Devoir de Philosophie

Anthropologie. Métaphysique Philosophie

Publié le 30/08/2014

Extrait du document

philosophie

 

1. ANTHROPOLOGIE

311 Que signifie l'expression : « L'homme est un animal métaphy 

sique « ?

STRASBOURG, JUIN 1983 A.

312 On a dit : « Par l'enfance nous comprenons que nous sommes tous mal partis et qu'il n'en peut être autrement. « Qu'en pensez-vous ?

DIJON, JUIN 1983: C ET D.

313 Ai-je un corps ou suis-je mon corps ?

REIMS, JUIN 1983 B.

314 La réflexion sur l'homme est-elle toute la philosophie ?

RENNES, JUIN 1983 • B.

315 Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée :

« L'homme n'est ce qu'il doit être que par l'éducation, par l'entraînement. Immédiatement, il n'est que la possibilité de devenir ce qu'il doit être, c'est-à-dire rationnel, libre : immé¬diatement, il n'est que sa destination, son devoir être. L'animal a vite terminé sa formation ; mais il ne faut pas considérer cela comme un bienfait de la nature. Sa croissance n'est qu'un renforcement quantitatif. En revanche, l'homme doit se faire lui-même ce qu'il doit être ; il doit tout conquérir lui-même, précisément parce qu'il est Esprit. Il doit se débarrasser de l'élément naturel.

L'Esprit est donc son propre résultat. «

F. HEGEL

AIX-MARSEILLE. JUIN 1983 A.

85

 

316 Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée :

« Mais, quand les difficultés qui environnent toutes ces questions laisseraient quelque lieu de disputer sur cette dif¬férence de l'homme et de l'animal, il y a une autre qualité très spécifique qui les distingue, et sur laquelle il ne peut y avoir de contestation : c'est la faculté de se perfectionner, faculté qui, à l'aide des circonstances, développe successivement toutes les autres, et réside parmi nous tant dans l'espèce que dans l'individu ; au lieu qu'un animal est au bout de quelques mois ce qu'il sera toute sa vie, et son espèce au bout de mille ans ce qu'elle était la première année de ces mille ans. Pourquoi l'homme seul est-il sujet à devenir imbécile' ? N'est-ce point qu'il retombe ainsi dans son état primitif, et que, tandis que la bête, qui n'a rien acquis et qui n'a rien non plus à perdre, reste toujours avec son instinct, l'homme, reperdant par la vieillesse ou d'autres accidents tout ce que sa perfectibilité lui avait fait acquérir, retombe ainsi plus bas que la bête même ? «

J.-.I. ROUSSEAU CAEN, JUIN 1983: A.

317 Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée :

« L'homme est un être raisonnable ; et, comme tel, il reçoit de la science sa nourriture propre et son aliment, mais les frontiè¬res de l'entendement humain sont si resserrées qu'on ne peut espérer sur ce point que peu de satisfaction pour l'étendue et pour la sécurité de ses acquisitions. L'homme est un être sociable non moins que raisonnable ; mais il ne peut pas toujours jouir d'une compagnie agréable et divertissante, ni conserver le goût voulu pour une telle compagnie. L'homme est aussi un être actif, et cette disposition, aussi bien que les diverses nécessités de la vie humaine, le soumet nécessaire¬ment aux affaires et aux occupations ; mais l'esprit réclame quelque détente, et il ne peut pas toujours soutenir sa tendance à se préoccuper et à agir. Il semble donc que la nature a désigné un genre mixte de vie comme le plus convenable pour la race humaine, et qu'elle a secrètement averti les hommes de ne permettre à aucune de leurs tendances de les trop entraîner de manière à les rendre incapables de toute autre occupation et de tout autre divertissement. Donnez libre cours à votre

I Imbécillité : faiblesse d'esprit et de corps, incapacité.

