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Archaïsme et modernité dans la France d'avant 1914 - Histoire

Publié le 06/08/2012

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   « Ne perdons rien du passé. Ce n’est qu’avec le passé qu’on fait l’avenir «. Cette citation d’Anatole France peut nous amener à réfléchir sur notre société. La France avant la Première Guerre Mondiale est en effet en pleine évolution, et nous percevons une importante transition entre son passé archaïque et la modernisation qui s’installe progressivement. Mais finalement, la France d’avant 1914 est-elle déjà un pays moderne ou reste-t-elle encore un pays archaïque ? Nous étudierons cette question en deux points : nous verrons tout d’abord la France entrant dans la modernité, puis ses traits encore archaïques.    La révolution industrielle, commencée depuis le XVIIIe siècle, a entrainé de fortes modifications dans le mode de vie des Français, la modernisation s’y est trouvée une grande place. L’essor des voies ferrées, dont le nombre se voit multiplié par 5 entre 1869 et 1914, et des routes entraine un décloisonnement de l’espace et permet un commerce plus important, avec la création d’un marché national. La France devient alors un pays uni, qui incite la population à plus d’échanges et de déplacements, que ce soit dans les biens, dans les services ou dans l’information. On trouve par exemple le télégraphe électrique qui permet de se tenir informé en permanence, ou la création de journaux comme Le Petit Parisien ou La France de bordeaux et du Sud-Ouest. Cette unification du pays est accompagnée d’une transition démographique spéciale. La France voit en effet son accroissement démographique chuter, tout en gardant une population élevée : on trouve 39 millions d’habitants en 1911, mais sa population aurait augmenté de 30% en un demi-siècle, pour 43% en Allemagne. Ce faible accroissement démographique entraine un nouveau modèle familial, plus particulièrement développé en ville : le malthusianisme, qui consiste à avoir un nombre d’enfant limité à un ou deux. Cette faible démographie inquiète la France au niveau de la main d’œuvre, et amène l’Etat à faire appel à une population rurale qui vient s’installer en ville, ainsi qu’à une population étrangère. Cette forte immigration vient en majorité des pays catholiques d’Europe comme la Belgique l’Italie, ou la Pologne. On peut noter que le nombre d’étrangers en France en 1851 était d’environ 380 000, pour 1 160 000 en 1911. Cette nouvelle population arrivant avec ses propres coutumes et sa propre culture permet alors un brassage social et culturel en ville. Cela se fait grâce l’école, devenue obligatoire avec les Lois Ferry de 1881-1882, et avec le service militaire imposé en 1905. Ces deux agents vont amener la jeune population à acquérir une culture commune, et à développer une certaine solidarité.    Toutefois, si la modernisation se trouve une place importante en ville, les campagnes françaises se voient encore relativement archaïques. Entre 1950 et 1960 la population rurale française atteint son taux le plus élevé, avec 26,8 millions de ruraux. L’exode rural bouleversera cependant la campagne, en 1950 on trouve 74% de ruraux, pour 56% en 1910.

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