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Y a-t-il des vérités immuables ?

Publié le 17/01/2022

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Le sujet pose le problème de savoir s'il peut exister des vérités hors du temps, définitives. Certaines propositions sont-elles vraies une fois pour toutes, ne peuvent-elles pas être remises en question ? Par exemple, le cogito cartésien est-il vrai sans conteste possible ? N'est-il pas vrai immuablement que lorsque je pense, je suis ?

Pourtant, l'épistémologie nous montre que les vérités d'hier deviennent les erreurs d'aujourd'hui. Loin d'être immuable, la vérité semble plutôt traversée par l'histoire.

Peut-on alors parler de "vérités immuables" ?

  • 1 - Quelques exemples de vérités immuables
  • 2 - Critique radicale de la vérité et de ses limites
  • 3 - Rapports de la vérité et du temps

« ville d'Hiroshima, voilà autant d'exemples de vérités, qui, compte tenu des éléments que nous possédons sontdéfinitives.L'esprit critique de l'historien n'a aucune raison de les remettre en question. 2 - Critique radicale de la vérité et de ses limites A un niveau philosophique, toutefois, il est possible de mettre en question le caractère définitif de ces vérités.

C'estl'entreprise du scepticisme que de suspendre son assentiment à toute proposition prétendant à la vérité.

Mais c'estl'honneur du rationalisme cartésien de se servir de l'instrument du doute radical pour établir une vérité à ses yeuxabsolument définitive.

Pour DESCARTES même les vérités mathématiques ne sauraient être considérées commedéfinitives. La mathématique rassemble toutes les sciences où l'on étudie l'ordre et lamesure, indifféremment de leurs objets.

La science universelle qui rassembletoutes les autres sciences, qui n'en sont que les parties subordonnées, senomme mathématique universelle.

Ce doit être la science la plus utile et laplus facile de toutes, n'ayant aucun rapport à un objet particulier.Les difficultés qu'elle renferme se trouvent déjà dans les autres sciences,puisqu'elle leur est commune.

Si cette mathesis universalis a été négligée partous, c'est en raison de son extrême facilité.

L'ordre de la recherche de lavérité requiert pourtant de commencer par les choses les plus simples et lesplus faciles à connaître, et de ne passer à un ordre plus élevé que lorsquetoutes les difficultés auront été résolues.

Ainsi, on est sûr de ne jamais setromper.

Parmi les sciences connues, seules l'arithmétique et la géométriesont absolument certaines.

Quelle en est la raison ? Nous ne pouvonsconnaître que de deux manières : soit par l'expérience, soit par la déduction.Si l'expérience est souvent trompeuse, la déduction, qui consiste à inférerune chose à partir d'une autre, peut être manquée si on ne la voit pas, maisne peut jamais être mal faite.

"Toutes les erreurs où peuvent tomber leshommes ne proviennent jamais d'une mauvaise inférence, mais seulement dece qu'on admet certaines expériences mal comprises, ou que l'on porte desjugements à la légère et sans fondement."Arithmétique et géométrie sont les seules sciences qui traitent d'un objetsimple et pur et qui n'admettent rien d'incertain : leur travail ne consiste qu'à tirer des conséquences par voie de déduction rationnelle.

Leurs erreurs ne peuvent procéder que de l'étourderie.Elles doivent par conséquent constituer l'idéal des sciences pour leur rigueur, leur clarté et leur certitude. Il est possible de forger la fiction d'un malin génie qui nous détournerait de la vérité en nous rendant "inadvertants".Mais le cogito, dans cette perspective se donne comme une vérité absolue, indubitable et définitive. 3 - Rapports de la vérité et du temps Ce qui est en question, c'est donc le problème des rapports qu'entretiennent le temps et la vérité.

La vérité est-elleencore vérité si elle dépend du temps ? Si je dis : "Le pape actuel est Jean-Paul II", je prononce un énoncé vraimais dont la vérité n'a rien de définitif.

Si la vérité possède une temporalité propre, ne faut-il pas alors l'envisagerdans son historicité ? On pourra développer ce point avec POPPER: L'histoire des sciences physiques est celle de leur révolution permanente.

Les théories n'ont qu'une valeur provisoire.

Des faits « polémiques » surgissent qui les contredisent, qui obligent à des révisions.

Tout succèsscientifique ouvre plus de questions qu'il n'en clôt.

Faut-il pour autant sombrer dans le scepticisme et affirmer qu'iln'y a rien qui vaille vraiment ? Comment distinguer, dès lors, la véritable science de la métaphysique ou des pseudo-sciences comme l'alchimie ou l'astrologie ? Et que penser des sciences humaines ? La psychanalyse, la théorie del'histoire de Marx peuvent-elles prétendre légitimement à la scientificité ? Popper , dans « Logique de la découverte scientifique » propose un critère de démarcation, capable d'établir, de manière concluante, la nature ou le statut scientifique d'une théorie.

Il écrit : « C'est la falsifiabilité et non la vérifiabilité d'un système qu'il faut prendre comme critère de démarcation.

En d'autres termes, je n'exigerai pas d'un système scientifique qu'il puisseêtre choisi, une fois pour toutes, dans une acception positive mais j'exigerai que sa forme logique soit telle qu'ilpuisse être distingué, au moyen de tests empiriques, dans une acception négative : un système faisant partie de lascience empirique doit pouvoir être réfuté par l'expérience.

» A l'époque de Popper , on affirmait généralement que ce qui distinguait la science des autres disciplines, c'était le caractère empirique de sa méthode.

Autrement dit, en multipliant les observations et les expériences, lesavant en tirait, en vertu du fameux principe d'induction, des lois qu'il considérait comme nécessaires etuniversellement valides.

Partant de là, les néopositivistes soutenaient que tout ce qui n'est pas vérifiable est« métaphysique » et doit être éliminé de la science.

Or, comme le souligne Popper , l'induction, qui consiste à inférer. »

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