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Un bonheur total est-il concevable ?

Publié le 27/02/2008

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Est-ce d'avoir de grandes connaissances ? Cela ne lui montrerait que mieux tout ce qu'il ne sait pas. Nous ne pouvons donc dire qu'elle action sure et universelle nous garantirait d'atteindre le bonheur. Le bonheur total ne dépend pas d'un impératif, nous ne pouvons donc le concevoir, car nous sommes dans l'incapacité de l'étudier conceptuellement, ne sachant ce qu'il est, ni comment il s'obtient.   II.                Le malheur total est plus concevable que le bonheur total.   Schopenhauer va même plus loin. En effet, il explique que le bonheur total est inconcevable car il n'existe pas. Nous l'avons inventé pour nous aider à pallier à la tristesse que cause ce malheur perpétuel. L'homme est constamment malheureux, son existence a peu de sens, et il ne fait que ce battre pour la sauvegarder, même si au fond il sait qu'il sera vaincu, puisqu'il mourra nécessairement.

Qu’est-ce que le bonheur total ? Est-ce la sagesse ? Le bonheur est un plaisir de chaque instant trouvé dans la vertu et la vie bonne. Mais que serait le bonheur total ? Si le ‘total’ concerne le temps, alors cela veut dire que c’est un bonheur perpétuel. Mais comment peut-on savoir que l’on est heureux si la situation est constante et si aucun malheur ne vient, par contraste, faire ressortir le moment heureux ? Le bonheur est-il total en ce sens qu’il est inné ? Il semble pourtant qu’il ne nous tombe pas dessus comme à la loterie, mais qu’il s’obtient par l’effort ; autrement dit, nous le produisons. Mais alors est-ce possible de faire l’effort à chaque instant d’une vie vertueuse ? L’erreur et l’imperfection sont le propre de l’homme. Mais alors, lorsque nous connaissons un bonheur, sommes toujours homme ? Selon certaines théories seul Dieu connaît cette béatitude totale : une ataraxie perpétuelle. L’ataraxie est l’absence de trouble ; ataraxie totale veut dire qu’il n’y pas, en elle, d’aspérités, de rugosités. Mais alors s’il n’y a plus de relief, la vie n’est plus possible, c’est le calme plat de l’encéphalogramme : seule la mort est présente. Même le sage stoïcien en ataraxie, connaissait du relief, du mouvement, de la vie, puisqu’il devait sans cesse surveiller sa volonté. Mais peut-on se contenter des petits plaisirs de la vie ? La vie a-t-elle encore une légitimité si nous n’avons plus comme perspective ce bonheur total, cette vie parfaite ?

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