Devoir de Philosophie

Y a-t-il des hommes pour se passer du beau artistique ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Jean Duvignaud définit ce phénomène dans Baroque et kitsch : « Kitsch, mot qui apparaît à la fin du siècle dernier, en Europe centrale quand l'industrialisation esquisse une redistribution des bénéfices de la production. Les salariés achètent quelques bribes d'une culture à laquelle jusque-là ils n'avaient aucune participation. Les amateurs éclairés font la grimace : ces gens se pavanent dans la pacotille, dans un ersatz de grand art, et se laissent séduire par une musique dégradée, une peinture pervertie et les facilités commerciales du tape-à-l'oeil, le kitsch n'est-il que cela ? » Aussi, des bâtiments, des peintures, des sculptures peuvent être kitsch. Le kitsch c'est la surcharge décorative, l'accumulation de symboles, la reproduction en un matériau moins noble ou inadapté d'un objet, la copie de styles artistiques incongrus pour une époque. Ainsi la peinture pompier et académique, L'Art Nouveau, les oeuvres architecturales de Gaudi ne sont à proprement parlé pas belles mais kitsch. Mais Gaudi reste un artiste qui a produit des oeuvres d'art, on ne peut dire le contraire. Le kitsch ; c'est sortir de son contexte des éléments culturels pour les insérer dans un autre milieu totalement différent ; ou s'en servir à des fins opposées ou étrangères à leur destination d'origine. Comme le dit Gilles Dorfles dans Le kitsch, un catalogue raisonné du mauvais goût : « Le kitsch recourt en priorité à des éléments irrationnels, fantasmagoriques, ou s'il on veut au subconscient ou au préconscient. »  Les gens du peuple aiment particulièrement ce qui brille, ce qui se remarque, ce qui est exagéré, et désirent retrouver cette chaleur et cette sorte de beauté dans leurs habitations.

Liens utiles