Devoir de Philosophie

Le clergé constitutionnel

Publié le 27/03/2012

Extrait du document

Néanmoins, en dépit de certaines complications dans l’application de la loi, la plupart des premières cérémonies de serment semblent s’être déroulées entre janvier et février 1791, même dans les régions les plus reculées du pays. Dès le 9 janvier, le clergé parisien fut tenu de prêter le serment. Le dimanche suivant, les curés et les vicaires de la Marne, de l’Orne, de Poitiers et de Rennes commençaient à remplir leurs obligations. Le 23 janvier, la cérémonie fut organisée dans l’Aisne, la Moselle, les Vosges et le Doubs ; le 30 janvier dans l’Ain, les Landes et dans certaines régions d’Alsace. Lorsque la cérémonie n’avait pas encore lieu en février, comme ce fut le cas dans le Morbihan et le Tarn par exemple, ....

« 2 Si la Constitution civile de clergé est rapidement ratifiée par Louis XVI (24 août 1790), son application est lente et malaisée.

C’est la raison pour laquelle, le 27 novembre 1790, un décret généralise l’obligation du serment : « À tous les évêques, ci-devant archevêques, curés et autres fonctionnaires publics » qui se doivent « de veiller avec soin sur les fidèles qui leur sont confiés, d’être fidèles à la Nation, à la loi et au roi, et de maintenir de tout leur pouvoir la Constitution décrétée par l’Assemblée nationale et acceptée par le roi ». Et la loi du 3 janvier 1791, redemande aux ecclésiastiques de prêter serment à la Constitution civile du clergé.

Tous ceux qui refusent doivent quitter leur poste. En effet, un curé constitutionnel est alors nommé, souvent venu de l'extérieur, et il est d’ailleurs souvent mal accueilli par les paroissiens, notamment dans l’ouest de la France (Bretagne, Vendée). Si le pape ne réagit que tardivement, le 10 mars 1791, il ne cache pas son hostilité envers la Constitution civile du clergé, il la condamne et demande aux jureurs de se rétracter. La mise en application de la loi du 3 janvier était en train de créer un schisme majeur au sein de l’Eglise et de la société.

De plus, la loi du 12 mars 1791 entraîne les administrations départementales dans la bataille, en leur confiant la charge de dresser des listes indiquant le nom et la fonction de tous les prêtres, suivis du choix qu’ils avaient fait. Néanmoins, en dépit de certaines complications dans l’application de la loi, la plupart des premières cérémonies de serment semblent s’être déroulées entre janvier et février 1791, même dans les régions les plus reculées du pays.

Dès le 9 janvier, le clergé parisien fut tenu de prêter le serment.

Le dimanche suivant, les curés et les vicaires de la Marne, de l’Orne, de Poitiers et de Rennes commençaient à remplir leurs obligations.

Le 23 janvier, la cérémonie fut organisée dans l’Aisne, la Moselle, les Vosges et le Doubs ; le 30 janvier dans l’Ain, les Landes et dans certaines régions d’Alsace.

Lorsque la cérémonie n’avait pas encore lieu en février, comme ce fut le cas dans le Morbihan et le Tarn par exemple, c’était fréquemment le signe d’une opposition massive du clergé local et de l’hésitation des responsables départementaux à affronter le désordre général que le serment, pensaient-ils, ne manquerait pas de provoquer. Talleyrand (évêque d’Autun), l’abbé Grégoire, Louis-Alexandre Expilly de La Poipe, Yves Marie Audrein, furent les premiers à appartenir au clergé constitutionnel. A la fin du printemps 1791, tous les évêques constitutionnels avaient été élus et commençaient à prendre leurs fonctions dans leurs diocèses, mais il y a toujours eu une fraction du clergé fluctuante pendant toute la période : incapables de prendre une décision, certains prêtres changeaient d’opinion et se rétractaient.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles