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Voltaire

Publié le 04/10/2012

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François-Marie Arouet est né officiellement le 21 novembre 1694 à Paris et a été baptisé le lendemain à l'église de Saint-André-des-Arcs. Mais Voltaire a plusieurs fois affirmé qu'il était né en réalité le 20 février 1694 à Châtenay-Malabry. Il a contesté aussi sa paternité, persuadé que son vrai père était un certain Rochebrune[2], client du notaire Arouet, « mousquetaire, officier, auteur « et « homme d'esprit «. Le baptême à Paris aurait été retardé du fait de la naissance illégitime et du peu d’espoir de survie de l’enfant. Aucune certitude n’existe sinon que l’idée d’une naissance illégitime et d’un lien de sang avec la noblesse d’épée ne déplaisait pas à Voltaire. Du côté paternel (officiellement), les Arouets sont originaires d’un petit village du nord du Poitou, Saint-Loup près d'Airvault, où ils exercent au XVe siècle et XVIe siècle une activité de tanneurs, les Arouet sont un exemple de l’ascension sociale de la bourgeoisie au XVIIe siècle. Le premier Arouet à quitter sa province s’installe à Paris en 1625 où il ouvre une boutique de marchand de draps et de soie. Il épouse la fille d’un riche marchand drapier et s’enrichit suffisamment pour acheter pour son fils, François, le père de Voltaire, une charge de notaire au Châtelet en 1675 assurant à son titulaire l’accès à la petite noblesse de robe. Ce dernier, travailleur austère et probe aux relations importantes, arrondit encore la fortune familiale, épouse le 7 juin 1683 la fille d’un greffier criminel au Parlement. Arouet père veut donner à son cadet une formation intellectuelle qui soit à la hauteur des dons que celui-ci manifeste. Avec Marguerite d’Aumard, Arouet père élève cinq enfants (dont trois survivent), et revend son étude en 1696 pour acquérir une charge de conseiller du roi, receveur des épices à la Cour des comptes. Voltaire a un frère aîné, Armand, avocat au Parlement, catholique rigoriste (janséniste), et une s½ur, Marie, seule personne de sa famille qui lui ait inspiré de l’affection. Épouse de Pierre François Mignot, correcteur à la Chambre des Comptes, elle sera la mère de l’abbé Mignot, qui jouera un rôle à la mort de Voltaire, et de Marie Louise Mignot, la future Madame Denis, qui partagera une partie de sa vie. Le petit Zozo (surnom affectueux d"Arouet fils, petit enfant) perd sa mère à l’âge de sept ans. Chez les grands privilégiés, d'emblée, et chez les Jésuites, hommes d'Eglise et poètes (1704-1711) À la différence de son frère aîné ches les jansénistes, François-Zozo, il entre à dix ans comme interne (400 puis 500 livres par an) au collège Louis-le-Grand chez les Jésuites. Le plus cher de la capitale, ce serait aussi l’établissement le mieux fréquenté (10 pour cent de fils de nobles étrangers du Moyen-Orient, quelques chinois) et Zozo y reste durant sept ans. Les jésuites enseignent le latin et la rhétorique, mais veulent avant tout former des hommes du monde et initient leurs élèves aux arts de société : joutes oratoires, plaidoyers, concours de versification, et théâtre. Un spectacle, le plus souvent en latin et d'où sont de principe, exclus l'amour et les rôles de femmes, est donné chaque fin d'année lors la distribution des prix). Arouet est un élève brillant, vite célèbre par sa facilité à versifier: sa toute première publication est son Ode à sainte Geneviève. Imprimée par les Pères, cette ode est répandue hors les murs de Louis-le-Grand (au grand dam ultérieurement de Voltaire adulte... Apprend au collège Louis-le-Grand à s'adresser d’égal à égal aux fils de puissants personnages, le tout jeune Arouet tisse de précieux liens d’amitié, très utiles toute sa vie : entre bien d'autres, les frères d’Argenson, René-Louis et Marc-Pierre, futurs ministres de Louis XV et le futur duc de Richelieu. Nuits blanches au Temple... de la société libertine (1711-1718) Le Temple, détail du plan de Turgot, 1739. Le palais du grand prieur (à droite de la porte d’entrée) réunit une société libertine que fréquente assidument Arouet à la sortie du collège. Arouet quitte le collège en 1711 à dix-sept ans et annonce à son père qu’il veut être homme de lettres, et non avocat ou titulaire d’une charge de conseiller au Parlement, investissement pourtant considérable que ce dernier est prêt à faire pour lui. Devant l’opposition paternelle, il s’inscrit à l’école de droit et fréquente la société du Temple, qui réunit dans l’hôtel de Vendôme, descendant d’un bâtard légitimé de Henri IV et grand prieur de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, des membres de la haute noblesse et des poètes (dont Chaulieu), épicuriens lettrés connus pour leur esprit et leur amoralité, et amateurs de soupers galants où l’on boit sec. L’abbé de Châteauneuf, son parrain, qui y avait ses habitudes, l’avait présenté dès 1708. En leur compagnie, il se persuade qu’il est né grand seigneur libertin et n’a rien à voir avec les Arouet et les gens du commun. C'est aussi pour lui une école de poésie. Il va apprendre dans ce milieu de libertins sceptiques à faire des vers « légers, rapides, piquants, nourris de référence antiques, libres de ton jusqu’à la grivoiserie, plaisantant sans retenue sur la religion et la monarchie[3] «. Son père l’éloigne un moment en l’envoyant à Caen, puis en le confiant au frère de son parrain, le marquis de Châteauneuf, qui vient d’être nommé ambassadeur à La Haye et accepte d’en faire son secrétaire privé. Mais son éloignement ne dure pas. À Noël 1713, il est de retour, chassé de son poste et des Pays-Bas pour cause de relations tapageuses avec une demoiselle. Furieux, son père veut l’envoyer en Amérique mais finit par le placer dans l’étude d’un magistrat parisien. Il est sauvé par un ancien client d’Arouet, lettré et fort riche, M. de Caumartin, marquis de Saint-Ange, qui le convainc de lui confier son fils pour tester le talent poétique du jeune rebelle. Arouet fils passe ces vacances forcées au ch&aci...
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« Comptes, elle sera la mère de l'abbé Mignot, qui jouera un rôle à la mort de Voltaire, et de Marie Louise Mignot, la future Madame Denis, qui partagera une partie de sa vie. Le petit Zozo (surnom affectueux d"Arouet fils, petit enfant) perd sa mère à l'âge de sept ans. Chez les grands privilégiés, d'emblée, et chez les Jésuites, hommes d'Eglise et poètes (1704-1711) À la différence de son frère aîné ches les jansénistes, François-Zozo, il entre à dix ans comme interne (400 puis 500 livres par an) au collège Louis-le-Grand chez les Jésuites.

