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Brejnev Leonid Ilitch

Publié le 01/04/2019

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Brejnev Leonid Ilitch Homme politique soviétique * 19.12.1906, Kamenskoje (aujourd'hui Dnieprodzerjinsk) + 10.11.1982, Moscou

 

Poussé par Nikita S. Khrouchtchev, cet ingénieur, entré au parti communiste à l'âge de vingt-cinq ans, accède rapidement aux plus hautes fonctions politiques. Secrétaire du Comité central en 1956, membre du bureau politique en 1957, il est président du présidium du Soviet suprême (chef de l'État) de 1960 à 1964, avant de contribuer au limogeage de Khrouchtchev auquel il succède alors en tant que premier secrétaire du parti.

 

Toujours à ce poste qu'il conservera jusqu'à sa mort, il s'impose peu à peu comme une figure déterminante de la politique soviétique, cumulant, en 1977, les fonctions de secrétaire du parti et de chef de l'État. Durant l'ère Brejnev, les réformes engagées par son prédécesseur sont remises en question, voire annulées : c'est la période de \"stagnation\" selon l'expression de Gorbatchev. En matière de politique extérieure, l'Union soviétique étend son aire d'influence dans le monde entier, soutient le Nord-Vietnam dans la guerre contre les États-Unis (1964-1973) et affronte la République populaire de Chine (1968-1969). La doctrine Brejnev proclame le droit de l'URSS à intervenir dans un \"État frère\" en cas de menace pour le socialisme et, alliée à d'autres pays du pacte de Varsovie, l'URSS écrase ainsi le socialisme réformateur en Tchécoslovaquie (\"Printemps de Prague\", 1968). Lancé dans une course effrénée aux armements, Brejnev parvient à établir l'équilibre stratégique avec les États-Unis. Cette base acquise, il amorce la détente dans les relations avec l'Occident (traité de Moscou avec la République fédérale d'Allemagne, en 1970 ; accords de Berlin, en 1971 ; accords SALT I avec les Etats-Unis, en 1972 ; signature de l'acte final des accords d'Helsinki sur la sécurité et la coopération en Europe, en 1975 ; négociations avec le président Carter pour SALT II, en 1979), mais il recourt encore à des moyens militaires pour affirmer ses prétentions hégémoniques (occupation de l'Afghanistan, en 1979).

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