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Travailler moins est-ce mieux vivre ?

Publié le 21/05/2012

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Le travail est, dans l’esprit collectif, une contrainte exercée par l’homme, sur l’homme. Cette corvée perpétuelle et répétitive nous pousse à croire que le travail ne contribue en aucun cas au bonheur de l’homme puisqu’il ne laisse pas de place à son épanouissement personnel. Telle est la pensée des Grecs de l’Antiquité ou même de Nietzsche, par exemple. D’autres, comme Emile Chartier, dit Alain, qui affirme que « faire et non pas subir, tel est le fond de l’agréable «, pensent que le travail contribue grandement au bonheur de l’homme et qu’il serait alors une source de plaisir. Or, comme le dit Malebranche, « il y a plaisir et plaisir «. En effet, l’accomplissement parfait d’une disposition naturelle telle que manger, dormir, se reproduire, entraîne toujours le plaisir. La question est donc de savoir dans quels types d’activités l’homme peut-il trouver le bonheur : l’activité cérébrale ? l’activité manuelle ? Le travail serait alors source de bonheur car source de plaisir.

Par conséquent, une vie heureuse serait-elle une vie de loisirs, sans travail et le travail serait-il synonyme de malheur pour l’homme, devrait-il moins, voire ne plus travailler pour accéder au bonheur, ou bien, au contraire, serait-il la condition d’une vie heureuse, une source de plaisir et de bonheur où l’homme pourrait se réaliser et s’émanciper ?

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« En outre, dans la dialectique du maître et de l’esclave que l’on retrouve dans La Phénoménologie de l’esprit de Hegel,l’esclave, forcé à travailler par son maître, devient lui-même maître de la nature.

Il jouit ainsi de ce plaisir de lamaître de la nature, de qui il était esclave, donnant ainsi lieu à un bonheur partiel.

En transformant la nature,l’homme apprend à la dominer et à la maîtriser.

Le travail libèrerait donc l’homme de ses contraintes originelles.

Néanmoins, le travail permet à l’homme de s’affranchir, de s’accomplir.

Dans son travail, qu’il soit manuel ouintellectuel, l’homme peut tirer une certaine satisfaction.

En effet, on remarque d’abord l’aspect socialisateur dutravail au sens premier.

Les hommes s’épanouissent grâce au travail.

Ils y rencontrent d’autres personnes, créentdes liens amicaux voire amoureux, les approfondissent, échangent des avis, etc.

Ainsi, l’affirmation de Nietzschedans Aurore perd tout son sens puisque « l’extraordinaire quantité de forces nerveuses » consumée par le travail estalors utilisée au profit du bonheur et de l’épanouissement personnel.

Le travail permet aussi à l’homme de trouver saplace dans la société.

Il a donc une valeur bénéfique pour l’homme.

De plus, l’aspect rémunérateur du travail n’estpas négligeable.

En effet, travailler donne droit à une rémunération.

Cette rémunération permet, dans un monde oùtout se paye, de s’octroyer toutes sortes de plaisirs, qu’ils soient primaires, comme bien manger ou dormirconfortablement, ou qu’ils permettent l’épanouissement, comme voyager.

L’aspect matériel du travail tient alors uneplace importante pour dire que le fait de moins ou de ne plus travailler ne permet pas nécessairement de mieuxvivre.

Aussi, le travail humanise l’homme.

Il met la nature au service de l’homme puisque celui-ci la modifie sanscesse et l’utilise.

Par ailleurs, le travail n’est pas toujours synonyme de contrainte.

En effet, les hommes peuvent trouver du plaisirdans la pratique de leur travail.

Le travail amène alors au bonheur.

Un homme qui aime sa profession et qui aime àl’exercer sera heureux.

Comme le dit Alain dans Propos sur le bonheur, « faire et non pas subir, tel est le fond del’agréable », le bonheur ne réside pas dans la passivité mais dans l’activité qui donne lieu à l’épanouissement.

En somme, il a semblé d’abord que le travail ne permet pas d’accéder au bonheur.

Travailler moins ou pas du toutaurait alors été le moyen de vivre mieux.

En effet, de part l’origine étymologique du mot « travail » et de part lesdifférents avis sur le travail et le bonheur, les hommes ont tendance à penser que le bonheur ne s’obtient pas grâceau travail.

D’autres individus pensent néanmoins que le travail amène nécessairement au bonheur.

Il permet lasocialisation, l’émancipation de l’homme.

Grâce à lui, l’homme peut se réaliser dans ce qu’il aime.

Il peut aussiatteindre le bonheur en réalisant une profession qu’il aime et qu’il prend plaisir à exercer.

On peut donc conclure que le travail excessif n’accorde, en effet, pas de temps pour le bonheur.

Le travailperpétuel et répétitif déshumanise l’homme, ainsi l’homme ne peut atteindre le bonheur.

En revanche, un travailapprécié par celui qui l’exerce, et un travail modéré, qui laisse place aux loisirs permet, lui, l’accession au bonheur etaux plaisirs de la vie.

Ainsi, travailler moins c’est mieux vivre, si, et seulement si l’homme peut à la fois vivre et exister pleinement. De nos jours, la notion de travail a changé.

L’automatisation, la robotisation, l’informatique ont réellement changéles conditions de travail.

Reste à savoir si ces transformations et ces innovations seront bénéfiques pour leshommes, et si elles permettrons un bonheur accru chez les travailleur car comme le dit Marx : « le domaine de laliberté commence là où s’arrête le travail déterminé par la nécessité ».. »

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