86

 

passion pour la science, dit-elle, mais faites que votre science soit humaine et telle qu'elle puisse se rapporter directement à l'action et à la société. J'interdis la pensée abstruse et les recherches profondes et je les punirai sévèrement par la pensive mélancolie qu'elles introduisent, par l'incertitude infinie dans laquelle elles vous enveloppent et par la froideur de l'accueil que rencontreront vos prétendues découvertes quand vous les communiquerez. Soyez philosophe ; mais, au milieu de toute votre philosophie, soyez toujours un homme. «

D. HUME

AIX-MARSEILLE, JUIN 1983 C ET D.

318 Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée :

« Il y a beaucoup de germes dans l'humanité, et c'est notre tâche que de développer d'une manière proportionnée les dispositions naturelles, que de déployer l'humanité à partir de ces germes, et de faire en sorte que l'homme atteigne sa destination. Les animaux remplissent d'eux-mêmes leur desti¬nation et sans la connaître. Seul l'homme doit chercher à l'atteindre, et cela ne peut se faire s'il ne possède pas un concept de sa destination. (...)

L'éducation est un art dont la pratique doit être perfection¬née par beaucoup de générations. Chaque génération, instruite des connaissances des précédentes, est toujours plus à même d'établir une éducation qui développe d'une manière finale et proportionnée toutes les dispositions naturelles de l'homme et qui ainsi conduise l'espèce humaine tout entière à sa desti¬nation. (...)

Voici un principe de l'art de l'éducation que particulière¬ment les hommes qui font des plans d'éducation devraient avoir sous les yeux : on ne doit pas seulement éduquer des enfants d'après l'état présent de l'espèce humaine, mais d'après son état futur possible et meilleur, c'est-à-dire confor¬mément à l'Idée de l'humanité et à sa destination totale. «

E. KANT

NICE-CORSE, SEPTEMBRE 1982: B.

319 Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant à partir de son étude ordonnée :

« Le portrait achevé s'explique par la physionomie du modèle, par la nature de l'artiste, par les couleurs délayées sur la palette ; mais, même avec la connaissance de ce qui l'explique, personne, pas même l'artiste, n'eût pu prévoir exactement ce

87

 

que serait le portrait, car le prédire eût été le produire avant qu'il fût produit, hypothèse absurde qui se détruit elle-même. Ainsi pour les moments de notre vie, dont nous sommes les artisans. Chacun d'eux est une espèce de création. Et de même que le talent du peintre se forme et se déforme, en tout cas se modifie, sous l'influence même des oeuvres qu'il produit, ainsi chacun de nos états, en même temps qu'il sort de nous, modifie notre personne, étant la forme nouvelle que nous venons de nous donner. On a donc raison de dire que ce que nous faisons dépend de ce que nous sommes ; mais il faut ajouter que nous sommes, dans une certaine mesure, ce que nous faisons, et que nous nous créons continuellement nous-mêmes. Cette création de soi par soi est d'autant plus complète, d'ailleurs, qu'on raisonne mieux sur ce qu'on fait. Car la raison ne procède pas ici comme en géométrie, où les prémisses sont données une fois pour toutes, impersonnelles, et où une conclusion im¬personnelle s'impose. Ici, au contraire, les mêmes raisons pourront dicter à des personnes différentes, ou à la même personne à des moments différents, des actes profondément différents, quoique également raisonnables. «

H. BERGSON

ANTILLES-GUYANE, JUIN 1983 A.

2. MÉTAPHYSIQUE

320 Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude

ordonnée :

« Quand on ignore qui on est, pourquoi on est né, dans quel monde et avec quels compagnons on vit, ce qu'est le bien et le mal, le beau et le laid, quand on ne connaît rien à la démonstration ni au raisonnement ni à la nature du vrai et du faux, quand, incapable de les distinguer, on ne se conforme à la nature ni dans ses désirs, ni dans ses aversions, ni dans sa volonté, ni dans ses intentions, ni dans ses assentiments, ses négations ou ses doutes, on tourne de tout côté comme un sourd et un aveugle, on croit être un homme et l'on n'est personne. Depuis que la race humaine existe, toutes nos fautes, tous nos malheurs ne sont-ils pas nés d'une pareille ignorance ? «

ÉPICTÈTE

PARIS-VERSAILLES-CRÉTEIL, JUIN 1982: B.

