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Y'a-t-il de faux bonheur?

Publié le 20/12/2012

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Massine TS1 Y'a-t-il de faux bonheur ? On définit généralement le bonheur comme étant une aspiration commune à tous. Ainsi, dans sa Lettre à Ménécée, Épicure conçoit le bonheur comme le bien que tout homme recherche et insiste sur le rôle fondamental que joue la philosophie dans la recherche du bonheur. Selon lui, c'est en s'octroyant de tout mal que l'on atteint le bonheur: « Le dernier degré du bonheur est l'absence de tout mal. « On peut concevoir le bonheur comme une satisfaction totale, permettant d'affirmer que tous nos désirs sont accomplis. Le mot "bonheur" suggère par son étymologie latine ("bonum augurium", qui signifie "de bon augure") l'idée de "chance", de "hasard" comme s'il ne dépendait pas de nous d'être heureux. Pourtant, celui-ci apparaît également comme étant le résultat d'une démarche volontaire et réfléchie dans laquelle la raison semble intervenir. De fait, devons-nous considérer le bonheur comme étant un bien illusoire car trop aléatoire ou pouvons-nous dire que le bonheur est un bien universelle accessible à tous? Le bonheur est un bien accessible pour chacun d'entre nous. Malgré cela il n'est pas le même pour chacun d'entre nous, en effet, le bonheur est un idéal lié à la subjectivité et à la sensibilité de chacun. De fait, nous ...

« associer le bonheur à la notion de plaisir.

Le plaisir étant l'ensemble des sensations agréables liées à la satisfaction de nos besoins fondamentaux.

Les plaisirs simples correspondant aux désirs naturels et nécessaires ou besoin (manger et boire juste ce qu'il faut pour être en bonne santé) rendent plus heureux car ils correspondent à un plaisir stable: une fois notre faim apaisée nous n'avons rien d'autre à désirer. En second lieu, la première action que l'on peut entreprendre pour être heureux, c'est d'abord de se mettre en quête du bonheur comme nous le fait comprendre Voltaire: " Nous cherchons tous le bonheur, mais sans savoir où, comme des ivrognes qui cherchent leur maison, sachant confusément que cela existe ...

".

Mais contrairement à son sens étymologique, le bonheur est un idéal qui doit être "chercher", il est rarement le fruit du hasard.

Ainsi l'affirme le philosophe Alain, "il faut vouloir être heureux et y mettre du sien".

Le bonheur étant une quête on ne trouve parfois pas le même bonheur.

Même si, en ce qui concerne ce second point, il est clair que le bonheur dépend de conditions échappant à la simple volonté.

L'universalité du bonheur n'est, dans ce cas, inexistante.

En opposition, le premier des bonheurs semble universelle, le bonheur d'avoir la santé.

En effet, quel plaisir intense ressent- on lorsqu'on redevient en bonne santé après un long moment de souffrance.

Mais, lorsque la santé est acquise, elle ne constitue donc pas un désir de l'homme; par conséquent elle peut être considérée comme un bonheur "oublié".

Ainsi le bonheur est régi par les désirs de l'homme; mais c'est en contrôlant ses désirs que l'on parvient au bonheur.

De plus, le Souverain Bien, fin ultime qui doit être poursuivie par l'homme, le bien supérieur à tous les autres peut être mis en association avec le bonheur.

En effet, pour les épicuriens, par exemple le Souverain Bien est le bonheur et la vertu est ce qui y conduit.

Ainsi pour Aristote, Épicure ou les stoïciens, le bonheur durable n'est pas dissociable d'une vie vertueuse, fondée sur la raison.

Selon Kant, les épicuriens confondent vertu et recherche du bonheur qui, variable selon les hommes, ne saurait fonder aucune loi universelle, donc aucune moralité.

En effet, la morale kantienne est ce qui permet à l'homme de mériter le bonheur: " La morale n'est pas, à proprement parler, une doctrine qui nous apprenne à nous rendre heureux, mais seulement comment nous devons nous rendre dignes du bonheur [...] en proportion des efforts que nous aurons faits pour ne pas en être indignes".

De fait, la morale kantienne n'est pas une morale du bonheur, mais une morale du mérite.

L'action morale n'est pas celle qui rend l'homme heureux, mais celle qui rend l'homme digne de l'être. Nous avons donc vu que les moyens artificiels pour échapper à la réalité constituent des faux bonheurs.

Mais dans la plupart des cas les faux bonheurs sont basés sur des mensonges.

Malgré cela, l'homme préfère en général de loin, la vérité à un mensonge donc à un faux bonheur.

Ainsi lorsque l'homme sait que son bonheur est "faux" il préfère se contenter d'un "malheur" et entrer dans un état de souffrance.

On peut ainsi considérer un bon nombre de bonheur comme étant des faux bonheurs.. »

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