Devoir de Philosophie

Une théorie sans expérience nous apprend-elle quelque chose ?

Publié le 03/01/2006

Extrait du document

L'observation des faits, c'est-à-dire l'expérience proprement dite permet de répondre à la question quoi : c'est la connaissance sensible. De cette observation Aristote organise une rationalisation sous forme de syllogisme des causes qui répond à la question pourquoi. La méthode aristotélicienne de rationalisation des observables est donc un moyen de formulation des causes du fait donné à l'expérience. C'est donc que l'expérience nous apprend deux choses sur la nature ; d'abord elle permet de comprendre le fait, mais elle permet aussi d'en comprendre les causes et donc d'expliquer la nature.   II- L'expérience ne nous apprend rien sur elle-même mais sur l'esprit qui la pense HUME Tout commence par l'expérience. Le domaine de l'expérience sensible c'est l'ici et maintenant. La présence est le critère le plus intense de la réalité par la vivacité des impressions. Dans l'instant d'après il nous reste des idées de la perception, des images : c'est la rémanence. De la rémanence découle l'accoutumance. En effet chaque perception est singulière et ne peut donc rien nous apprendre sur les relations des choses entre elles.

A l'intérieur du mot même d'expérience il existe une tension conceptuelle entre les adjectifs. L'expérimental c'est l'observation artificiellement provoquée qui prélève du quantitatif. En revanche l'empirique est un constat qui implique le corps dans une relation spontanée avec le donné qui l'environne. Dans l'écart entre ces notions apparaît un paradoxe : l'expérimental est fait pour nous apprendre les relations entre les phénomènes alors que l'empirique met en valeur un fait.

L'expérience nous apprend-t-elle quelque chose ? C'est-à-dire l'expérience joue-t-elle un rôle théorique et cognitif ?

L'expérience nous apprend-t-elle quelque chose de la nature ? Ce qui reviendrait à expliquer la nature grâce à l'expérience. Ou bien au contraire, l'expérience nous apprend-t-elle quelque chose sur l'homme qui la vit ? L'expérience est-elle enfin ce qui nous permet de connaître, c'est-à-dire de sortir  de la croyance et d'atteindre le savoir ?

 

« II- L'expérience ne nous apprend rien sur elle-même mais sur l'espritqui la pense HUME Tout commence par l'expérience.

Le domaine de l'expérience sensible c'est l'iciet maintenant.

La présence est le critère le plus intense de la réalité par lavivacité des impressions.

Dans l'instant d'après il nous reste des idées de laperception, des images : c'est la rémanence.

De la rémanence découlel'accoutumance.

En effet chaque perception est singulière et ne peut doncrien nous apprendre sur les relations des choses entre elles.

La répétition dela vivacité des impressions entraîne une accoutumance.

Il y a donc un écartentre l'image d'une expérience vécue et le fait que nous reconnaissons dansl'idée plus de contenu que l'expérience n'en propose.L'expérience étant toujours singulière elle ne peut rien nous apprendre sur lanature et les relations des choses entre elles mais elle nous apprend commentfonctionne la structure de notre entendement. Hume: Expérience et Causalité 1.

La notion d'expérience : impressions et idéesPour Hume, sont données à l'esprit d'abord des impressions, à savoir desperceptions vives, et en second lieu les idées qui en sont les copies affaiblies(Traité de la nature humaine).

Au point de départ de sa philosophie, nous rencontrons donc, non seulement des données élémentaires, mais encore des données qui ne se distinguent que parla manière dont nous en faisons l'expérience.

Il n'y a pas d'extériorité, celle des choses* dont nous instruisent lessens, ni d'intériorité, celle de l'esprit quand il réfléchit sur lui-même : il n'y a que l'expérience et ses critères, lavivacité ou la faiblesse du senti. 2.

La critique de la causalité : la raison comme habitudeToute la pensée relève alors des relations entre ces données et de la manière dont nous les éprouvons.

C'est direqu'il n'y a aucune relation, si ce n'est celles que l'esprit établit.

Ainsi, l'idée de causalité, qui signifie qu'il y a uneconnexion nécessaire entre deux choses, la cause et l'effet, n'est pas perçue dans les choses mêmes, mais vient dece que l'esprit prend l'habitude de les lier (Enquête sur l'entendement humain).

C'est une simple tendance de l'esprit,une association spontanée entre ses idées, qui nous fait croire à une causalité que nous n'observons jamais. III- Kant voit dans cette thèse un oubli : l'a priori L'expérience ne nous apprend pas quelque chose en tant que telle mais elleest un matériau aux idées pures de l'entendement : les catégories.

En effet,la structure transcendantale de l'entendement, c'est-à-dire la condition depossibilité du savoir, est constituée de 12 catégories qui sont les idées quipermettent de penser, les idées conditionnelles de la pensée.

Cependant, sices idées fonctionnent seules c'est-à-dire hors de l'expérience dans le champspéculatif de la métaphysique, elles ne peuvent aboutir qu'à des idées etjamais à des connaissances, à des savoirs.C'est véritablement ce qu'apporte l'expérience elle permet de savoir et passeulement de croire.

L'expérience à donc un rôle cognitif pour l'entendement. La raison peut atteindre, dans le réel, ce à quoi elle donne elle–mêmesa forme. «Nous ne connaissons a priori des choses que ce que nous y mettons nous-mêmes.» Kant, Critique de la raison pure (1789). • La «révolution copernicienne» opérée par Kant est la suivante: le réelconnaissable n'est pas indépendant de l'esprit, c'est l'esprit qui lui donne saforme.

Nous ne sommes pas passifs face au monde: c'est nous qui lui donnonsles formes sous lesquelles nous le connaissons. Dans la Critique de la Raison Pure, Kant compare sa méthode à celle de Copernic.

Le savant polonais mit enfinl'astronomie sur la voie de la science moderne lorsqu'il plaça le soleil au centre de son astronomie et en délogea laTerre (héliocentrisme).

Kant compare le décentrement opéré par Copernic au sien propre: jusqu'alors, on a cherchéà résoudre le problème de la connaissance en faisant tourner le sujet autour de l'objet.

Décentrons l'objet, replaçonsau centre le sujet qui connaît et mettons l'objet connu à la périphérie.

Ainsi, affirme Kant, nous pourrons savoir enquoi la connaissance consiste au juste et quelles en sont les limites. • Dans cette perspective, Kant distingue la raison de l'entendement: l'entendement est l'ensemble des catégories. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles