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Une vérité scientifique est-elle par nature incontestable ?

Publié le 22/02/2012

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Nous interrogeant donc sur la capacité à s'opposer à une évidente certitude, il conviendra tout d'abord de définir pleinement la vérité, ses critères normatifs etc. et voir si une contestation d'une évidence scientifique est seulement envisageable (1ère partie), si cela est nécessaire et décrirait même la scientificité de cette vérité en tant que capacité à être contredite (2nd partie) or s'il apparaît possible de résister à la vérité il faudra alors revenir sur le statut de la vérité ou sur ce qui nous pousse à vouloir l'existence de vérités sûres et certaines, c'est-à-dire étudier cette volonté de vérité qui nous ferait dire spontanément qu'on ne peut pas résister à la vérité (3ème partie).
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« La vérité est donc à elle-même sa propre norme.

L'idée vraie est claire, distincte et se fonde l'évidence de sesprincipes qu'elle doit cependant démontrer de manière systématique pour atteindre un degré de certitude irrésistible.La vérité a donc sa propre puissance et il semble vain de lui résister.

Pourtant force est de constater que cetterésistance existe bel est bien comme on peut le voir à travers différents cas comme le dogmatisme. II – Dogmatisme et falsificationisme a) En effet, on peut constater dans l'histoire et notamment dans l'histoire des sciences de nombreux cas derésistance à la vérité au nom du dogmatisme ou de la foi religieuse comme ce fut le cas avec Giordano Bruno, brûlévif et convaincu d'hérésie pour avoir professer que la terre tourner autour du soleil et qu'elle n'était pas le centre del'univers.

De ce point de vue, on peut lire avec attention l'ouvrage de Russell , Science et Religion , qui met en exergue cette résistance face à la science, la science étant vue ici comme la recherche de la vérité.

Au-delà mêmede l'obscurantisme religieux, il est remarquable que même au sein d'une même communauté scientifique, alors quecertains faits et hypothèses sont probantes, certains résistent et d'accrochent encore à leurs anciennes doctrinesse considérant comme détenteur de la vérité.

Cela est notamment le cas au cours des révolutions scientifiquesnotamment celle relative à l'avènement de la mécanique quantique comme on peut le voir à travers l'ouvrage deKuhn : Structure des révolutions scientifiques .

La vérité donc malgré sa puissance, souffrant de sa nouveauté mais aussi du fait que bien souvent le vrai se distingue du vraisemblable dans une première approche. b) « Pour examiner la vérité il est besoin une fois en sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu'il sepeut ».

Descartes , Les Principes de la philosophie , 1644.

Le doute est la propédeutique à toute science afin d'obtenir un degré scientifique de certitude.

D'emblée donc la notion même de doute porte en elle-même uneinterrogation épistémologique.

Le doute est notamment une méthode afin d'atteindre un degré de certitude et devérité tel que l'exigence la connaissance et la science positive.

Et c'est notamment à l'origine de l'idéal d'unescience parfaite que le doute prend toute sa valeur gnoséologique.

Par le doute se manifeste la liberté de l'esprit entant que Descartes peut se libérer de tous les préjugés qui l'habitent.

Il s'agit donc d'une entreprise de destructionnécessité par une volonté de vérité.

Et afin de radicaliser son propos, il fera l'hypothèse fictionnelle de l'existenced'une « malin génie » qui chercherait à la tromper constamment.

Révoquant tout en doute, il arrive à une propositionqu'il ne peut pas nier et donc il est qui est « je pense, je suis » qui devient dans le Discours de la Méthode : « je pense donc je suis ».

L'esprit peut mettre de côté tout ce qui l'entoure et se retrouver seul avec lui-même.

L'espritse libère de la coutume, des préjugés, des besoins du corps etc.

Cette liberté est donc essentiellement négative entant qu'elle est destruction mais se transformera en positivité dès la suspension du doute.

Le doute sera doncradical en tant qu'on examinera plus les choses elle-même, libération par rapport à la matérialité – ce qui s'opposepar ailleurs à la spiritualité de l'esprit et constitue donc une double libération –, pour en venir uniquement auxprincipes des choses ; le savoir est attaqué sur sa base, à tous les niveaux, rien ne lui échappe ; et c'est dansl'audace d'une telle entreprise, l'esprit affirme sa liberté.

Cependant, son doute est méthodique mais surtouthyperbolique et qu'il doit se résoudre dans un savoir positif au risque sinon de ne devenir qu'un scepticisme.

Ledoute doit être provisoire et méthodique : une propédeutique au vrai.

Il a une fonction épistémologique dediscrimination et doit permettre de séparer ce qui relève de l'opinion et de la certitude.

Il s'agit donc d'une méthodeépistémologique.

Le doute n'est qu'un moment de l'esprit en quête vers le vrai.

Le plus grand risque serait de tomberdans le scepticisme.

Comme le remarque Descartes dans les Méditations métaphysiques , il faut reconnaître les critères de vérité comme étant l'évidence et la certitude, éprouver un jugement et dès lors révoquer en doute toutce dont je ne pourrais être certain.

C'est bien l'enseignement que l'on peut tirer de la seconde méditation avecl'introduction du doute.

Douter : c'est-à-dire se libérer de toutes les croyances et ne reconnaître pour vrai que cedont j'aurais pu faire l'expérience ou éprouver la valeur.

La vérité est alors connu par le « cogito », donc éprouver etc'est en ce sens que l'on peut parler sans nul doute d'une subjectivation de la vérité.

Le critère de la vérité est laconnaissance claire et distincte et emporte la conviction de l'esprit, elle fait apparaître la raison interne des choses.Le projet de Descartes se comprend aussi dans la remise en cause de son enseignement reçu au collège de Flèche,c'est-à-dire de la scolastique : donc du dogmatisme.

Or de ce point de vue, il est intéressant de voir que la notionde vérité se comprend dans le projet d'un développement des sciences comme le fait Pascal dans sa Préface du traité du vide .

La question est bien de voir que la vérité doit se comprendre dans son développement historique.

En effet, Pascal revient et fait l'épreuve de cette idée selon laquelle « la nature aurait horreur du vide ».

L'expériencedu Puy-de-Dôme lui montre bien que cette vérité n'est que relative à un certain point de vue qu'avaient les Anciens.Plus simplement, l'attitude de Pascal nous montre que nous ne saurions trouver dans les sciences, la vérité que parnous-mêmes en en faisant l'épreuve, de même qu'en religion il faut éprouver sa foi ce qui fait la différence entre laconviction et la persuasion – de même en science ( De l'Esprit géométrique ).

Mais le point essentiel est que si la vérité doit se faire et se comprendre par soi et en soi, et quand bien même elle serait donnée par autrui il faudraitque j'en fasse l'épreuve comme expérimentation, elle reste un point de vue.

En science, on peut rejeter touteautorité.

Toute vérité est une prise de regard si une chose, un objet.

L'histoire de science peut se comprendre alorscomme un changement de point de vue.

Mais n'est-ce pas alors l'écueil même la compréhension de la vérité commevenant de soi et par soi ? Dire que la vérité est produite par soi n'est pas dire qu'elle est un solipsisme ? c) Dans L'Image du monde dans la physique moderne , Max Planck rappelle que si les connaissances scientifiques. »

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