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Article de presse: D'une prometteuse envolée jusqu'à l'aveu de divergence

Publié le 22/02/2012

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25 août 1976 - Nommé premier ministre le 27 mai 1974, Jacques Chirac est apparu bientôt comme la principale révélation du début du septennat. Dès les premiers mois de son mandat, le premier ministre a connu, en effet, dans ses différents domaines d'activité, une réussite éclatante qui a permis de parler à son propos d' " irréversible ascension ". Valéry Giscard d'Estaing avait donné à la télévision, le 29 mai, les raisons de son choix : " Il fallait choisir quelqu'un qui ait soutenu ma candidature, qui, de préférence, appartienne au groupe UDR, qui ait une expérience politique et gouvernementale suffisante. " Jacques Chirac semblait ainsi, aux yeux du président de la République, le mieux placé pour réconcilier les gaullistes, partisans au premier tour de scrutin de Jacques Chaban-Delmas, et les giscardiens. Encore fallait-il qu'il retrouvât au préalable la faveur de l'UDR, qui ne lui pardonnait pas d'avoir saboté, en suscitant des dissensions en son sein, la candidature du maire de Bordeaux et qui aurait certainement préféré au poste de premier ministre une personnalité moins marquée, comme Robert Galley, dont le nom avait également été prononcé. Jacques Chirac s'est acquitté de sa tâche avec un succès complet. Tout en rappelant à toute occasion que " le premier ministre exécute la politique définie par le président de la République ", il a repris en main, en quelques mois, une UDR dont le soutien s'annonçait au départ " loyal " mais " conditionnel ". C'est ainsi qu'en juillet, à Vélizy, il parvenait à désarmer les préventions des députés gaullistes, notant à ce sujet qu' " il ne peut y avoir de divorce entre un premier ministre UDR et le groupe UDR ". Quelques jours plus tard, Alexandre Sanguinetti, secrétaire général du mouvement, proclamait que la " vigilance " ne s'imposait plus à l'égard du premier ministre et s'employait à en convaincre les militants. En septembre Jacques Chirac emportait l'adhésion des secrétaires fédéraux de l'UDR. Les " barons " étaient réduits au silence, et ceux qui, comme Jean Charbonnel, faisaient connaître leur hostilité demeuraient isolés. Poursuivant son offensive, Jacques Chirac affermissait encore son autorité sur les parlementaires au cours de leurs journées d'études à Cagnes-sur-Mer, les 26 et 27 septembre : il promettait de ramener au moins cent cinquante députés UDR après les prochaines élections législatives. Il devait bien se produire encore quelques manifestations de grogne à l'Assemblée nationale, à l'occasion du débat budgétaire, mais le premier ministre pouvait souligner à bon droit qu' " aucun des éclatements prévus par certains ne s'est produit ". Ce fut enfin le " coup de force " du 14 décembre, quand Jacques Chirac, pour vaincre les dernières résistances, s'empara du secrétariat général de l'UDR. Malgré les protestations de Jacques Chaban-Delmas, Michel Debré et Olivier Guichard, le premier ministre parachevait ainsi la conquête du mouvement gaulliste. Les velléités de révolte d'une poignée d'opposants faisaient long feu, et Jacques Chirac pouvait, sur sa lancée, inviter l'UDR à " reprendre l'offensive politique ". Parallèlement, au cours de cette période, il s'imposait non seulement comme chef de parti, mais aussi comme chef de gouvernement. Il réussissait à contenir les ambitions de son principal rival, Michel Poniatowski, qui, après avoir paru jouer les hommes-orchestres, se consacrait plus modestement à ses fonctions de ministre de l'intérieur. Il menait, d'autre part, une politique efficace à l'égard des syndicats, dont il désamorçait l'action revendicative. Enfin, alors que la cote de Valéry Giscard d'Estaing atteignait son point le plus bas, Jacques Chirac a su se tenir habilement à l'écart des controverses sur les projets de libéralisation, touchant en particulier l'avortement. Deux voyages bien conduits, en Irak et surtout en Iran, le titre d' " homme de l'année " décerné par l'hebdomadaire allemand Der Spiegel et l'attribution de la grand-croix de l'ordre national du Mérite par le président de la République, qui entendait honorer la personne autant que la fonction du premier ministre, ont couronné cette prometteuse envolée. Certains n'ont pas hésité alors à voir en Jacques Chirac un possible recours. La dyarchie contestée Mais l'euphorie ne dure pas. Au moment même où François Mitterrand croit apercevoir " la naissance de la fameuse dyarchie du pouvoir tant contestée par le général de Gaulle et Georges Pompidou ", certains, dans la majorité, s'inquiètent de la puissance nouvelle acquise par le premier ministre et par le mouvement qu'il dirige. Il est bien vrai que le