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Une oeuvre d'art peut-elle être immorale ?

Publié le 25/01/2004

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L'art remplit le même rôle par rapport au temps,et, ici encore, il agit en idéalisant. Il rend durable ce qui, à l'état naturel, n'est que fugitif et passager; qu'il s'agisse d'un sourire instantané, d'une rapide contraction sarcastique de la bouche ou de manifestations à peine perceptibles da la vie spirituelle de l'homme[...] l'art l'arrache à l'existence périssable et évanescente, se montrant en cela encore supérieure à la nature."     TRANSITION Si l'art s'est donné pour contenu des motifs moraux, très vite des artistes s'inscriront contre ces normes morales pour les dénoncer et les dépasser.     II. L'art se veut immoral 1.L'expression des pulsions   Texte de Freud, Introduction à la psychanalyse         "Il existe notamment un chemin de retour qui conduit de la fantaisie à la réalité :c'est l'art. L'artiste est en même temps un introverti qui frise la névrose.        Animé d'impulsions et de tendances extrêmement fortes, il voudrait conquérir honneurs, puissances, richesses, gloires et amour des femmes. Mais les moyens lui manquent de se procurer ces satisfactions.

Il semble évident, aux premiers abords, qu’une œuvre d’art peut être immorale car elle met en scène des actions qui vont contre la morale : meurtres, viols, délits, usage de drogues, tortures, malversations financières, perversion sexuelle, réussite du mal contre échec du bien etc. Mais la question est réellement, est-ce que ces œuvres peuvent influencer notre morale ? Le monde des œuvres d’art est-il séparé de notre monde, n’a-t-il aucune influence sur nous ? L’immoralité des œuvres d’art est-elle un facteur de corruption ? Et, de ce point de vue, faut-il réglementer la moralité des œuvres d’art pour éviter toute influence néfaste, ou les œuvres d’art ont le droit à une totale liberté, et à une entière diffusion sans restriction auprès de tous les individus ? C’est un difficile débat qui se situe entre la liberté de l’art et la protection des âmes fragiles et des enfants, ce débat peut-il être adéquatement résolu ?  

« Animé d'impulsions et de tendances extrêmement fortes, il voudrait conquérir honneurs, puissances, richesses, gloires et amour des femmes.

Mais les moyens lui manquent de se procurer ces satisfactions.

C'estpourquoi, comme tout homme insatisfait, il se détourne de la réalité et concentre tout son intérêt, et aussisa libido, sur les désirs crées par sa vie imaginative, ce qui peut le conduire facilement à la névrose." 2.

L'art s'écarte des sentiers battus texte de Breton Manifeste du Surréalisme "l'art, contraint depuis ses siècles de ne s'écarter qu'à peine des entiers battus du moi et du supermoi, nepeut se montrer avide d'explorer en tous sens les terres immenses et presque vierges du soi.

Il est d'ores et déjàtrop engagé en ce sens pour énoncer à cette expédition lointaine,et je ne vois rien de téméraire à préjuger sous cerapport de son évolution future.

[...]" TRANSITION L'art ne peut plus être messager de la morale, il constitue à lui seul son message, que ce dernier soit universel ou del'ordre de l'émotion infinie. III.

L'art se donne à lui-même ses propres valeurs 1.

L'ivresse comme condition de l'art TEXTE Nietzsche Le Crépuscule des idoles (1888), «Flâneries inactuelles», § 8, traduction Henri Albert (Société du Mercure de France, 1899). Pour qu'il y ait de l'art, pour qu'il y ait une action ou une contemplation esthétique quelconque, une conditionphysiologique préliminaire est indispensable : l'ivresse .

Il faut d'abord que l'ivresse ait haussé l'irritabilité de toute la machine : autrement l'art est impossible.

Toutes les espèces d'ivresses, fussent-elles conditionnées le plusdiversement possible, ont puissance d'art : avant tout l'ivresse de l'excitation sexuelle, cette forme de l'ivresse laplus ancienne et la plus primitive.

De même l'ivresse qui accompagne tous les grands désirs, toutes les grandesémotions; l'ivresse de la fête, de la lutte, de l'acte de bravoure, de la victoire, de tous les mouvements extrêmes;l'ivresse de la cruauté; l'ivresse dans la destruction; l'ivresse sous certaines influences météorologiques, par exemplel'ivresse du printemps, ou bien sous l'influence des narcotiques; enfin l'ivresse de la volonté, l'ivresse d'une volontéaccumulée et dilatée.

— L'essentiel dans l'ivresse, c'est le sentiment de la force accrue et de la plénitude.

Sousl'empire de ce sentiment on s'abandonne aux choses, on les force à prendre de nous, on les violente, — on appellece processus : idéaliser .

Débarrassons-nous ici d'un préjugé : idéaliser ne consiste pas, comme on le croit généralement, en une déduction, et une soustraction de ce qui est petit et accessoire.

Ce qu'il y a de décisif c'est,au contraire, une formidable érosion des traits principaux, en sorte que les autres traits disparaissent. 2.

L'art vise le spirituel et l'universel texte de Hegel Esthétique "[...] L'art imprime une valeur à des objets insignifiants en soi et que, malgré leur insignifiance, il fixe pourlui en en faisant sont but et en attirant notre attention sur des choses qui, sans lui, nous échapperaientcomplètement.

L'art remplit le même rôle par rapport au temps,et, ici encore, il agit en idéalisant.

Il rend durable cequi, à l'état naturel, n'est que fugitif et passager; qu'il s'agisse d'un sourire instantané, d'une rapide contractionsarcastique de la bouche ou de manifestations à peine perceptibles da la vie spirituelle de l'homme[...] l'art l'arracheà l'existence périssable et évanescente, se montrant en cela encore supérieure à la nature." CONCLUSION L'oeuvre a eu cette fonction de moraliser, d'éduquer de l'intérieur les consciences des peuples.

Or bien vite l'art sedétachera d'une telle finalité pour n'être plus le serviteur de la morale mais peut-être son dénonciateur.

Les motifsde l'art sont donnés par les différents évènements historiques.

L'artiste n'est plus esclave de la morale: au contrairec'est l'immoralité des oeuvres qui restitue à l'art toute sa valeur et son essence.. »

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