à la désobéissance civile
Publié le 29/10/2014
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A l'instar de Gandhi, Cory Aquino (1933- ) fait appel à la désobéissance civile après la fraude électorale de 1986. Elle refuse toute réconciliation avec Ferdinand Marcos. Le Reform Army Movement demande aux militaires de ne pas s'opposer aux civils qui contestent le résultat des élections. Bientôt, Juan Ponce, ministre de la Défense, et Fidel Ramos, chef d'état-major, se rallient à Cory Aquino. Le 25 février, Marcos abandonne la partie et Cory Aquino peut prêter serment. Malgré un cessez-le-feu avec le FNLM et la libération de 450 prisonniers politiques, le climat n'est pas à l'apaisement. Les rebelles communistes continuent à tuer des civils tandis qu'un coup d'Etat préparé par Arturo Tolentino est déjoué.
La tension reste grande. Les communistes ne déposent pas les armes et commettent de nombreux attentats. Après celle de Tolentino, cinq tentatives de coup d'Etat ont encore lieu. La dernière en date est stoppée grâce à l'intervention de l'aviation américaine.
Le pouvoir de Cory Aquino ne cesse de s'affaiblir. Les anciens partisans de Marcos sont toujours très dangereux et l'on compte 50.000 manifestants venus réclamer le rapatriement du corps de l'ancien dictateur. Cory Aquino refuse. Elle contre-attaque en poursuivant Imelda Marcos, la femme de l'ancien dictateur, pour détournement de fonds publics à raison de 103 millions de dollars, une paille au regard de la fortune de la fa‑
mille Marcos, estimée à plus de dix milliards de dollars.
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