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Chirac - Balladur : le choc des discours

Publié le 06/12/2018

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« la gauche » ou bien « le candidat de gauche », et il introduit ses phrases par une forme verbale très douce : « Je ne crois pas. » En outre, il déclare que le clivage droite-gauche est pertinent et qu’il retrouvera sa raison d’être demain ou après-demain, mais qu’au-jourd’hui le vrai clivage est ailleurs. Changement de ton radical pour désigner Édouard Balladur ; la forme verbale devient alors virulente : « Je dénonce » (et même, pour mettre les points sur les i, « je dénonce depuis deux ans »). L’« ennemi » a pour noms : « conservatisme », « conformisme intellectuel », « pensée unique », « experts », « spéculation », « technostructure », « hauts fonctionnaires ». Face à cet adversaire protéiforme, Jacques Chirac désigne également les forces qu’il pense représenter : « les Français », bien sûr, mais aussi « les forces vives », « ceux qui travaillent », « ceux qui investissent », « ceux qui créent 

Parmi les différentes façons d'observer une campagne présidentielle, il en est une qui consiste, à l'aide de l'informatique, à décortiquer le discours des candidats pour mieux comprendre ce qu'ils disent, la façon dont ils le disent et dans quel but.

 

C'est ce qui a été réalisé au moment où la campagne s'est structurée et où tout a basculé, tant du point de vue des sondages que du climat politique. Durant cette période, le discours de Jacques Chirac s'est imposé comme la référence de la campagne, contraignant Édouard Balladur à se situer par rapport à lui.

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