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Un artiste accorde-t-il de l'importance au succès ?

Publié le 27/02/2008

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® Mais c?est aussi la dimension interne qui est ici en jeu : il faut se demander s?il est important pour l?artiste d?arriver à l?adéquation parfaite entre le projet et l??uvre, ou si au contraire c?est dans leur décalage et l?imprévu que se loge la dimension artistique d?une ?uvre. C?est donc bien l?essence même de l?art qui est ici en jeu à travers cette question du succès tant extérieur qu?intérieur, des motivations de l?artiste lui-même.     Problématique               Par quel mobile l?homme crée-t-il une ?uvre artistique ? Peut-on affirmer légitimement que l?artiste accorde de l?importance, c?est-à-dire considère comme une donnée essentielle dans la pratique artistique, le succès que le public est susceptible d?apporter à son ?uvre ? Est-ce donc la renommée que cherche l?artiste, ou au contraire ne prend-il en compte que le succès du processus créateur de lui-même, indépendamment de toute appréciation extérieure ? Au fond, c?est la question de la nature de l?art comme autosuffisant, ayant sa finalité en lui-même qui est ici en jeu.     Plan   I-                   L?importance du succès : à la fois interne au processus artistique et renommée extérieure   ·         Dans la mesure où le processus de création artistique requiert un certain savoir-faire et une certaine maîtrise technique, il paraît évident que l?artiste accorde de l?importance au succès compris comme adéquation du résultat à la fin visée. ·         En effet, on identifie un artiste, et plus largement un courant artistique grâce au critère du savoir-faire = si le savoir est à lui-même sa propre fin, le savoir-faire s?en distingue en ce qu?il est entièrement tendu vers sa finalité, qui est de produire. C?est un savoir qui mobilise à la fois des connaissances théoriques et des connaissances pratiques : il implique d?une part la connaissance des règles techniques de production et d?autre part, une expérience, voire une certaine habilité dans la mise en ?uvre de ces règles. La plus ou moins grande maîtrise dans le savoir-faire est donc toujours particulière à un producteur donné.

« Plan I- L'importance du succès : à la fois interne au processus artistique et renommée extérieure · Dans la mesure où le processus de création artistique requiert un certain savoir-faire et unecertaine maîtrise technique, il paraît évident que l'artiste accorde de l'importance au succèscompris comme adéquation du résultat à la fin visée. · En effet, on identifie un artiste, et plus largement un courant artistique grâce au critère dusavoir-faire = si le savoir est à lui-même sa propre fin, le savoir-faire s'en distingue en ce qu'ilest entièrement tendu vers sa finalité, qui est de produire.

C'est un savoir qui mobilise à la foisdes connaissances théoriques et des connaissances pratiques : il implique d'une part laconnaissance des règles techniques de production et d'autre part, une expérience, voire unecertaine habilité dans la mise en œuvre de ces règles.

La plus ou moins grande maîtrise dans lesavoir-faire est donc toujours particulière à un producteur donné. · De plus, le savoir-faire peut devenir un critère de reconnaissance au sens valoriel du terme.

Ilest ce par quoi on peut apprécier la valeur d'un artiste.

Il faut, dans cette perspective, àl'artiste un véritable savoir-faire puisque c'est par ce jugement de valeur que nousreconnaissons sa puissance créatrice qui le définit en tant que tel.

En célébrant le savoir-fairede l'artiste, on loue la particularité qu'il a dans sa manière de s'engager dans une œuvre.

Lesavoir-faire apparaît comme le résultat d'une tension entre un savoir général et une manièreparticulière de faire.

Un résultat qui signe la particularité de l'artiste et permet son évaluation. · On comprend en ce sens que l'artiste accorde de l'importance au succès de son œuvre, c'est-à-dire à la maîtrise efficace et réussie de son savoir-faire.

D'ailleurs, cette définition du succèscompris de manière interne au processus créateur lui-même apparaît a fortiori comme lacondition de tout succès extérieur, c'est-à-dire de toute reconnaissance du public qui voit entel artiste un virtuose de telle technique. · Pourtant, cette importance qu'accorde l'artiste à ce succès, pris en sa double dimension,semble réduire l'art à des simples mise en œuvre technique.

Or, il s'agit de se demander si l'onpeut, en droit, réduire l'art en tant quel tel au simple succès à la fois du savoir-faire et aussi àla reconnaissance du public. II- L'artiste n'a que faire du succès : la notion de génie se reconnaît par elle-même et en elle-même · Nombreux sont, en réalité, les artistes qui n'étaient pas, de leur temps, reconnus et appréciés.Il n'empêche qu'un tableau de Van Gogh reste de l'art quand bien même le public ne luireconnaissait pas de valeur, et il le sera encore si jamais le public cessait d'y accorder de lavaleur.

L'artiste ne doit, pendant son processus créateur, accorder de l'importance au succèsque son œuvre pourrait générer : car une telle attitude serait indigne d'un artiste dont le butn'est pas de plaire à tout prix (alors que l'artisan lui doit plaire au sens où il doit répondre au. »

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