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Une violence peut-elle être légitimée ?

Publié le 29/08/2013

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La violence n'est pas toujours la forme spectaculaire de l'ap­plication de la force; en effet, la politique, en tant que régulation de la vie sociale, peut devenir une violence sous de mul­tiples aspects: elle m'im­pose des contraintes, elle me «force« à adop­ter tel ou tel comporte­ment. Si, avec d'autres, je considère que ce que m'impose de force l'É­tat constitue une vio­lence injuste et intolé­rable (cas du totalitaris­me), j'ai le droit, et même le devoir, de m'opposer à l'oppres­sion par la violence.

« La viol ence n'est en aucun cas un d ro it L a violence est toujours l'expression d'un dialogue devenu impossible.

En ce sens, elle a toujours un aspect négatif.

Qu'elle soit parfois nécessaire , cela ne fait pas d'elle un droit.

·cc tangc < H ces contre l'éch.111gc a violence est la né­ gation de la raison humaine, la négation de la justice et du droit ra­ tionnel qui règle et har ­ monise les rapports entre les hommes .

Le «droit ccll est légitime de dés irer ce qui rédui t la quantité de violence qui entre dans la vie de l'homme; il est illé­ gitime de désire r ce qu i l'a ugmente.

» Éric We il de violence» contenu dans l'expression «Vio­ lence légitime» est en so i contradictoire.

La force ne confère aucun droit.

Tout au contraire, l a fonction du droit est de s'o pposer à la vio lence.

Ainsi que le dit A l ain, «le pire des maux est peut-être que la justice se fasse par la force , car cela fait haïr la justi­ ce ou l'aimer mal».

Si l'éc hange d'idées est tou­ jours fécond, l'éc hange de coups est toujours la marque d'une raison tenue en échec.

Il faut distinguer f ne force rationnel­ le et maîtrisée est une puissance qui cherche à convaincre et qui s'adresse à l'intelli­ gence.

Ainsi Rousseau dit qu 'il faut forcer les hommes à être libres .

Il n 'en va pas de même pour la violence qui , d ' une manière ou d'une autre, est toujours des­ tructrice .

Mise au ser­ vice de certaines idées, elle aboutit imman­ qua blement au fana­ tisme.

Ce dernier , en tant qu 'il nie autrui, sa conscience libre et rai­ sonnable, engendre lui­ même la violence.

On peut admettre que la vio­ lence soit fondée et que le rapport de dominant à dominé qu'elle ins­ taure lui donne souvent le dernier mot, mais cela ne lui confère aucune légitimité .

Elle est donc dans tous les cas illéga­ le , même si elle peut ser­ vir à rétablir la légalité.

Si la vio le n ce pouvait avoir valeur de droit , c'est la notion même de droit qui serait à remettre en cause.. »

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