Publié le 14/10/2015

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Toutes les opinions sont-elles tolérables ?

 

Voici la problématique de ce sujet (qui ne doit pas apparaître dans le devoir qu'intégrée à l'intro cf ci-dessous): D'un côté, nous savons bien que la liberté d'expression est un droit fondamental de l'être humain, qu'interdire à quelqu'un de s'exprimer, de dire son opinion, c'est en quelque sorte lui refuser le droit d'avoir un statut dans le monde, c'est quasiment lui refuser le droit d'être. Bref, nous savons qu'il est de notre devoir d'être tolérant. D'un autre côté pourtant, il y des opinions que nous voudrions interdire parce que nous savons qu'elles favorisent l'intolérance. Et voici une introduction : La tolérance est souvent présentée comme un de nos devoirs essentiels. Il faut être tolérant, nous répète-t-on sans arrêt. L'intolérance mènerait au fanatisme, serait une forme de refus des autres, de tous ceux qui n'ont pas la même peau, pas les mêmes idées, pas la même culture. Certes, tout cela est vrai. Et pourtant, il y a des opinions tellement odieuses qu'il est, semble-t-il, tout autant dans notre devoir de réagir face à elles et de ne pas les tolérer. Dès lors, la question se pose : doit-on tolérer y compris ce que nous pensons être intolérable ? Comment peut-on concilier le devoir de tolérance avec le sentiment qu'il faut réagir face aux opinions racistes et ne pas les tolérer ? La tolérance est-elle réellement, comme on l'entend parfois dire, la valeur devant laquelle toutes les autres valeurs doivent s'incliner ou ne peut-on penser qu'au-dessus de la tolérance, il y a un devoir de responsabilité qui nous oblige à ne pas accepter ce qui met en péril ou bafoue les droits de l'homme ? I - S'il faut tolérer les opinions, c'est, dit-on, parce que leur refus remettrait en cause une des bases essentielles de la démocratie, la liberté d'expression : * Si moi, je ne tolère pas l'opinion d'autrui, pourquoi devrait-il tolérer la mienne l'intolérance aboutirait à la longue à l'absence d'écoute de l'autre, à l'absence d'ouverture sur l'autre et sur ses idées et à plus ou moins longue échéance à la xénophobie, au rejet de l'étranger. De même, au niveau politique, qui nous prouve que la raison essentielle pour laquelle on censure certaines opinions n'est pas le refus d'un gouvernement d'être critiqué ? La censure de certaines opinions ne serait que le début d'une dictature. * Et de fait, qui est à même de juger de ce qui est ou n'est pas tolérable ? Pourquoi moi plutôt que l'autre ? Car, on peut très bien penser que ce qui pour moi est intolérable ne l'est pas pour d'autres. Et inversement, ce que moi je veux dire, d'autres peuvent tout à fait le penser comme intolérable. Bref, il n'y aurait pas d'intolérable absolument, mais il y aurait des gens intolérants qui trouvent intolérable qu'on puisse penser autre chose qu'eux. * Tolérer n'est pas admettre comme vrai. Tolérer, c'est tout en étant conscient de la stupidité voire de la gêne que peuvent entraîner certaines opinions, les accepter faute de mieux, faute de pouvoir les interdire. La tolérance est un pis-aller : il faut bien tolérer car ne pas le faire entraînerait une atteinte à la liberté d'expression. (c'est ce que soutient Spinoza, philosophe qui s'est révolté au XVIIème contre la censure que les gouvernements faisaient peser sur les citoyens : ce qu'on ne peut interdire, il faut le tolérer. Exemple de Spinoza : tout le monde sait que l'ivrognerie est un mal. Pourtant, dans la mesure où on ne peut interdire les gens de boire sans mettre un policier dans chaque maison, on est bien forcé de tolérer l'ivrognerie.)

« raison essentielle pour laquelle on censure certaines opinions n'est pas le refus d'un gouvernement d'être critiqué ? La censure de certaines opinions ne serait que le début d'une dictature. * Et de fait, qui est à même de juger de ce qui est ou n'est pas tolérable ? Pourquoi moi plutôt que l'autre ? Car, on peut très bien penser que ce qui pour moi est intolérable ne l'est pas pour d'autres.

Et inversement, ce que moi je veux dire, d'autres peuvent tout à fait le penser comme intolérable.

Bref, il n'y aurait pas d'intolérable absolument, mais il y aurait des gens intolérants qui trouvent intolérable qu'on puisse penser autre chose qu'eux.

* Tolérer n'est pas admettre comme vrai.

Tolérer, c'est tout en étant conscient de la stupidité voire de la gêne que peuvent entraîner certaines opinions, les accepter faute de mieux, faute de pouvoir les interdire.

La tolérance est un pis-aller : il faut bien tolérer car ne pas le faire entraînerait une atteinte à la liberté d'expression.

(c'est ce que soutient Spinoza, philosophe qui s'est révolté au XVIIème contre la censure que les gouvernements faisaient peser sur les citoyens : ce qu'on ne peut interdire, il faut le tolérer.

Exemple de Spinoza : tout le monde sait que l'ivrognerie est un mal.

Pourtant, dans la mesure où on ne peut interdire les gens de boire sans mettre un policier dans chaque maison, on est bien forcé de tolérer l'ivrognerie.). »

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