 

321 Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant à partir de son étude ordonnée :

« Ce qui, -à l'origine, poussa les hommes aux premières recher¬ches philosophiques, c'était, comme aujourd'hui, l'étonne¬ment. Entre les objets qui les étonnaient et dont ils ne pou¬vaient rendre compte, ils s'appliquèrent d'abord à ceux qui étaient à leur portée ; puis, s'avançant ainsi peu à peu, ils cherchèrent à s'expliquer de plus grands phénomènes, par exemple les divers états de la lune, le cours du soleil et des astres, enfin la formation de l'univers. (...) Par conséquent, si les premiers philosophes philosophèrent pour échapper à l'ignorance, il est évident qu'ils poursuivaient la science pour savoir, et non en vue de quelque utilité. Le fait lui-même en est la preuve : presque tous les arts qui regardent les besoins et ceux qui s'appliquent au bien-être et au plaisir étaient connus déjà quand on commença à chercher les explications de ce genre. Il est donc évident que nous n'étudions pas la philosophie pour aucun autre intérêt étranger. «

ARISTOTE

RENNES. JUIN 1982: B.

3. PHILOSOPHIE

322 L'engagement politique est-il compatible avec la recherche philosophique ?

NANTES, JUIN 1983: B.

323 Faut-il faire de la philosophie ?

NANTES, JUIN 1983: C ET D.

324 La philosophie doit-elle être définie comme une réflexion sur tous les savoirs ?

ROUEN, SFPTFMBRE 1982 C ET D.

325 La science peut-elle tenir lieu de philosophie ?

LILLE, JUIN 1983: A.

326 Si la sagesse est un idéal périmé, comment définir la philo¬sophie ?

DIJON, JUIN 198, : A.

 

89

 

327 A partir de son étude ordonnée, dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant :

« En effet, de même qu'il y avait des plants de blé et de vigne, dispersés, en petite quantité, dans les champs et les bois, avant que les hommes ne connaissent leurs vertus, n'en fassent usage pour leur nourriture, ou ne les plantent à part dans des champs et des vignobles, et en un temps où ils se nourrissaient de glands et buvaient de l'eau ; de même aussi il a existé dès l'origine diverses spéculations vraies, générales et profitables, qui étaient comme les plants naturels de la raison humaine. Mais, au début, elles étaient en petit nombre, les hommes vivaient sur une expérience grossière ; il n'existait pas de méthode, autrement dit on ne semait ni ne plantait la connais¬sance séparément, à part des mauvaises herbes et des plants vulgaires de l'erreur et de la conjecture. La cause de cela étant le peu de loisir que laissait aux hommes la tâche de se procurer ce qui était nécessaire à leur vie et de se défendre contre leurs voisins, il était impossible qu'il en allât autrement avant l'érection de grandes Républiques. C'est le loisir qui enfante la philosophie ; et c'est la République qui enfante la paix et le loisir. Là où débutèrent de grandes et florissantes cités, là débuta l'étude de la philosophie. «

T. HOBBES

ORLÉANS-TOURS, JUIN 1983: C ET D.

328 Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant à partir de son étude ordonnée :

« La démarche mise en oeuvre dans la familiarisation avec une philosophie riche en contenu n'est bien aucune autre que l'apprentissage. La philosophie doit nécessairement être ensei¬gnée et apprise, aussi bien que toute autre science. Le mal¬heureux prurit qui incite à éduquer en vue de l'acte de penser par soi-même et de produire en propre, a rejeté dans l'ombre cette vérité ; — comme si, quand j'apprends ce que c'est que la substance, la cause, ou quoi que ce soit, — je ne pensais pas moi-même, comme si je ne produisais pas moi-même ces déterminations dans ma pensée, et si elles étaient jetées en celle-ci comme des pierres ! — comme si, encore, lorsque je discerne leur vérité, je n'acquérais pas moi-même ce discerne¬ment, je ne me persuadais pas moi-même de ces vérités ! —comme si, une fois que je connais bien le théorème de Pythagore et sa preuve, je ne savais pas moi-même cette proposition et ne prouvais pas moi-même sa vérité ! Autant l'étude philosophique est en et pour soi une activité person¬nelle, tout autant est-elle un apprentissage, — l'apprentissage d'une science déjà existante, formée.

