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Les mouvements islamistes après la Conférence de Khartoum

Publié le 06/12/2018

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La vague islamiste qui a déferlé sur le Moyen-Orient à partir de la fin des années soixante-dix a donné naissance à une nébuleuse de mouvements radicaux prônant le renversement par la violence des régimes en place dans le monde musulman. Fondés en général sur une base nationale et utilisant des noms souvent identiques (Djihad islamique, Hezbollah), ces mouvements sont entrés en relation les uns avec les autres par l’intermédiaire de leurs militants qui combattent sur les champs de bataille des « djihads » modernes (Afghanistan, Cachemire, Bosnie). Pourtant, en dépit de l’existence de réseaux communs, la vague islamiste n’a jamais donné naissance à une « internationale ». En effet, les mouvements islamistes, malgré leur volonté affichée de reconstituer la oummah (la « communauté des croyants ») indépendamment des États, des langues et des ethnies, luttent avant tout 

L’homme fort du Soudan, Hassan Tourabi, a tenté de jouer le fédérateur des multiples mouvements islamistes activistes essaimés dans le monde.

 

Malgré la force du mythe de la oummah (« communauté des croyants »), aucun pays, aucune organisation, n’a jusqu’alors réussi un tel regroupement, qu’il s’agisse de l’Iran révolutionnaire, de l’Arabie Saoudite, bailleur de fonds, ou de la Ligue islamique mondiale.

 

Pourtant, la grande Conférence de Khartoum, organisée en mai 1995, n ’a débouché sur aucune réalité tangible. Il n’y a pas d’« internationale » islamiste.

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