Adolphe-Frédéric

Adolphe-Frédéric (1710-1771), roi de Suède (1751-1771).

Fils du prince-évêque de Lübeck, le duc Adolphe-Frédéric de Holstein-Gottorp est imposé comme héritier de la couronne de Suède par l’impératrice Élisabeth Petrovna de Russie. Officiellement élu prince héritier le 23 juin 1743, il accède au trône en 1751, à la mort du roi Frédéric I^er.

Durant son règne, Adolphe-Frédéric ne détient aucune prérogative royale, et doit subir les pressions des deux factions politiques suédoises qui gouvernent tour à tour : le parti des « Bonnets « (russophile, donc favorable au maintien de la paix avec la Russie) et celui des « Chapeaux « (francophile et adepte d’une politique plus belliqueuse à l’égard du voisin russe). Les échecs de la politique des Chapeaux pendant la guerre de Sept Ans (1756-1763) et la faiblesse de leur politique économique permettent aux Bonnets de s’emparer du pouvoir en 1765.

Face à ces conflits partisans, le roi Adolphe-Frédéric réclame vainement la réunion du Riksdag (Parlement) en février 1768. N’ayant pas obtenu la convocation, Adolphe-Frédéric abdique en décembre, provoquant l’arrêt des affaires gouvernementales, et la convocation des états (avril 1769). Adolphe-Frédéric recouvre alors le trône et, à la suite de la virulente campagne contre la politique des Bonnets, les Chapeaux reprennent la direction des affaires suédoises.

De son mariage avec Louise-Ulrique, sœur de Frédéric II de Prusse, Adolphe-Frédéric a eu quatre enfants : Gustave (né en 1746, futur Gustave III de Suède), Charles (né en 1748, futur Charles XIII de Suède et de Norvège), Frédéric-Adolphe (né en 1750) et Albertine (née en 1758).