ART: Les primitifs italiens

XIVe siècle. Vasari parle d'une enfance de l'art renaissant, avec Cimabue et Giotto. Ces deux artistes sont les meilleurs représentants des primitifs italiens. Ce sont eux qui préparent l'art du quattrocento. Cimabue, que la tradition présente comme le maître de Giotto, a le premier nuancé l'hiératisme byzantin par la sensibilité du modelé et la douceur des expressions. Giotto poursuit cette évolution en ôtant tout ce qui restait de byzantinisme dans l'art de Cimabue. Il supprime le fond doré et lui substitue des paysages cohérents, marqués par des recherches de profondeur. Et ses personnages acquièrent de la densité. Certains sont représentés de profil, quittant la convention des portraits de face. Un sentiment inédit d'humanité et de nature, alors diffusé par la sensibilité franciscaine, renouvelle le langage formel. Le véritable foyer d'élaboration et de diffusion de ce langage figuratif est la basilique Saint-François d'Assise. De 1260 à 1330, les plus grands maîtres s'y côtoient. Mais à Sienne se développe une autre école, opposant à la vision plastique et dramatique des Florentins une approche lyrique et chromatique. Florence et Sienne deviennent alors les principaux foyers des primitifs italiens.