ETUDE DE DOC CONFLIT HISTOIRE ET MEMOIRE
Publié le 11/05/2025
Extrait du document
«
DM Géopolitique : Étude de documents
Bédé Baptiste
« L’histoire se construit contre la mémoire », affirme l’historien Antoine
Prost.
À travers cette citation, il souligne la différence entre histoire et
mémoire : la mémoire reprend les souvenirs d’un individu, qui peut tout
aussi être collective, et est donc strictement subjective.
Tandis que,
l’histoire fait un récit objecif des évènements passés.
La guerre d’Algérie,
événement majeur de la fin du XXe siècle, illustre parfaitement cette
tension entre mémoire et histoire.
Ce conflit, qui a abouti à l’indépendance
de l’Algérie en 1962, a eu, et a toujours, un impact mémoriel sur une
multitude de groupes de cette guerre : celles des anciens combattants, des
harkis, des pieds-noirs, des indépendantistes ou encore des immigrés.
Pendant longtemps, ces mémoires se sont opposées, créant un conflit
mémoriel.
L’histoire de la guerre d’Algérie a été occultée.
Jusqu’aux
années 80, peu d’historiens traitent ce sujet encore sensibles.Ainsi, ce sont
littéraires et cinéastes qui s’attaquent à ce sujet sur la base de témoignages.
La fin du XXe siècle laisse place aux travaux historiques avec un regard
plus objectif, et progressivement une reconnaissance officielle des faits,
notamment par les discours politiques à la fin du XXe siècle et au début du
XXIe siècle.
C’est dans ce contexte que s’inscrivent les deux documents étudiés :
Le document 1 est une photographie prise le 25 septembre 2016, lors de la
journée nationale d’hommage aux harkis, à Valence, dans la Drôme.
Cette
cérémonie officielle s’inscrit dans la volonté de l’État français de
reconnaître une mémoire longtemps occulté, celle des harkis.
Depuis le
début des années 2000, notamment grâce à un discours prononcé par
Jacques Chirac en 2001, le 25 septembre,, les harkis bénéficient d’une
reconnaissance officielle à travers son discours et ainsi une journée
officielle de commémoration est instaurée.
Le document 2 est un extrait de l’ouvrage La Guerre d’Algérie, 19542004 : la fin de l’amnésie, coécrit par les historiens Benjamin Stora et
Mohammed Harbi, publié en 2004, à l’occasion du cinquantenaire du
début de la guerre.
Les deux auteurs sont des spécialistes de la guerre
d’Algérie, Harbi a été membre du FLN, Front Libération National, et ont
cette volonté de mettre fin , cinquante ans plus tard, à une amnistie qu’ils
jugent ‘’déjà longue’’.
Enfin, la mémoire plurielle désigne la coexistence de plusieurs récits ou
bien témoignage autour d’un même évènement.
Ici, on distingue les
mémoires des harkis, des pieds ou encore des appelés du contingent.
Ainsi, en quoi les documents nous permettent d’évoquer la conflicualité
entre mémoires plurielles et travaux historiques ?
La première partie de l’analyse portera sur le temps de l’amnésie entre
1962 et 1990.
Puis, nous aborderons le retour aux récits histoiriques, entre
1990 et 2001.
La fin de la Guerre d’Algérie est un évènement marquant de la fin du XXe
siècle : le 18 mars 1962, les accords d’Evian mettent fin à la guerre et le
referendum du 1 juillet proclame l’indépendance algerienne.
Ainsi, au
lendemain de ces ‘’évènements d’Algérie’’, la France œuvre une volonté
concrète d’oublier les violences et cette ‘’guerre sans nom’’ menée en
Afrique du Nord.
Dans ce sens, tout travail d’historien est ralenti par ces
mémoires multiples, avec en France de nombreux groupes porteurs :
‘’combattant desespérés de l’OAS, soldats du contingents, pieds noirs’’.
Ainsi, cette pluralité et donc la coexistence de mémoire pouvant entrer en
concurrence : ‘’ très partielles, très différentes’’, vont à l’encontre du
travail de l’historien :’’ mémoires bléssés et hésitantes, lenteur à prendre du
recul pour écrire une histoire sans complaisance’’.
La mémoire des Harkis,
supplétifs algérien engagé dans l’armée Française, évoqué dans le
document 1, demeure tardive mais sera à l’oeuvre du début de la
reconnaissance des faits commis sur le sol algérien.
Pendant trente ans, la
France occulte et va jusqu’à l’instauration de lois d’amnistie en 1962 puis
en 1964, toutes forme de crimes ou de torture n’est pas poursuit.
Des actes
lourde de conséquences sur les populations algériennes que l’on peut
rallier au texte de B.
Stora et M.
Harbi :’’ l’Algérie du début d’une guerre
qui ne veut pas dire son nom, en 1954, n’est pas l’Algérie de la folie, de la
haine ou de la liesse de l’année 1962’’.
On distingue que cette période ne
laisse place aux recits....
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