Le plus cher de la capitale, ce serait aussi l'établissement le mieux fréquenté (10 pour cent de fils de nobles étrangers du Moyen-Orient, quelques chinois) et Zozo y reste durant sept ans.

Les jésuites enseignent le latin et la rhétorique, mais veulent avant tout former des hommes du monde et initient leurs élèves aux arts de société : joutes oratoires, plaidoyers, concours de versification, et théâtre.

Un spectacle, le plus souvent en latin et d'où sont de principe, exclus l'amour et les rôles de femmes, est donné chaque fin d'année lors la distribution des prix).

Arouet est un élève brillant, vite célèbre par sa facilité à versifier: sa toute première publication est son Ode à sainte Geneviève.

Imprimée par les Pères, cette ode est répandue hors les murs de Louis-le-Grand (au grand dam ultérieurement de Voltaire adulte...

Apprend au collège Louis-le-Grand à s'adresser d'égal à égal aux fils de puissants personnages, le tout jeune Arouet tisse de précieux liens d'amitié, très utiles toute sa vie : entre bien d'autres, les frères d'Argenson, René-Louis et Marc-Pierre, futurs ministres de Louis XV et le futur duc de Richelieu. Nuits blanches au Temple...

de la société libertine (1711-1718) Le Temple, détail du plan de Turgot, 1739.

Le palais du grand prieur (à droite de la porte d'entrée) réunit une société libertine que fréquente assidument Arouet à la sortie du collège. Arouet quitte le collège en 1711 à dix-sept ans et annonce à son père qu'il veut être homme de lettres, et non. »

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