Y a-t-il des hommes qui puissent se passer du beau artistique?
Publié le 06/01/2005
Extrait du document
Il n'a pas le temps d'étudier l'histoire de l'art, et se souvient
des images d'Epinal de son enfance imprimées en série. Le kitsch ne peut
exister que dans un monde où règne la vitesse sous toutes ses formes. On est
capable de produire en série un nombre presque infini d'objets, on peut se
déplacer aisément d'un pays à un autre. On duplique en masse les oeuvres d'art
grâce à la photographie et à la lithographie. Dans cet univers de vitesse, il
n'y a plus de place pour l'étude attentive, la contemplation, le travail
minutieux de la pierre et du bois.
3) Le kitsch à la place de l'art.
Le mot « kitsch » tirerait son origine d'un
verbe allemand verkitschen qui veut dire brader ; apparu vers 1870 dans
la Bavière de l'hyperromantique et maniériste du roi Louis II ; où le terme est
utilisé pour qualifier les reproductions d'art à bon marché. Kitsch veut dire
aussi : « vendre en dessous du prix » ou de kitschen « rénover, revendre
du vieux », d'abord « ramasser des déchets dans la rue » Le mot a ensuite
resurgi dans le vocabulaire suivant les besoins du temps.
Il ne faut donc pas qualifier de kitsch un objet ou un bâtiment si l'idée et
surtout le contexte qui a vu émerger cette notion n'existaient pas. Jean
Duvignaud définit ce phénomène dans Baroque et kitsch : « Kitsch, mot qui
apparaît à la fin du siècle dernier, en Europe centrale quand
l'industrialisation esquisse une redistribution des bénéfices de la production.
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