Aménagement des lacs: un lac est un bien commun qui, pour être exploitable, doit être sauvegardé, encore faut-il bien connaître sa nature. Un lac est, à lui seul, un écosystème

Aménager un lac en vue d'une meilleure exploitation piscicole consiste à rechercher l'obtention du rendement le plus avantageux avec un revenu annuel constant. Un lac se différencie d'un étang par sa profondeur plus grande qui peut se fixer arbitrairement à une dizaine de mètres. Alors que, dans les étangs vidangeables, on connaît exactement le capital-poissons par les pêches, on en est réduit, dans les lacs, à des évaluations; cependant, on détermine assez bien le rendement réel si l'on possède de sérieuses statistiques de pêche. Mais il est possible qu'en raison de sur- ou de sous-exploitation, ce rendement réel diffère du rendement normal qu'on devrait atteindre eu égard aux possibilités du lac considéré. Or les études hydrobiologiques portant sur des facteurs de productivité (température, oxygène dissous, composition chimique, abondance du plancton et du benthos) ont permis de définir des types de lacs auxquels correspondent des peuplements piscicoles particuliers: lacs oligotrophes, profonds à peuplement mixte de Cyprinidés et de Salmonidés de fond (ombles-chevaliers, certaines corégones), lacs eutrophes de montagne, de profondeur moindre où, seule, la truite peut vivre à côté des Cyprinidés, du brochet, de la perche, etc. Or, on connaît, dans nos régions, pour ces types de lac, grâce précisément aux études hydrobiologiques, le rendement considéré normal (par exemple 20 kg par ha pour les lacs oligotrophes, 50 kg pour les lacs eutrophes). La comparaison du rendement réel et du rendement normal indique de quelle façon modifier l'aménagement du lac, en tenant compte, d'autre part, des possibilités du marché. S'il s'agit d'eaux privées, le propriétaire peut agir à sa guise par les moyens qui lui agréent. Dans les eaux publiques dont la pêche est régie par des lois ou décrets, l'aménagiste devrait pouvoir adapter les textes réglementaires et procéder à des repeuplements rationnels, réglementation et pisciculture ne se dissociant pas: les effets du repeuplement ne seront persistants qu'à l'appui d'une bonne «police» de la pêche. Lac d'Annecy, sa formation est due à l'érosion glaciaire. On classe les lacs en différents types caractérisés par des conditions analogues de climat et d'altitude, compte tenu aussi d'une certaine profondeur. Ce lac fait partie des lacs subalpins, sur la ceinture des massifs alpins, à une altitude relativement faible. Le lac d'Annecy appartient au bassin du Rhône (comme ceux du Léman, du Bourget et d'Aiguebelette). Tous ces lacs contiennent un peuplement mixte de Salmonidés et de Cyprinidés assez riches en espèces. Le lac d'Annecy a treize espèces autochtones. L'omble-chevalier est un poisson importé, mais il y a de bonnes «omblières» dans ce lac depuis 1890. Mais ce lac était «malade», il devenait eutrophe du fait de la pollution des riverains. De grands travaux ont été entrepris, par exemple la construction d'un canal de ceinture conduisant les eaux résiduaires dans une station d'épuration en aval. Semblable entreprise serait inconcevable pour le Léman, d'où les stations urbaines. Autrement dit... à chaque lac, selon les possibilités.