renouveau de l'UDR, dont Jacques Chirac est le principal artisan, a grandement bénéficié de la relative inertie des autres formations de la majorité. Les républicains indépendants n'ont pas tiré profit, comme ils l'espéraient, de la victoire de leur chef de file à l'élection présidentielle. Quant aux centristes, ils ne parviennent toujours pas à surmonter leurs divisions. La situation tend à changer quand ces deux tendances, encouragées par le chef de l'Etat, tentent à leur tour de s'organiser. A la mi-janvier 1975, Valéry Giscard d'Estaing, apparemment soucieux de ne pas laisser Jacques Chirac occuper seul le terrain politique, invite, en effet, Michel Poniatowski-qui devient quelques semaines plus tard président de la Fédération nationale des républicains indépendants-à mobiliser ses amis. Il ne dissuade pas, d'autre part, Michel Durafour de tenter de mettre de l'ordre chez les réformateurs en lançant le Mouvement de la gauche réformatrice. Pour Jacques Chirac commence le temps des difficultés. Certes, en février 1975, il est confirmé par un conseil national de l'UDR, dans ses fonctions de secrétaire général et, le mois suivant, à Sainte-Maxime, il est à nouveau plébiscité par les parlementaires gaullistes. Mais son autorité est quelque peu battue en brèche. Au sein de l'UDR, Jacques Chaban-Delmas fait sécession, tandis que Michel Debré ne ménage plus ses critiques. Dans la majorité, l'émulation tourne à la polémique: les " petites phrases " des dirigeants giscardiens, en particulier de Jacques Dominati, secrétaire général des RI, aigrissent les relations, au point que Michel Poniatowski doit à plusieurs reprises témoigner de sa complète solidarité avec le premier ministre. A l'intérieur même du gouvernement, la cohésion est mise à mal par certaines critiques de Jean-Pierre Fourcade et de Françoise Giroud. En juin, à la demande du chef de l'Etat, Jacques Chirac renonce à la direction de l'UDR, dont il devient secrétaire général d'honneur. Au même moment, Valéry Giscard d'Estaing se prononce pour une " organisation d'ensemble de la majorité présidentielle ". L'avertissement est clair: le président de la République tient à rappeler qu'il est le chef seul de la majorité. Michel Poniatowski enfonce aussitôt le coin en annonçant, devant le conseil national des républicains indépendants, la création d'un club Agir pour l'avenir, destiné de toute évidence à entrer en concurrence directe avec l'UDR pour la préparation des élections. C'est également à cette époque que la situation sociale se détériore, avec la longue grève des usines Renault, et que Georges Séguy, secrétaire général de la CGT, qualifie Jacques Chirac de " premier ministre le plus antisocial que j'aie jamais rencontré ". Sur le plan international, le voyage en URSS du chef du gouvernement, en mars, est marqué par un incident qui semble irriter les dirigeants soviétiques, Jacques Chirac ayant fait connaître son intention d'évoquer avec eux l'attitude des communistes français sur les problèmes de la défense. Une seconde investiture L'automne 1975 semble ouvrir une nouvelle étape dans le destin politique de Jacques Chirac. A-t-il fait valoir au chef de l'Etat que les obstacles placés sur son chemin par ses propres alliés entravent son action gouvernementale ? Valéry Giscard d'Estaing a-t-il constaté que ni les républicains indépendants ni les centristes, malgré leurs efforts, ne parvenaient à développer leur implantation ? Toujours est-il que le premier ministre retrouve, dès le mois de septembre, son assurance d'antan: devant les parlementaires UDR réunis pour des journées d'études à Tessé-la-Madeleine, Jacques Chirac affirme sa volonté de " mettre en place une structure de coordination " de la majorité, conformément au voeu de Valéry Giscard d'Estaing. Il apparaît que le premier ministre a reçu mission du président de la République de remplir pleinement le double rôle de chef de gouvernement et de chef de la majorité. Tout se passe comme si une seconde investiture lui était accordée par Valéry Giscard d'Estaing. Quelques semaines plus tard, Jacques Chirac reconnaît qu' " il y a eu dans la majorité présidentielle, çà et là, des actions d'émulation parfois excessives ". Ces incertitudes sont donc dissipées. Mieux : le chef de l'Etat adopte lui-même des attitudes gaullistes qui ne peuvent que conforter la position de son premier ministre. Valéry Giscard d'Estaing se montre en effet hostile à la régionalisation, dans un discours prononcé à Dijon le 24 novembre, et c'est à Olivier Guichard qu'il confie la présidence d'une " commission d'étude de l'exercice des responsabilités des collectivités locales ", dans un domaine qui relève de la compétence ministérielle de Michel Poniatowski. Celui-ci annonce d'autre part qu'il quitte la présidence des républicains indépendants. " Jacques