Devoir de Philosophie

Appel féministe à l'égalité

Publié le 19/02/2013

Extrait du document

Appel féministe à l'égalité (1898)

La question de l’égalité des sexes devant la loi est au cœur du combat mené par les groupes féministes de la fin du XIXe siècle. En mars 1898, dans un contexte qui voit la fondation de la Ligue des droits de l’homme (avril), le journal la Fronde — qui compte parmi l’avant-garde dreyfusiste — lance un appel posant en principe que la dignité de la femme passe par son droit à être traitée en égale de l’homme. L’appel est appuyé par la signature d’une soixantaine de candidats aux élections législatives de mai 1898.

Appel féministe à l’égalité

Appel Féministe Électoral

 

La Direction et la Rédaction du Journal des Femmes, la Direction de la Fronde, la Soration du sort de la Femme et la Revendicaciété pour l’amélioration de ses droits, la Solidarité des Femmes, la Ligue Française pour le Droit des Femmes, l’Égalité et plusieurs autres Groupes, adressent à la population parisienne le pressant appel suivant :

 

 

ÉLECTEURS, Votre véritable intérêt exige que la femme s’élève, par l’exercice de ses droits, à la conscience de sa dignité. Il n’y a pas d’hommes véritablement libres quand ils sont élevés par des femmes esclaves ou simplement subordonnées. FRANÇAISES, L’État, quand il vous emploie, vous doit le même salaire qu’aux hommes. Il ne doit pas, sous prétexte de vous protéger, réglementer votre travail de façon à l’empêcher de soutenir la concurrence de celui de l’homme, resté libre. Vous devez pouvoir être tutrices. Vous devez, mariées, demeurer maîtresses de votre fortune personnelle et du fruit de votre travail. Vous devez avoir sur vos enfants une autorité égale à celle du père. Vous devez arriver à donner votre avis dans toutes les affaires publiques, qui sont les vôtres. C’est pourquoi nous vous prions instamment de favoriser de tout votre pouvoir, vous, femmes, par votre influence, vous hommes, par votre influence et par vos votes, l’élection des candidats qui ont prouvé par leurs actes, ou du moins par leurs discours ou leur adhésion à la présente déclaration, qu’ils étaient prêts à soutenir l’égalité des sexes devant la loi. Mmes FÉRESSE DERAISMES, présidente de la « Société pour l’Amélioration du sort de la Femme et la Revendication de ses droits .« MARGUERITE DURAND, directrice de la Fronde. MARIA MARTIN, directrice du Journal des Femmes. MARIA POGNON, présidente de la « Ligue Française pour le Droit des Femmes .« EUGÉNIE PORONIÉ PIERRE, secrétaire de la « Solidarité «. V. VINCENT, présidente de « l’Égalité «. […]

 

 

Source : Appel paru dans la Fronde, 6 mars 1898.

 

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles