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Un objet technique peut-il etre considéré comme un objet d'art ?

Publié le 02/01/2006

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technique
Pour illustrer ceci par un seul exemple, la mythologie grecque, dont on ne peut nier qu'elle enferme en elle-même un sens et des symboles infinis pour toutes les idées, est apparue chez un peuple et d'une manière qui, tous deux, écartent l'hypothèse d'une intention quelconque dans l'invention et dans l'harmonie par laquelle tout est fondu en un seul grand ensemble. Ainsi en va-t-il pour toute oeuvre d'art authentique, car chacune, comportant en quelque sorte une infinité d'intentions, est susceptible d'être interprétée à l'infini, sans que l'on puisse jamais dire si cette infinité a son siège chez l'artiste lui-même, ou bien si elle réside simplement dans l'oeuvre d'art. Dans le produit qui affecte seulement l'apparence de l'oeuvre d'art, en revanche, intention et règle n'apparaissent qu'en surface, si bornées et si limitées que le produit n'est rien que la réplique fidèle de l'activité consciente de l'artiste : ce n'est qu'un objet de réflexion, mais non pas d'intuition, car celle-ci aime s'abîmer dans ce qu'elle contemple et ne peut reposer que sur l'infini. Analyse du sujet : -          Un objet technique est généralement un objet qui ne vise pas la beauté et dont la fonction est purement utilitaire. -          Cependant, cela n'empêche pas que les hommes fassent des tentatives pour allier la beauté et l'utilitaire : il en est ainsi du design, cette discipline qui cherche à harmoniser l'environnement humain en embellissant les objets. -          La question reste cependant de savoir si le design s'est proposé un objectif qu'il peut atteindre. Le simple fait que le design existe n'implique pas que ses visées soient atteignables. -          La tradition morale nous a en effet légué en héritage l'idée que tout ce qui touchait aux « nécessités de la vie » était impur. Or, les objets techniques ayant une visée utilitaire, ceux-ci portent la marque de cette impureté et semblent donc inconciliables avec la beauté. -          Reste cependant à savoir dans quelle mesure cette morale est fondée : ne serait-elle pas que le fait d'un dégoût de la vie qui se manifesterait par un mépris pour tout ce qui touche aux « nécessités de la vie » ?

Un objet technique est un objet façonné par l'homme, un objet qui n'existe pas dans la nature, et que l'homme utilise pour parvenir à certaines fins : l'objet technique a une vocation utilitaire, il vise à augmenter le confort matériel de l'homme, à lui épargner certaines tâches.

« Pouvoir «, c'est à la fois « être capable de «, en un sens physique, et « avoir le droit de «. Ce sont donc à la fois les possibilités objectives et les statuts auxquels peut prétendre un objet technique qui sont en jeu.

Il est difficile de définir une « oeuvre d'art « : est-elle un travail accompli par quelqu'un qui cherche à produire de l'art ? est-elle un objet qui, par certaines qualités particulières, se définit finalement comme artistique, ou est considéré par d'autres comme tel ? Il apparaît en fait que la question de portée apparemment limitée que pose le sujet interroge en fait, d'une manière plus générale, la définition de l'art et des critères de sa reconnaissance.

 

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« instinctivement dans son oeuvre, en dehors de ce qu'il y a mis avec une intention marquée, une infinité qu'aucuneintelligence finie n'est capable de développer intégralement.

Pour illustrer ceci par un seul exemple, la mythologiegrecque, dont on ne peut nier qu'elle enferme en elle-même un sens et des symboles infinis pour toutes les idées,est apparue chez un peuple et d'une manière qui, tous deux, écartent l'hypothèse d'une intention quelconque dansl'invention et dans l'harmonie par laquelle tout est fondu en un seul grand ensemble.

Ainsi en va-t-il pour touteoeuvre d'art authentique, car chacune, comportant en quelque sorte une infinité d'intentions, est susceptible d'êtreinterprétée à l'infini, sans que l'on puisse jamais dire si cette infinité a son siège chez l'artiste lui-même, ou bien sielle réside simplement dans l'oeuvre d'art.