Chirac semble aujourd'hui à la majorité être l'homme fort ", déclare en octobre François Mitterrand. Les satisfactions ainsi données au premier ministre vont cependant être suivies de quelques déconvenues. La première est le remaniement de janvier 1976, marqué par la promotion de Jean Lecanuet, qui devient ministre d'Etat, et par l'arrivée de deux " européens " notoires, Raymond Barre et Jean François-Poncet. En même temps, les débats sur l'élection du Parlement européen au suffrage universel direct divisent l'UDR, déjà affaiblie par le départ de Jacques Chirac, dont le successeur, André Bord, n'a pas réussi à maintenir le dynamisme du mouvement. De plus, à l'approche des élections cantonales, le président de la République, après avoir souligné, en février, la nécessité de " réanimer l'action politique ", semble résolu à confier cette tâche à une sorte de directoire formé des quatre ou cinq chefs de file de la majorité et au sein duquel le premier ministre, en dépit de sa fonction, ne dispose pas d'une voix prépondérante. Mais les élections cantonales, les 7 et 14 mars 1976, sont un échec pour la majorité. Valéry Giscard d'Estaing en conclut en particulier que celle-ci doit être mieux organisée. Le 24 mars, il confie à Jacques Chirac une mission de coordination et d'animation. Quelques semaines auparavant, Pierre Juillet, ancien conseiller politique de Georges Pompidou, est venu renforcer le cabinet du premier ministre. Cette nouvelle investiture-la troisième-est un succès incontestable pour Jacques Chirac, qui voit en outre le chef de l'Etat reprendre certaines de ses idées sur la " modération " des réformes. Le premier ministre exploite sans tarder son avantage, en se rendant successivement aux journées parlementaires des trois groupes de la majorité, à Nice, à Saint-Jean-de-Luz et à Paris, en les invitant à " taire certaines rivalités et dissensions ". L'affaire des plus-values Il suffit de quelques semaines pour que cet appel soit oublié et pour que le premier ministre soit mis pratiquement dans l'impossibilité d'exercer sa fonction de coordonnateur. Plus que les éclats de Jean-Jacques Servan-Schreiber, qui dénonce dans l'Express, début avril, " la fausse autorité et la conduite irréfléchie " de Jacques Chirac, c'est le discours de Jean Lecanuet, en mai à Rennes, à l'occasion du congrès constitutif du Centre des démocrates-sociaux, qui met le feu aux poudres : en proposant à ses amis de nouer des " relations privilégiées " avec les républicains indépendants en vue des élections législatives, le président du CDS inquiète les gaullistes, qui voient dans cette future alliance une machine de guerre destinée à rééquilibrer, à leurs dépens, la majorité parlementaire. L'UDR, qui vient de porter au secrétariat général Yves Guéna, proteste. Elle s'alarme d'autant plus que, peu de temps après, les déclarations du général Méry, chef d'état-major des armées, semblent remettre en cause la politique militaire gaulliste. Le débat sur les plus-values est pour elle l'occasion de manifester avec force son mécontentement. Elle met en pièces le projet du gouvernement, et il faut l'intervention tardive de Jacques Chirac pour qu'elle accepte de le voter. Entre-temps a eu lieu, le 6 juin, entre le chef de l'Etat et son premier ministre, la grande explication de Brégançon, qui n'a pas dissipé le malaise. Il semble que Jacques Chirac ait demandé au président de la République quelques garanties afin d'être mis en mesure d'exercer réellement son rôle de coordonnateur, mais aussi sa fonction de premier ministre, peu à peu réduite par l'évolution " présidentialiste " du régime. Ces conditions, apparemment, n'ont pas été acceptées. Valéry Giscard d'Estaing n'en a dit mot dans son interview télévisée du 16 juin, et surtout, malgré la publication, en juillet, d'une liste commune de candidats aux élections municipales, les controverses n'ont pas cessé. Jacques Chirac a dû accepter de se battre pour imposer à l'UDR le projet de loi portant à 15 % des inscrits (puis à 12,5 %) le seuil nécessaire pour se présenter au second tour des élections. Jean Lecanuet a pu ensuite, au début du mois d'août, appeler une nouvelle fois de ses voeux une majorité nouvelle, comme si le premier ministre, garant de la majorité actuelle, ne comptait décidément plus. Le 23 juin, à la télévision, Jacques Chirac déclarait : " Un homme politique ne démissionne pas... Si la décision m'appartenait, je resterais à la tête du gouvernement. " Mais le 12 avril, devant l'Association de la presse ministérielle, il avait précisé : " Dans nos institutions, il ne peut y avoir l'ombre d'une divergence entre le président de la République et le premier ministre. S'il y a divergence de vues, le premier ministre se retire. " Jacques Chirac s'est retiré. THOMAS FERENCZI Le Monde du 26 août 1976

