Le peuple est-il souverain?
Publié le 12/10/2017
                             
                        
Extrait du document
«
                                                                                                                            B.
                                                            
                                                                                
                                                                          Impossibilité politique et juridique de censurer les decisions du peuple
 
                       C'est la raison pour laquelle le conseil constitutionnel a refusé de se reconnaître compétent pour censurer
la révision de la Constitution de 1958 tendant à l'élection du président de la République par les citoyens, alors
même que le Général de Gaulle a irrégulièrement utilisé la procédure de l'article 11 au lieu de celle de l'article 89
de la Constitution (décision du 6 novembre 1962).
                                                            
                                                                                
                                                                    Peut également être justifiée par la souveraineté du peuple la
jurisprudence   du   conseil   constitutionnel   selon   laquelle   il   ne   censurerait   les   lois   de   nationalisation   ou   de
privatisation   d'entreprises   privées   décidées   par   les   nouveaux   gouvernants   que   pour   erreur   manifeste
d'appréciation (v.
                                                            
                                                                                
                                                                    décisions du 16 janvier et du 11 février 1982 sur les nationalisations).
                                                            
                                                                                
                                                                    Par ailleurs, dès lors que
le   peuple   a   adopté   la   Constitution   de   1958,   on   ne   saurait   reconnaître   au   droit   communautaire   élaboré   par   les
institutions européennes (le conseil des chefs d'Etat et de gouvernement, le conseil des ministres, la commission,
le parlement), une autorité supérieure à celle de la constitution.
 
                       Toutefois, cette souveraineté du peuple ne saurait être étendue au delà des limites du raisonnable :
-    le Parlement peut toujours modifier une loi adoptée par le peuple
 
-     dans le  célèbre  arrêt  Canal   du 19  octobre  1962,  le  conseil  d'Etat   a  jugé  recevable  un  recours pour  excès  de
pouvoir formé contre une ordonnance prise par le président de la République sur habilitation d'une loi adoptée
par référendum par le peuple français ; il a annulé cet acte administratif au motif qu'il méconnaissait les principes
généraux du droit pénal.
 
                        La   souveraineté   appartient   indubitablement   au   peuple.
                                                            
                                                                        
                                                                      Mais   l'expression   de   cette   souveraineté   peut
refléter plus ou moins fidèlement sa volonté.
 
 
 
II.
                                                            
                                                                                
                                                                              Les modes d'expression plus ou moins fidèles de la volonté du peuple
 
                        Nul   ne   conteste   la   souveraineté   du   peuple,   qu'il   exerce   dans   de   grandes   occasions,   rares   en   pratique,
lorsqu'il est consulté.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cependant, cette expression peut être défaillante et il existe une confusion sur le titulaire
même de la souveraineté.
 
 
 
A.
                                                            
                                                                                
                                                                          L'expression défaillante de la souverainete du peuple
 
A trois points de vue :
 
1.
                                                            
                                                                                
                                                                            Les procédés de démocratie semi-directe sont  largement  inemployés au niveau de l'Etat  comme au niveau
des collectivités locales.
                                                            
                                                                                
                                                                    Notre système politique et administratif est fondé sur la démocratie représentative : les
citoyens  élisent  des  représentants  qui   sont  chargés  de  prendre   des  décisions  à  leur   place,  et  d'ailleurs  en   toute
indépendance   à   l'égard   des   électeurs   puisqu'ils   sont   titulaires   d'un   mandat   indicatif   (Condorcet   prévenait   les
électeurs que s'ils votaient pour lui à l'Assemblée Nationale, il exprimerait es propres idées, et non celles de ses
électeurs)..
                                                                                                                    »
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- ... dans un Etat et sous un commandement pour lesquels la loi suprême est le salut de tout le peuple, non de celui qui commande, celui qui obéit en tout au souverain ne doit pas être dit un esclave inutile à lui-même mais un sujet. Spinoza, Traité théologico-politique, chapitre XVI. Commentez cette citation.
- « Dans un État et sous un commandement pour lesquels la loi suprême est le salut de tout le peuple, non de celui qui commande, celui qui obéit en tout au souverain ne doit pas être dit un esclave inutile à lui-même, mais un sujet. » Spinoza, Traité théologico-politique, 1670. Commentez cette citation.
- Le peuple dans le roman français de Zola a Céline
- dissertation en HLP: Que pensez-vous de la vision que donne Bougainville du peuple tahitien?
- analyse liberté guidant le peuple
 
    
     
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                