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Anthropologie Métaphysique Philosophie

Publié le 23/03/2015

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philosophie

Il n'y a donc aucune raison de vouloir séparer le fait de philosopher de celui de lire les philosophes. Bien plus, nul ne peut philosopher, au sens fort et précis du terme, sans lire les philosophes. Mais qu'est-ce que lire les philosophes ? Est-ce faire preuve de beaucoup de connaissances et d'une vaste érudition ? Cette dernière question, là encore, ne se pose pas. « Être érudit signifie : connaître des choses étrangères, et l'on considère d'ordinaire comme le dernier mot de l'érudition les immondices « (Hegel, Leçons sur l'histoire de la philosophie, « Idées « Gallimard, Tome I, p. 109). Lire les philosophes n'a jamais voulu dire se livrer à la compilation.

Peut-on philosopher sans lire les philosophes ?

philosophie

« 182 Anthropologie.

Métaphysique.

Philosophie.

Indications générales En ce qui concerne d'abord l'anthropologie, nous demandons aux lecteurs de se reporter dans ce livre, pages 62 sq.

Pour ce qui est de la métaphysique (cf.

le sujet: «A quels résultats la métaphy­ sique peut-elle prétendre?»), nous nous limiterons aux remarques suivantes: C'est seulement au 1er siècle av.

J.-C.

qu'un certain Andronicos de Rhodes, classant et éditant des écrits d'Aristote, forge le mot « métaphysique ».

La méta­ physique n'est-elle donc qu'un mot? N'allons pas si vite en besogne.

«En ce qui concerne le nom de la métaphysique, remarque Kant, il n'y a pas lieu de croire qu'il soit né du hasard puisqu'il convient si exactement à la science en question ; car puisque la nature se nomme physis et que d'autre part nous ne pouvons parvenir aux concepts de la nature qu'au moyen de l'expérience, la science qui vient ensuite s'appelle "métaphysique" (de meta, trans et physica).

C'est une science qui se trouve en quelque sorte hors du domaine de la physique, au-delà de celui-ci.

» En effet, si Platon et Aristote n'utilisent pas le mot « métaphysique », c'est pourtant bien avec eux que commence la métaphysique.

Elle est alors synonyme de philosophie et renvoie à la séparation entre le sensible et l'intelligible (ou suprasensible).

Loin de se borner à n'être que le nom de la classification des écrits d'Aristote (ta meta physica : ce qui vient après la physique), la métaphysique apparaît ainsi comme ce qu'il y a de plus philosophique dans la philosophie.

« Que visaient les anciens avec la métaphysique ? La connaissance du suprasensible -Cette distinction est aussi ancienne que la philosophie.

»(Kant.

Les Progrès de la métaphysique ...

, p.

101).

Avec Kant, la métaphysique va faire problème, ou plutôt c'est Kant qui, dans la perspective d'une philosophie critique, va s'aviser du problème qu'est à elle-même la métaphysique.

Quant à la philosophie, nous nous proposons de traiter le sujet suivant: «Peut-on philosopher sans lire les philosophes ? » Nous avons remarqué que les sujets concernant la philosophie insistent souvent sur son utilité (ou son apparente inutilité) : cf.

par exemple, « Peut-on reprocher à la philosophie d'être inutile ? » Ajoutons que l'épreuve de philosophie des baccalauréats de technicien comporte très fréquemment un sujet sur la philosophie et les philosophes.

SUJET - Peut-on philosopher sans lire les philosophes ? Lectures conseillées De Platon, mentionnons : L'Apologie de Socrate, la République et le Théétète (Garnier-Flammarion), et d'Aristote, la Politique et la Métaphysique (Vrin) (cf.

aussi le volume consacré à la métaphysique d'Aristote dans la collection «Les Grands Textes», P.U.F.).. »

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