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Y a-t-il du sérieux dans l'art ?

Publié le 07/01/2006

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Ce qui est réel est pour soi et en soi. C'est la substance de la Nature et de l'Esprit qui malgré le temps et l'espace continue d'exister en soi et pour soi. Le monde est imparfait, chaotique. L'art dégage la vérité des apparences et la dote d'une réalité plus haute crée par l'esprit lui-même. Aussi notre relation habituelle aux choses est de l'ordre du désir. Quand on désire une chose, on ne laisse pas l'objet dans sa liberté. Désirer une chose, c'est supprimer son indépendance, en faire usage et donc la détruire. Mais l'art n'est pas de l'ordre du désir. L'objet existe pour lui-même. La contemplation esthétique ne satisfait que des intérêts spirituels.

 

On assimile souvent l’art à un jeu, et on Oppose souvent le jeu au sérieux, cela implique une série d’autres oppositions, telles que : gratuité/utilité, jeu/vie ordinaire, imaginaire/réel, etc. Selon ce point de vue, les activités humaines relèveraient, d’une part, du rêve, de la gratuité, de la noblesse (de l’imagination, etc., de l’autre, de la conscience, de l’utilité, de l’instinct (comme forme de l’animation), de la réalité, etc. L’art serait plus du côté de l’imaginaire, de l’inutile, du futile que des réalités de la vie. En cela, il est difficile de qualifier de sérieux l’art puisqu’il refuserait d’entrer dans les catégories de réalité et du quotidien. Poser la question de savoir si l’art est sérieux, revient à se demander dans quel mesure a part avec le versant opposé au rêve.

 

« toutes les valeurs, est la réalité qui est au-delà de toutes les vérités.

En ce sens, Hegel dira son Esthétique que l'apparence est essentielle à l'essence.

Il n'y aurait pas de vérité s'iln'apparaissait pas pour elle-même et pour autrui.

On a tendance a opposer leMonde Extérieur, matériel, jugé véritable et le Monde Intérieur et sensible del'art d'illusoire.

Justement, il faut voir au-delà de la réalité pour trouver lavérité.

Ce qui est réel est pour soi et en soi.

C'est la substance de la Natureet de l'Esprit qui malgré le temps et l'espace continue d'exister en soi et poursoi.

Le monde est imparfait, chaotique.

L'art dégage la vérité des apparences et la dote d'une réalité plus haute crée par l'esprit lui-même. Aussi notre relation habituelle aux choses est de l'ordre du désir.

Quand on désire unechose, on ne laisse pas l'objet dans sa liberté.

Désirer une chose, c'estsupprimer son indépendance, en faire usage et donc la détruire.

Mais l'artn'est pas de l'ordre du désir.

L'objet existe pour lui-même.

La contemplationesthétique ne satisfait que des intérêts spirituels.

Pour Hegel, le véritable art donne à penser puisqu'il ouvre le domaine de la spiritualité.

Il n'est pas àconfondre avec le simple plaisir des sens qui ne vise qu'à la satisfaction dudésir.

Dans des notes de cours qui ont reçu le titre d' « Esthétique » (posthume), Hegel (1770-1831) écrit: « L'art occupe le milieu entre le sensible pur et la pensée pure. » Une formule plus rigoureuse précise: « Le contenu d'une œuvre d'art est tel que, tout en étant d'ordre spirituel, il ne peut être représenté que sous une forme naturelle. » Il s'agit, pour l'auteur de la « Phénoménologie de l'esprit » et de la « Logique », de montrer la haute valeur spirituelle de l'art, de souligner ses affinités avec la religion et la philosophie, mais aussi d'en assigner les limites: «L'art reste pour nous, quant à sa suprême destination, une chose du passé. » Contre tous ceux qui font de l'art une activité opposée à la pensée et au concept, que ce soit au nom del'enthousiasme, du génie, de l'inspiration, Hegel réaffirme la valeur spirituelle de l'art.

L'art ne s'oppose pas à la philosophie, à la science, à la religion.

Il ne se réduit pas à l'exaltation du sentiment, au jeu, à l'expressionpersonnelle.

Si l'œuvre d'art s'offre aux sens, agit sur notre sensibilité, elle n'en présente pas moins, bien aucontraire, une valeur intellectuelle.

« L'art occupe le milieu entre le sensible pur et la pensée pure » signifie d'abord que si l'œuvre d'art se présente comme un objet, offert aux sens, elle vise la pensée et possède un contenu spirituelde la plus haute importance.

Si:«L'homme s'est toujours servi de l'art comme d'un moyen de prendre conscience des idées et des intérêts les plusélevés de son esprit, les peuples ont déposé leurs conceptions les plus hautes dans les productions de l'art, les ontexprimées et en ont pris conscience par le moyen de l'art. » C'est que: « la plus haute destination de l'art est celle qui lui est commune avec la religion et la philosophie ». Il suffirait pour s'en convaincre de se souvenir de ce que furent la tragédie grecque ou l'architecture médiévale.

Formidable moyen d'éducation, l'art religieux manifeste l'expansion du christianisme comme il permet d'apprendre à lapopulation illettrée l'histoire sainte.

La tragédie grecque, véritable institution politique (la totalité des citoyensassistait aux concours tragiques), représente un moyen pour la cité de s'interroger sur elle-même, sur ses mythes,sur ses valeurs, sur la place respective des dieux et des hommes, sur la responsabilité humaine, etc. Dans l'art véritable n'apparaît pas seulement l'expression personnelle du génie de l'artiste, mais aussi toutes lesinterrogations et les conceptions d'une époque qui se donnent une forme objective (celle de l'œuvre); l'œuvre estmoyen pour l'esprit de se contempler lui-même.Le génie d'un peuple, « ses idées et ses intérêts les plus hauts » sont extériorisés par le moyen de l'œuvre d'art.

Les pensées s'y donnent une forme objective, sensible, qui permet à nos conceptions de devenir lisibles,accessibles.Hegel y voit la source du besoin d'art.

Toutes les sociétés humaines, aussi « primitives » qu'elles paraissent, ont toujours connu une activité artistique, parce que:« l'œuvre d'art est un moyen à l'aide duquel l'homme extériorise ce qu'il est », c'est-à-dire prend conscience de ce qu'il est.

Ainsi, quelle que soit la part d'apparence et d'emprunt au sensible qui se manifeste dans l'œuvre: « ces formes ou ces sons sensibles, l'art les crée non pour eux-mêmes et tels qu'ils existent dans la réalité immédiate,mais pour la satisfaction d'intérêts spirituels supérieurs ». Si l'on voit alors clairement pourquoi: « l'art occupe le milieu entre le sensible pur et la pensée pure », reste à lever deux objections.

Celle qui fait de l'activité artistique une simple imitation de la nature, ou celle qui ne voit dans l'artqu'un simple jeu d'apparence et d'illusion.Hegel n'a pas de phrases trop dures pour ceux qui font de l'art une simple imitation de la nature.

« Il y a des portraits dont on a dit spirituellement qu'ils sont ressemblants jusqu'à la nausée. » Si l'œuvre n'était qu'une simple copie de la nature, elle n'aurait aucune valeur.

En effet, créer se réduirait à une simple routine, à une habileté,puisque le contenu de l'œuvre et sa matière seraient fournis par le modèle.

L'homme n'y produirait rien de lui-même.

En ce cas, l'homme pourrait « être fier d'avoir inventé le marteau, le clou, car ce sont des inventions originales et non imitées ».. »

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