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Y a-t-il un « autre monde » ?

Publié le 28/01/2012

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La vie en société offre à son tour l'image d'une transcendance. La conscience collective a une existence propre ; elle apparaît dans les manifestations de groupe, elle est symbolisée par des signes (totems, drapeaux, blasons, devises). La conscience individuelle, tout en ayant conquis une originalité propre, sent plus ou moins subconsciemment l'existence de la conscience collective comme une réalité qui la transcende. D'autre part, nous sentons la société comme une autorité avec son cortège de lois, de sanctions, d'obligations et de contraintes, avec ses mystères (raison d'État), avec une intensité de vie qui dépasse infiniment la nôtre et qui fait de notre mort un événement insignifiant....

« collectif) et dans la vie infantile,...

et cette image se renforce de l'idée de Dieu, contribuant ainsi à l'affirmation métaphysique d'un monde absolument transcendant.

1- La xnentalité primitive, comme la pensée de l'enfant, chargée d'expériences naïves, construit l'ixnage d'un xnonde surnaturel.

Pour les primitifs comme pour les enfants, le mort est absent et non pas anéanti.

Par le rêve, ils communiquent avec lui; par la mémoire, ils recueillent ses avertissements.

Identifiant cette croyance spontanée de survie, à la force mysté­ rieuse et diffuse de l'univers, la mentalité pré-logique pense que les esprits des morts participent à ce que les primitifs appellent le « Mana •, c'est-à-dire à la Puissance surnaturelle imprécise qui mène le monde.

Nous avons vu en Psychologie comment, selon Bergson, la fonction fabulatrice crée des dieux (p.

82) et nous avons vu en Logique (p.

232) comment les hasards sont perçus comme des signes et des intentions de ces esprits.

2 - La vie en société offre à son tour l'image d'une transcen­ dance.

La conscience collective a une existence propre (cf.

Socio­ logie) ; elle apparaît dans les manifestations de groupe, elle est sym­ bolisée par des signes (totems, drapeaux, blasons, devises).

La conscience individuelle, tout en ayant conquis une originalité propre, sent plus ou moins subconsciemment l'existence de la conscience collective comme une réalité qui la transcende.

D'autre part, nous sentons la société comme une autorité avec son cortège de lois, de sanctions, d'obligations et de contraintes, avec ses mystères (raison d'État), avec une intensité de vie qui dépasse infiniment la nôtre et qui fait de notre mort un événement insignifiant.

3 - Toutes ces expériences aboutissent naturelleiDent à préfor=er la notion de transcendance ; celle-ci se précise et s'objective lorsqu'elle rencontre la réflexion philosophique el l'édu­ cation religieuse.

Cette réflexion ou cette éducation aboutissent en effet à imposer des limites.

à la raison et posent par conséquent l'existence, hors de nos prises et hors de notre monde, d'un ~tre transcendant.

· Prenons pour exemple la philosophie de Platon.

Nous avons vu que les Idées, modèles ou formes idéales de la réalité sensible, font partie d'un ordre différent et supérieur.

Dans la pyramide que constituent les plans hiérarchisés de la dialectique platonicienne, un principe a d'autant plus de valeur explicative qu'il est plus près du sommet.

Le monde sensible, monde d'apparences et d'illusions, ne commence à prendre un sens que lorsque la • conversion • du Sage lui a permis de discerner les idées éternelles qui constituent le monde véritable.

Cet • autre monde • semble perméable à l'intelligence et il l'est en effet ...

jusqu'à un certain point, exactement jusqu'à l'Idée Suprême ou Idée du Bien, c'est-à-dire Dieu.

Or, nous l'avons vu, ce serait la compréhension de cette Idée dernière qui pourrait seule. »

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