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Traité du gouvernement civil, Ch. 5, §46-§47, John Locke

Publié le 05/03/2014

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Première explication de texte de Philosophie: Traité du gouvernement civil, Ch. 5, §46-§47, John Locke ["La plupart des choses qui sont véritablement utiles à la vie de l'homme, sont généralement de peu de durée; et si elles ne sont pas consumées, dans un certain temps, par l'usage auquel elles sont destinées, elles diminuent et se corrompent bientôt d'elles-mêmes. L'or, l'argent, les diamants, sont des choses sur lesquelles la fantaisie ou le consentement des hommes, plutôt qu'un usage réel, et la nécessité de soutenir et conserver sa vie, a mis de la valeur. Or, pour ce qui regarde celles dont la nature nous pourvoit en commun pour notre subsistance, chacun y a droit, ainsi qu'il a été dit, sur une aussi grande quantité qu'il en peut consumer pour son usage et pour ses besoins, et il acquiert une propriété légitime au regard de tout ce qui est un effet et une production de son travail : tout ce à quoi il applique ses soins et son industrie, pour le tirer hors de l'état où la nature l'a mis, devient, sans difficulté, son bien propre. En ce cas, un homme qui amasse ou cueille cent boisseaux de glands, ou de pommes, a, par cette action, un droit de propriété sur ces fruits-là, aussitôt qu'il les a cueillis et amassés.] [Ce à quoi seulement il est obligé, c'est de prendre garde de s'en servir avant qu'ils se corrompent et se gâtent : car autrement ce serait une marque certaine qu'il en aurait pris plus que sa part, et qu'il aurait dérobé celle d'un autre. Et, certes, ce serait une grande folie, aussi bien qu'une grande malhonnêteté, de ramasser plus de fruits qu'on n'en a besoin et qu'on n'en peut manger. Aussi, s'il troque des prunes, par exemple, qui ne manqueraient point de se pourrir en une semaine, avec des noix qui sont capables de se conserver, et seront propres pour sa nourriture durant toute une année, il ne fait nul tort à qui que ce soit. D'ailleurs, s'il veut donner ses noix pour une pièce de métal qui lui plait, ou échanger sa brebis pour des coquilles, ou sa laine pour des pierres brillantes, pour un diamant; il n'envahit point le droit d'autrui : il peut ramasser, autant qu'il veut, de ces sortes de choses durables; l'excès d'une propriété ne consistant point dans l'étendue d'une possession, mais dans la pourriture et dans l'inutilité des fruits qui en proviennent.] [Or, nous voilà parvenus à l'usage de l'argent monnayé, c'est-à-dire, à une chose durable, que l'on peut garder longtemps, sans craindre qu'elle se gâte et se pourrisse; qui a &eacut...
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« (INTRODUCTION ) Le passage qui nous est donné à étudier est extrait du chapitre V du Traité du gouvernement civil , écrit par John Locke et publié en 1690.

John Locke est un philosophe anglais du XVIIème siècle connu notamment pour ses théories politiques, que l’on dit inspiratrices du libéralisme.

Dans ce chapitre, l’auteur parle de la propriété des choses, c’est - à-dire des biens matériels.

Locke s’interroge sur le droit de propriété, et tente plus précisément de répondre aux questi ons suivantes : qu’est -ce qui légitime de s’approprier ce que la nature a mis en commun à tous ? Dans quelle mesure cette appropriation peut -elle être limitée ? Dans un premier temps, nous verrons en quoi c’est le travail de l’homme sur la nature qui lui p ermet de se l’approprier.

Ce qui nous amènera ensuite à étudier les limites que Locke fixe à cette appropriation.

Enfin nous verrons la monnaie et l'échange monétaire. SAUTER 2 LIGNES (DEVELOPPEMENT ) (I.

C'est le travail de l'homme sur la nature qui lui permet de se l'approprier) (A.

La valeur d'usage et la valeur d'échange ) ALINEA La distinction classique dans la théorie de la valeur est celle qui oppose la valeur d’usage à la valeur d’échange.

La valeur d’échange d’une chose est donnée par la valeur des marchandises que l’on peut échanger contre cette chose.

La valeur d’usage de la chose est déterminée par ce que l’on peut faire de cette chose. Dans notre texte, Locke a voulu nous dire dès la première ligne que "la plupart des choses qui sont véritab lement utiles à la vie de l'homme, sont généralement de peu de durée […] se corrompent bientôt d'elles -mêmes." Ainsi, une baguette de pain peut très bien illustrer cette chose que l'on dira périssable, une baguette a une valeur parce que nous pouvons l’éch anger contre quelque chose (par exemple, contre de la monnaie) mais aussi parce que nous pouvons la manger.

Certaines choses ont une grande valeur d’usage mais une valeur d’échange faible ou nulle : c’est le cas, par exemple, de l’air, qui est vital mais g ratuit.

Cependant, paradoxalement, il y a sur le marché une faible valeur d'échange, contrairement à "L'or, l'argent, les diamants" qui ont une forte valeur d'échange, Locke les définies comme étant "des choses sur lesquelles la fantaisie ou le consentemen t des hommes, plutôt qu'un usage réel, et la nécessité de soutenir et conserver sa vie, a mis de la valeur. ".

A LA LIGNE (B.

La marchandise) ALINEA Le verger appartient à celui qui a planté les arbres fruitiers et qui s'en est occupé : c'est, selon Locke , le fondement même de la société civile , soit " tout ce à quoi il applique ses soins et son industrie, pour le tirer hors de l'état où la nature l'a mis, devient, sans difficulté, son bien propre." .

En effet, je possède ce que je travaille, sans avoir pour cela besoin du consentement des autres ; mais comme je ne peux pas tout travailler, ma propriété est naturellement limitée : le droit naturel répartit donc équitablement la propriété entre les hommes. C'est -à-dire, l'ensemble des normes prenant en considération la nature de l' homme et sa finalité dans le monde .

Selon Locke, " un homme qui amasse ou cueille cent boisseaux de glands, ou de pommes, a, par cette action, un droit de propriété sur ces fruits -là, aussitôt qu'il les a cueillis et amassés." comme ce sont des valeurs dites périssables (les fruits, les légumes) qui ont un e date de péremption, il faut donc les vendre, et donc marchandé ses biens.

Mais. »

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