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Union pour la démocratie française [UDF] (partis politiques).

Publié le 21/05/2013

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Union pour la démocratie française [UDF] (partis politiques). 1 PRÉSENTATION Union pour la démocratie française [UDF], formation politique française créée le 1er février 1978, afin de rassembler les différents mouvements centristes. 2 ORIGINES D'UNE FORMATION LIBÉRALE ET CENTRISTE Jean Lecanuet Président du Mouvement républicain populaire (MRP) de 1963 à 1965, Jean Lecanuet fonde le Centre démocrate en 1966. Ce dernier fusionne, en 1976, avec le Centre démocratie et progrès et devient le Centre des démocrates sociaux (CDS), présidé également par Jean Lecanuet. Ministre de la Justice en 1974 (gouvernement Chirac), puis ministre du Plan en 1976 (gouvernement Barre), il devient président de l'UDF en 1978 - formation dont le CDS est une composante. Keystone Pressedienst GmbH L'Union de la démocratie française (UDF) est créée à la veille des élections législatives de 1978, afin d'organiser le courant libéral et centriste qui, sans constituer de parti politique jusque-là, soutient le président de la République Valéry Giscard d'Estaing, et aussi pour rééquilibrer la majorité face au Rassemblement pour la République (RPR), créé deux ans auparavant par Jacques Chirac, Premier ministre démissionnaire. L'UDF, sous la présidence de Jean Lecanuet, réunit le Parti républicain (PR), le Centre des démocrates sociaux (CDS), le Parti radical, le Parti social-démocrate, les clubs Perspectives et Réalités et des adhérents directs au sein d'une confédération. Simone Veil Née en 1927, Simone Veil a marqué l'histoire sociale et politique française en introduisant en 1975 la loi autorisant l'interruption volontaire de grossesse (IVG), alors qu'elle est ministre de la Santé sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing. Représentante populaire du mouvement centriste et européiste convaincue, elle préside de 1979 à 1982 le premier Parlement européen élu au suffrage universel. Ancienne déportée à Auschwitz, elle oeuvre pour la mémoire de la Shoah ; son opposition aux tentations de rapprochement stratégique avec le Front national (extrême droite) lui confère une autorité morale au sein de la droite libérale et modérée. Pascal Baril/Kipa /Corbis Cette stratégie, qui consiste à s'affirmer sur la scène politique face au RPR, est une réussite : l'UDF obtient 23,9 p. 100 des suffrages au premier tour (contre 22,8 p. 100 pour le RPR), et 137 députés (contre 154 pour le RPR), ces deux partis gagnant ensemble de justesse les élections législatives. D'emblée, l'UDF apparaît donc comme le troisième parti politique français, aux côtés du RPR et du Parti socialiste (PS). Toutefois, et malgré son éclatante réussite aux élections européennes de 1979 (27,5 p. 100 des suffrages, ...

« Raymond BarreR.

Melloul/Sygma Le caractère de fédération de l’UDF, sans réelle unité politique, l’empêche de présenter un candidat crédible à l’élection présidentielle : en 1988, Raymond Barre obtientseulement 16,5 p.

100 des voix au premier tour, et en 1995 où l’UDF n’est pas représentée — c’est la première fois dans l’histoire de la V e République que les centristes ne présentent pas de candidat à une élection présidentielle —, certaines de ses composantes soutiennent Jacques Chirac, et d’autres Édouard Balladur. François BayrouEn septembre 1998, François Bayrou accède à la présidence de l'Union pour la démocratie française (UDF), après le départ deDémocratie libérale d'Alain Madelin, et parvient deux mois plus tard à unifier l'UDF.

Ancien ministre de l'Éducation nationale (1993-1997), président du Centre des démocrates sociaux (CDS) en 1994, puis de Force démocrate en 1995, il réussit à imposer l'UDF aucentre de la vie politique française.

Refusant de sacrifier ses convictions européennes sur l'autel de l'union avec le RPR, il conduit uneliste qui réunit 9,28 p.

100 des voix aux élections européennes de juin 1999 et obtient lui-même 6,84 p.

100 des voix au premiertour de l'élection présidentielle de 2002.Patrick Hertzog/AFP Cette dernière élection provoque des remous et une rénovation de l’UDF, qui a du mal à concilier les deux courants qui l’animent, l’un centriste et l’autre libéral, sur fond deconflit de personnes : François Léotard devient président du PR en juin 1995, puis de l’UDF en mars 1996, et les deux principales composantes du parti deviennent Forcedémocrate (nouveau nom du CDS à partir de novembre 1995, qui abandonne ses références chrétiennes), présidé par François Bayrou, et Démocratie libérale (ancien PR),présidé par Alain Madelin.

Mais au lendemain des élections régionales de 1998, les divisions suscitées par l’acceptation des voix du Front national (FN) par certains de sesmembres pour être élus ou réélus président de Conseil régional accélèrent la déliquescence de l’UDF.

En juin 1998, les adhérents de Démocratie libérale jugent « caduc » le« pacte fondateur » de l’UDF, et décident de quitter cette structure, mettant ainsi un terme à la confédération centriste telle qu’elle existait depuis vingt ans. 5 UN PARTI UNIFIÉ AUTOUR DE FRANÇOIS BAYROU En septembre 1999, François Bayrou est élu président de l’UDF.

Il transforme la confédération en un parti unifié.

Lors de la campagne pour les élections européennes, alorsque RPR et UDF se disputent la recomposition de la droite, il refuse la création d’une liste unique et maintient celle de l’UDF.

Celle-ci obtient 9,29 p.

100 des voix et 9 siègesde députés au Parlement européen.

En novembre 2000, François Bayrou est réélu président de l’UDF avec plus de 99 p.

