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La fin de l'ère Kohl

Publié le 05/12/2018

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Mais cette stabilité dissimule quelques fissures. Tout d’abord, les Verts n’ont jamais été un partenaire commode ni docile. En témoignent les difficultés que les sociaux-démocrates et les écologistes ont connues quand ils étaient obligés de gouverner ensemble, comme ce fut le cas dans un certain nombre de Lânder, où les coalitions rouge-verte avaient échoué en raison de divergences internes. En ce qui concerne la protection de l’environnement, la politique nucléaire, la lutte contre la drogue ou les questions de sécurité militaire, les positions des Verts et des sociaux-démocrates sont assez éloignées. Les premières réformes adoptées dans le domaine de la politique intérieure - sortie progressive de l’industrie nucléaire et abandon du principe du droit du sang au profit du droit du sol pour faciliter l’intégration des populations immigrées - signalent cependant l’existence d’un consensus économique et social entre les deux partenaires.

En remportant haut la main les élections législatives du 27 septembre 1998, le Parti social-démocrate (SPD), qui devient le premier parti d’Allemagne (même s’il n’obtient pas la majorité absolue), a mis fin au règne de Helmut Kohl, au pouvoir depuis seize ans. Alors que les chrétiens-démocrates ont réalisé leur plus mauvais score depuis 1949 en reculant de 6,2 points à 35,2 %, le SPD, en recueillant 40,9 % des suffrages, retrouve les niveaux qui étaient les siens sous Willy Brandt et Helmut Schmidt au début des années 70.

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