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Une machine peut-elle savoir ou avoir des connaissances ?

Publié le 27/02/2008

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Ce qui est artificiel s'oppose à ce qui est naturel, parler d'intelligence artificielle suppose donc qu'elle soit produite ou fabriquée par l'homme, l'homme est en effet l'inventeur de l'ordinateur. Cette relation de dépendance originelle peut-elle rendre possible une indépendance de la machine par rapport à son fabricant ? L'homme transmet-il son savoir à ce qu'il produit ? L'ordinateur s'il permet des opérations, impossibles pour l'homme, n'en reste pas moins tributaire de l'homme notamment pour sa réparation, il n'est pas principe de lui-même. Il se différencie en ce sens de l'organisme qui possède son principe de mouvement en lui-même, se régénère et se reproduit tout seul. La finalité est interne pour l'organisme et externe pour la machine, elle dépend de l'homme. Si la machine peut atteindre un niveau de complexité important, elle peut par exemple effectuer des calculs, des opérations par elle-même, doit-on déduire de sa capacité à calculer (logos = calcul, raison) une capacité à raisonner et donc à penser ?     Première partie : La machine est dépourvue de pensée.   1.1  Le corps-machine.

« Cependant un lien entre ces deux natures peut-il être pensé ? L'homme peut-il transmettre à son produit ses connaissances, lamachine peut-elle elle-même produire des connaissances ? Deuxième partie : Le cas de l'intelligence artificielle.

2.1 L'ordinateur ne fait que répéter les informations que l'homme lui transmet.

Il n'a pas la capacité d'apprendre.

Peut-il dans ce cas savoir ? L'ordinateur n'a pas de mouvement réflexif sur ses opérations.

Il ne crée nin'invente pas d'informations.

Il ne sait pas qu'il calcule. 2.2 L'intelligence artificielle peut être créatrice.

La science d'aujourd'hui tente de créer des ordinateurs qui soient capables d'apprendre par eux-mêmes et qui soient créateurs de règles. L'un des créateurs de l'intelligence artificielle la définit en ces termes : « La construction de programmes informatiques qui s'adonnent à des tâches qui sont, pour l'instant, accomplies de façon plus satisfaisante par des êtres humains car elles demandentdes processus mentaux de haut niveau tels que : l'apprentissage perceptuel, l'organisation de la mémoire et le raisonnementcritique ».

Marvin Lee Minsky Troisième partie : La machine reste dépendante de l'homme. 3.1 La machine est distincte de l'organisme.

Il lui manque la corrélation entre ses parties, la régulation et la reproduction. « C'est pourquoi la cause productrice de celles-ci [les parties] et de leur forme n'est pas contenue dans la nature (de cette matière), mais en dehors d'elle dans un être, qui d'après des Idées peut réaliser un tout possible par sa causalité.

C'est pourquoiaussi dans une montre un rouage ne peut en produire un autre et encore moins une montre d'autres montres, en sorte qu'à ceteffet elle utiliserait (elle organiserait) d'autres matières ; c'est pourquoi elle ne remplace pas d'elle-même les parties ; qui lui sontôtées, ni ne corrige leurs défauts dans la première formation par l'intervention d'autres parties, ou se répare elle-même, lorsqu'elleest déréglée : or tout cela nous pouvons en revanche l'attendre de la nature organisée.

» KANT, Critique de la faculté de juger §65. 3.2 Les sciences cognitives tentent aujourd'hui de concevoir une machine à l'image de l'organisme.

Cette machine serait capable à partir de son expérience, autrement dit en fonction de son environnement, de modifier soncomportement et de réagir à une situation imprévue.

La difficulté réside alors dans le fait que certainesconnaissances humaines sont implicites et difficilement formalisables, par exemple notre capacité à distinguer unvisage familier d'autres visages. CONCLUSION Le cas de l'intelligence artificielle fait obstacle à une résolution simple du problème du rapport entre l'intelligence et la machine.

De prime abord la machine est conçue comme étant le produit de l'intelligence humaine mais ne pouvant prendre laplace de l'intelligence elle-même.

Le fait qu'elle soit dépendante de l'homme et le fait qu'elle ne se régénère pas toute seule ni nese reproduise sans intervention extérieure expriment sa limitation.

Cependant si l'opposition classique entre l'organique et lemécanique rendait difficilement concevable une machine capable d'apprendre par elle-même et de se programmer par elle-mêmeles sciences cognitives font des recherches qui tendent à souligner la possibilité pour la machine de se rapprocher de l'organisme.. »

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