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Y a-t-il vraiment trois critiques, comme le voulait Thibaudet ?

Publié le 02/04/2009

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Dans ses Réflexions sur la Critique, Albert Thibaudet, le prince de la critique littéraire française du XX9 siècle, devait établir une importante distinction tripartite : « Il y a un an environ, dans la N.R.F. du 1er février 1924 (il s'agit très exactement du numéro du 1er décembre 1922), j'essayais de discerner trois visages différents et souvent hostiles de la critique, et je les appelais du nom de critique spontanée, critique professionnelle et critique d'artiste. Distinction à laquelle il faut donner quand l'occasion s'en présente, de l'air et du jeu. « Voilà le problème posé : y a-t-il donc en effet trois critiques, ou mille fois plus, ou au contraire une seule ? Doit-on parler d'unité ou de pluralité de la critique ? Thibaudet ne concevait point de réduction possible à l'unité absolue. « Les trois critiques, précisait-il, comportent des registres différents, et le goût, en passant de l'une à l'autre, change sinon de nature du moins de forme. L'échange de polémiques, voire d'injures entre leurs représentants, n'est peut-être bien souvent, qu'une preuve de leur santé à toutes trois. « (Réflexions sur la Critique, Paris, N.R.F., 1939, p. 136). Peut-on souscrire sans réserve à cette attitude ou à ce jugement ?

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