100 des voix.

Après avoir recueilli 6,84 p.

100 desvoix lors du premier tour de l’élection présidentielle en avril 2002, il continue de défendre l’autonomie de sa formation politique face à la constitution, à droite, d’unemajorité autour de Jacques Chirac.

Au mois de juin suivant, cette volonté est couronnée de succès lors des élections législatives, qui permettent à l’UDF de continuer àconstituer un groupe de 30 députés à l’Assemblée nationale.

Mais François Bayrou doit faire face à la formation en novembre 2002 de l’Union pour un mouvementpopulaire (UMP), rejointe par de nombreux élus centristes derrière le maire de Toulouse Philippe Douste-Blazy et au sein de laquelle se fondent outre le RPR et DL, le Partiradical de François Loos et le Parti populaire pour la démocratie française (PPDF) d’Hervé de Charrette, jusqu’alors composantes de l’UDF. Lors des élections régionales de 2004, l’UDF, qui présente des listes autonomes dans 16 Régions au premier tour, ne parvient pas à l’emporter face aux candidats de l’UMP.Néanmoins, elle progresse partout, franchissant la barre des 10 p.

100 des suffrages dans 9 Régions, et établit un rapport de forces avec l’UMP à l’échelle nationale àhauteur de 11,9 p.

100 contre 23,3 p.

100 des suffrages.

Au second tour, elle fusionne avec l’UMP sauf dans 4 Régions, alors que la gauche remporte une très large victoire.Le nouveau gouvernement formé par Jean-Pierre Raffarin au lendemain du scrutin comporte comme précédemment un seul ministre UDF, Gilles de Robien, en charge del’Équipement, des Transports, de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de la Mer.

Lors des élections européennes de juin 2004, la stratégie de François Bayrou est denouveau couronnée de succès.

En effet, avec 11,94 p.

100 des voix, sa formation s’impose à la troisième place de l’échiquier politique, en progression de 2,67 points parrapport à 1999 et à moins de 5 p.

100 derrière l’UMP.

En outre, les élections sénatoriales de septembre 2004 renforcent le poids de l’UDF au sein du Sénat puisqu’en yperdant la majorité absolue, l’UMP, en recul de 8 sièges, doit désormais composer avec les centristes pour réunir une majorité de vote.

Au lendemain du résultat négatif auréférendum de mai 2005 sur le traité établissant une Constitution pour l’Europe, alors que l’UDF est le seul parti à avoir défendu le « oui » de manière unie, François Bayrourefuse de participer au nouveau gouvernement formé par Dominique de Villepin, qu’il ne juge pas à la hauteur des enjeux.

Gilles de Robien demeure toutefois augouvernement, où il est nommé ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Ce n’est pas sans susciter des tensions au sein de lafamille centriste, alors qu’en novembre 2005 par exemple la moitié des députés de l’UDF votent contre le budget 2006.

De surcroît, pour la première fois depuis la fondationde l’UDF, François Bayrou et dix députés centristes votent la censure (rejetée) d’un gouvernement de droite, en joignant leur voix à celles de la gauche en mai 2006, dansun contexte marqué par une affaire politico-financière (affaire Clearstream, du nom d’une société financière luxembourgeoise dont des listes ont été falsifiées pour y faireapparaître des noms de responsables politiques français et d’industriels) qui fragilise le gouvernement Villepin. 6 DE L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE DE 2007 AU MOUVEMENT DÉMOCRATE Candidat de l’UDF à l’élection présidentielle de 2007, François Bayrou mène notamment campagne sur sa volonté d’en finir avec le « système » politique en vigueur et desortir du clivage droite-gauche.

Son audience s’élargit mois après mois, si bien que l’UDF doit faire face à une logistique d’une ampleur inédite telle que l’organisation d’unmeeting en mars au Zénith de Paris.

« Troisième homme » de cette élection, il obtient finalement 18,57 p.

100 des suffrages à l’issue du premier tour, presque trois foisplus qu’en 2002, derrière Ségolène Royal (25,87 p.

100) et Nicolas Sarkozy (31,18 p.

100).

Au lendemain du premier tour, se refusant à tout ralliement à l’un ou l’autre desdeux candidats arrivés en tête, il annonce la création d’un nouveau parti politique, le Mouvement démocrate.

Mais, dans le même temps, il doit faire face au ralliement denombreux députés UDF à Nicolas Sarkozy, qui craignent pour leur réélection aux élections législatives (l’UMP s’engage à ne pas présenter de candidats contre les sortantsUDF ralliés à Nicolas Sarkozy).

Ayant accepté de débattre publiquement avec Ségolène Royal dans l’entre-deux tours, il déclare finalement qu’il ne votera pas pour NicolasSarkozy, tandis que Ségolène Royal déclare qu’elle souhaite travailler avec le centre si elle est élue.

François Bayrou semble toutefois assez isolé au sein de l’UDF, dont lamajorité des élus continuent à préférer une alliance avec la droite plutôt qu’avec la gauche.

Alors que Nicolas Sarkozy est élu à la présidence de la République – le reportdes voix de François Bayrou au premier tour s’est partagé de façon équivalente entre la gauche et la droite au second tour –, François Bayrou appelle à la rénovation de lavie politique et au rassemblement par l’intermédiaire du Mouvement démocrate (MoDem).

Le MoDem revendique près de 80 000 demandes d’adhésion et plus de40 000 adhésions confirmées un mois après son lancement, mais il n’obtient que 4 élus lors des élections législatives de juin 2007.

François Bayrou et ses fidèles nerejoignent aucun groupe parlementaire, tandis que les anciens députés de l’UDF ralliés à la majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy constituent le groupe Nouveau Centre.. »

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