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Quelles différences y a-t-il entre l'animal et l'être humain ?

Publié le 22/02/2012

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L'être humain est-il essentiellement un animal ou, au contraire, radicalement différent des autres espèces vivantes ? Cette question a été longtemps le domaine réservé des philosophes, avec par exemple d'un côté Descartes et Kant, qui prônaient la discontinuité radicale entre l'humain et l'animal, et de l'autre Aristote et Montaigne, qui pensaient qu'il n'y a pas de différence de nature entre les deux, mais seulement de degré. Certes, le sens commun immédiat nous conduit plutôt à penser que l'être humain diffère nettement des autres espèces : imagine-t-on un chimpanzé fabriquer une voiture ou envoyer un... chimpanzé sur la Lune ? Cependant, dès qu'il s'agit de fournir une définition précise, opérationnelle, de cette différence, la question devient plus épineuse. Prenons l'exemple du langage : beaucoup d'animaux communiquent entre eux, mais s'agit-il véritablement de langage ? En fin de compte, à partir de quel degré de complexité peut-on parler de langage ?

« estiment de nos jours que beaucoup d'animaux ont une personnalité individuelle : par exemple, certains animaux sont plus ou moins introvertis ou extravertis.

Une synthèse réalisée en 2001 a révélé que sept cent quatre-vingt-sept recherches abordaient cette question de la personnalité des animaux2.

Elles concernent non seulement des singes, des chats ou des chiens, mais également des ours, des lions, des écureuils, des cochons, voire même des papillons et des pieuvres ! Seront d'abord présentées ici les connaissances conduisant à penser que certains animaux (surtout les grands singes) possèdent des facultés identiques à celles de l'être humain, puis celles incitant à préserver une part de différence. 2.

LA THÈSE DE LA CONTINUITÉ ENTRE L'ANIMAL ET L'HUMAIN Le statut unique de l'être humain a été progressivement remis en question, car les principales caractéristiques que l'on a crues spécifiques à l'humain ont ensuite été constatées chez des animaux, en particulier les grands singes.

C'est le cas de caractéristiques : • comportementales : bipédie ; • cognitives : conscience de soi, langage, intelligence, utilisation d'outils ; • sociales : tabou de l'inceste, chasse, guerre, politique, culture, mensonge, morale, empathie. Prenons quelques exemples, à titre illustratif. a La conscience de soi Elle a essentiellement été mise en évidence par le « test du miroir ».

On peint un signe sur un animal à son insu, pendant son sommeil ou après anesthésie, puis on le place face à un miroir.

Au début, il pense se trouver confronté à un congénère, mais ensuite certains individus présentent des comportements qui montrent qu'ils comprennent que le signe est placé sur leur propre corps.

Des chimpanzés touchent la tâche avec leur main3, une éléphante touche une croix avec sa trompe, une femelle dauphin se dirige vers le miroir, part ensuite frotter sur la paroi du bassin la partie du corps marqué, fait ensuite plusieurs allers-retours avec, à chaque fois, moins de substance colorée sur son corps. b L'utilisation d'outils Dans les années 1960, l'anthropologue Louis Leakey était convaincu que l'être humain était seul à utiliser des outils.

Mais quelques années plus tard, son assistante Jane Goodall démontre que les chimpanzés utilisent également des outils pour attraper des insectes1.

Depuis, les observations se sont multipliées : un chimpanzé introduit une tige dans une fourmilière ou une termitière.

Les insectes s'agrippent à la tige, le chimpanzé la retire et se délecte des animaux.. »

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