Dans le produit qui affecte seulement l'apparence de l'oeuvre d'art, enrevanche, intention et règle n'apparaissent qu'en surface, si bornées et si limitées que le produit n'est rien que laréplique fidèle de l'activité consciente de l'artiste : ce n'est qu'un objet de réflexion, mais non pas d'intuition, carcelle-ci aime s'abîmer dans ce qu'elle contemple et ne peut reposer que sur l'infini. Analyse du sujet : - Un objet technique est généralement un objet qui ne vise pas la beauté et dont la fonction est purement utilitaire. - Cependant, cela n'empêche pas que les hommes fassent des tentatives pour allier la beauté et l'utilitaire : il en est ainsi du design, cette discipline qui cherche à harmoniser l'environnement humain enembellissant les objets. - La question reste cependant de savoir si le design s'est proposé un objectif qu'il peut atteindre.

Le simple fait que le design existe n'implique pas que ses visées soient atteignables. - La tradition morale nous a en effet légué en héritage l'idée que tout ce qui touchait aux « nécessités de la vie » était impur.

Or, les objets techniques ayant une visée utilitaire, ceux-ci portent la marque de cetteimpureté et semblent donc inconciliables avec la beauté. - Reste cependant à savoir dans quelle mesure cette morale est fondée : ne serait-elle pas que le fait d'un dégoût de la vie qui se manifesterait par un mépris pour tout ce qui touche aux « nécessités de lavie » ? - N'y a-t-il pas également dans la beauté l'expression même de la vie rendue à elle-même ? - Si tel était le cas, ne serait-il pas justement fort sage de tenter de joindre l'utile à l'agréable en retrouvant la beauté dans notre quotidien, comme qui joindrait les « nécessités de la vie » à « l'art devivre » ? Problématisation : Si un objet technique pouvait être beau, pourquoi donc les artistes ne se concentreraient-ils pas sur ceux-ci ? Lefait qu'ils ne le fassent pas nous incite à penser que la beauté réside dans quelque chose qui dépasse ces objetstechniques : peut-être dans le « sens », dans « l'humanité », ou dans cet essentiel « superflu » qui surnage dansles cieux divins.

Quand bien même, n'est-ce pas aussi une forme de posture artificielle de l'artiste que de seprétendre « au-dessus » des choses du commun ? Après tout, même les grands philosophes cèdent parfois aucaprice de s'acheter un « beau stylo » : et si c'était justement au cours de ce genre de caprice que l'humainrenouait véritablement avec la beauté ? Proposition de plan : Le beau comme perfection. 1. a) D'après Aristote, « l'art imite la nature » ( Physique II, 2, 194a21).

Cela signifie que la position fondamentale est attribuée à la nature, et que l'artiste ne fait que décrypter pour le reproduire ce qui dans la nature se faitautomatiquement.

Ainsi pourrait-on très bien considérer que c'est la nature qui, la première, nous donne à voir labeauté.

L'homme ne ferait qu'imiter la « technique » de la nature.

D'ailleurs, tous ses efforts techniques consistent àpasser par la compréhension de la nature pour la reproduire et la modeler. b) Mais il faut rappeler que le trait saillant de la nature chez Aristote, c'est qu'elle organise toute chose en vue dequelque chose.

Comme il l'écrit dans ses Politiques : « la nature ne fait rien en vain ».

La beauté de la nature réside alors dans le fait que tout s'y accomplit avec perfection et que tout fonctionne.

Lorsqu'il écrit que « la beauté setrouve dans l'étendue et dans l'ordre » (Aristote, Poétique , 1450b37), Aristote nous rappelle que la beauté est le fruit d'une organisation harmonieuse des choses, une organisation où les choses sont proportionnées à leurs tâcheset où celles-ci remplissent donc parfaitement leur fonction.

En définitive, la beauté surgirait alors du fait quequelque chose accomplit sa fonction avec excellence. c) Suivant cette perspective, un objet technique peut tout à fait être beau, puisqu'un objet technique, plus quetout autre, est un objet auquel on a attribué une fonction.

Si celui-ci est tellement bien fait qu'il remplitparfaitement sa fonction, on pourra dire de lui qu'il est « beau ».

On considère d'ailleurs souvent que ce qui est. »

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