90

 

(...) La représentation originelle, propre, que la jeunesse a des objets essentiels, est, pour une part, encore tout à fait indigente et vide, et, pour une autre part, en son infiniment plus grande partie, elle n'est qu'opinion, illusion, demi-pensée, pensée boiteuse et indéterminée. Grâce à l'apprentissage, la vérité vient prendre la place de cette pensée qui s'illusionne. «

F. HEGEL

TOULOUSE, JUIN 1983 B.

329 Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant à partir de son

étude ordonnée :

« Cette phrase qu'elle entend : « Connais-toi toi-même «, comment l'âme s'en souciera-t-elle, si elle ne sait ni ce qu'est « Connais « ni ce qu'est « toi-même « ? Mais si elle sait ces deux choses, elle se connaît aussi elle-même. Car on ne dit pas à l'âme : « Connais-toi toi-même «, (...) comme on dit : « Connais la volonté de cet homme « ; cette volonté ne nous est présente, pour être saisie et comprise, que par des signes corporels qu'il donne ; et encore de telle manière que nous y croyons plus que nous ne comprenons. Ce n'est pas non plus comme on dit à un homme : « Regarde ton visage «, ce qui ne peut avoir lieu que dans un miroir. Car notre visage échappe à notre regard, n'étant pas là où l'on peut diriger les yeux. Mais quand on dit à l'âme : « Connais-toi toi-même «, en même temps qu'elle comprend ce qu'on lui dit, « toi-même «, elle se connaît elle-même, sans autre raison que sa présence à elle-même. «

SAINT AUGUSTIN

ROUEN, JUIN 1983: B.

 

philosophie

« 316 Dégagez l'intérèt philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée : « Mais, quand les difficultés qui environnent toutes ces questions laisseraient quelque lieu de disputer sur cette dif­ férence de l'homme et de l'animal, il y a une autre qualité très spécifique qui les distingue, et sur laquelle il ne peut y avoir de contestation : c'est la faculté de se perfectionner, faculté qui, à l'aide des circonstances, développe successivement toutes les autres, et réside parmi nous tant dans l'espèce que dans l'individu ; au lieu qu'un animal est au bout de quelques mois ce qu'il sera toute sa vie, et son espèce au bout de mille ans ce qu'elle était la première année de ces mille ans.

Pourquoi l'homme seul est-il sujet à devenir imbécile' ? N'est-ce point qu'il retombe ainsi dans son état primitif, et que, tandis que la bête, qui n'a rien acquis et qui n'a rien non plus à perdre, reste toujours avec son instinct, l'homme, reperdant par la vieillesse ou d'autres accidents tout ce que sa perfectibilité lui avait fait acquérir, retombe ainsi plus bas que la bête même ? » J.-J.

ROUSSEAU CAEN, JUIN 1983 :A.

317 Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée: 86 « L'homme est un être raisonnable ; et, comme tel, il reçoit de la science sa nourriture propre et son aliment, mais les frontiè­ res de l'entendement humain sont si resserrées qu'on ne peut espérer sur ce point que peu de satisfaction pour l'étendue et pour la sécurité de ses acquisitions.

L'homme est un être sociable non moins que raisonnable ; mais il ne peut pas toujours jouir d'une compagnie agréable et divertissante, ni conserver le goût voulu pour une telle compagnie.

L'homme est aussi un être actif, et cette disposition, aussi bien que les diverses nécessités de la vie humaine, le soumet nécessaire­ ment aux affaires et aux occupations ; mais l'esprit réclame quelque détente, et il ne peut pas toujours soutenir sa tendance à se préoccuper et à agir.

Il semble donc que la nature a désigné un genre mixte de vie comme le plus convenable pour la race humaine, et qu'elle a secrètement averti les hommes de ne permettre à aucune de leurs tendances de les trop entraîner de manière à les rendre incapables de toute autre occupation et de tout autre divertissement.

Donnez libre cours à votre 1 Imbécillité : faiblesse d'esprit et de corps, incapacité.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles