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Y a-t-il un langage du corps?

Publié le 18/03/2005

Extrait du document

langage
  a) On doit opérer un renversement et faire l'hypothèse selon laquelle le langage du corps serait à l'origine du langage écrit et parlé, le corps serait la Parole première. Il ne faut plus demander si les caractères de l'expressivité corporelle sont adéquats à ce qu'on entend par langage, mais montrer que le langage commence avec le corps. b) C'est le corps qui parle en premier, littéralement le nourrisson lit dans le visage de sa mère. Si l'on peut apprendre à parler, c'est parce que la structure signifiant-signifié préexiste au langage écrit et oral. Ruyer dans La conscience et le corps, ou Merleau-Ponty dans La structure du comportement reprennent des données fournies par l'étude des réactions du nourrisson, lesquelles montre que le nouveau-né, loin de réagir d'abord à ce que nous jugeons être le plus simple (un système de signes), réagit à une unité de signification, déchiffre un sens dans le visage d'autrui. Bref, il réagit à des stimulus compliqués (du point de vue d'un ordinateur, « lire » un visage est une opération infiniment difficile et aléatoire). Le critère à partir duquel va pouvoir se construire le langage c'est la sensibilité innée qu'à l'homme de réagir et d'interpréter des expressions. C'est parcequ'il y'a d'abord un corps, qu'il y aura les mots. c) Le cas des perceptions souples (dont on retrouve l'étude dans les deux ouvrages cités ci-dessus) permet de thématiser dans toute sa force l'idée qu'il y a un langage du corps. Lorsqu'une personne nous est chère, nous sommes capables, sans qu'elle ait besoin de dire un mot, de savoir si elle va bien ou mal, même, sa silhouette, au loin, n'est pas neutre et à sa façon de marcher nous apprenons déjà beaucoup.

 

introduction :

Nous recouvrons nos corps de vêtements qui signifient toujours quelque chose ; il y a des vêtements qui signifient la féminité, la virilité, le sérieux, la révolte, l’appartenance à un groupe…. De plus en plus, les vêtements tendent à se recouvrir d’écriture, est ce pour masquer le mutisme angoissant de notre corps ?

Le langage et le sens sont propres à l’intelligence, ils se déploient dans le monde abstrait des concepts. Un langage est un système de signes organisés selon une certaine logique servant à communiquer ou à s’exprimer.

 Par le corps, nous appartenons aux choses, et par là, à leur insignifiance et leur absurdité. Mais, étant des êtres de sens et de langage, nous couvrons notre corps de signes. On considère ainsi que le corps est muet et que le langage est dans la pensée.

Cependant, même nu, notre corps peut être signifiant, dans un spectacle de danse comme dans les gestes du quotidien. Cela signifie t il qu’il y a un langage propre au corps ?

problématique :

Le corps est à première vue un objet muet et insignifiant, cependant, il semble parfois en dire plus que les mots.

 

langage

« propre au langage nous éloignent d'une conception d'un langage-code qui repose sur un principe d'économie etconvient mieux au monde cybernétique qu'au monde du langage humain.

Pour Merleau-Ponty c'est l'expressivité quiest la première caractéristique de la langue « Quand à la puissance de signification du langage, il est impossible del'évaluer par le moyen de structures combinatoires (...) Le code n'est pas plus une langue que l'automate n'est lavie ».

III-Le corps est au fondement du langage.

a) On doit opérer un renversement et faire l'hypothèse selon laquelle le langage du corps serait à l'origine du langageécrit et parlé, le corps serait la Parole première.

Il ne faut plus demander si les caractères de l'expressivité corporellesont adéquats à ce qu'on entend par langage, mais montrer que le langage commence avec le corps.b) C'est le corps qui parle en premier, littéralement le nourrisson lit dans le visage de sa mère.

Si l'on peut apprendreà parler, c'est parce que la structure signifiant-signifié préexiste au langage écrit et oral.

Ruyer dans La conscience et le corps , ou Merleau-Ponty dans La structure du comportement reprennent des données fournies par l'étude des réactions du nourrisson, lesquelles montre que le nouveau-né, loin de réagir d'abord à ce que nous jugeons être leplus simple (un système de signes), réagit à une unité de signification, déchiffre un sens dans le visage d'autrui.Bref, il réagit à des stimulus compliqués (du point de vue d'un ordinateur, « lire » un visage est une opérationinfiniment difficile et aléatoire).

Le critère à partir duquel va pouvoir se construire le langage c'est la sensibilité innéequ'à l'homme de réagir et d'interpréter des expressions.

C'est parce qu'il y'a d'abord un corps, qu'il y aura les mots.c) Le cas des perceptions souples (dont on retrouve l'étude dans les deux ouvrages cités ci-dessus) permet dethématiser dans toute sa force l'idée qu'il y a un langage du corps.

Lorsqu'une personne nous est chère, noussommes capables, sans qu'elle ait besoin de dire un mot, de savoir si elle va bien ou mal, même, sa silhouette, auloin, n'est pas neutre et à sa façon de marcher nous apprenons déjà beaucoup.

Bref, le corps, loin d'être unvêtement opaque, trahit souvent nos états psychiques.

Dans La dimension cachée , l'anthropologue américain Edward T.

Hall montre que hommes et femmes sont bien souvent aptes à appréhender les intentions de l'autre, sansy réfléchir, simplement en ressentant une certaine chaleur, une odeur imperceptible, qui émane du corps de l'autre,ainsi dans la séduction le corps prend la Parole et les mots deviennent annexes.

Conclusion : L'apparente inexactitude de la notion de langage du corps s'est révélée, à l'analyse, n'être pas un abus de langage, à condition que l'on reconnaisse dans le langage la primauté de la signification sur le signe, et que l'onaccepte de faire du poète le propriétaire de la langue plutôt que de confier celle-ci aux grammairiens.

Il convient donc de dire que l'on parle d'abord avec le corps, d'ailleurs il faut relever que « la langue » désigne autant la parole que l'organe, ou encore que les personnes handicapés ( a fortiori l'exemple bien connu d'Helen Keller, aveugle, sourde, et muette) ont plus de mal a accéder au langage.

En effet la capacité de parler sefonde sur celle de sentir, de percevoir dans le visage et les gestes de l'autre une signification, ainsi les enfantscommencent-ils à parler avec des gestes et des mimiques, viennent, plus tard, les mots.. »

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