« sécession, tandis que Michel Debré ne ménage plus ses critiques.

Dans la majorité, l'émulation tourne à la polémique: les " petitesphrases " des dirigeants giscardiens, en particulier de Jacques Dominati, secrétaire général des RI, aigrissent les relations, au pointque Michel Poniatowski doit à plusieurs reprises témoigner de sa complète solidarité avec le premier ministre.

A l'intérieur mêmedu gouvernement, la cohésion est mise à mal par certaines critiques de Jean-Pierre Fourcade et de Françoise Giroud. En juin, à la demande du chef de l'Etat, Jacques Chirac renonce à la direction de l'UDR, dont il devient secrétaire générald'honneur.

Au même moment, Valéry Giscard d'Estaing se prononce pour une " organisation d'ensemble de la majoritéprésidentielle ". L'avertissement est clair: le président de la République tient à rappeler qu'il est le chef seul de la majorité.

Michel Poniatowskienfonce aussitôt le coin en annonçant, devant le conseil national des républicains indépendants, la création d'un club Agir pourl'avenir, destiné de toute évidence à entrer en concurrence directe avec l'UDR pour la préparation des élections. C'est également à cette époque que la situation sociale se détériore, avec la longue grève des usines Renault, et que GeorgesSéguy, secrétaire général de la CGT, qualifie Jacques Chirac de " premier ministre le plus antisocial que j'aie jamais rencontré ".Sur le plan international, le voyage en URSS du chef du gouvernement, en mars, est marqué par un incident qui semble irriter lesdirigeants soviétiques, Jacques Chirac ayant fait connaître son intention d'évoquer avec eux l'attitude des communistes français surles problèmes de la défense. Une seconde investiture L'automne 1975 semble ouvrir une nouvelle étape dans le destin politique de Jacques Chirac.

A-t-il fait valoir au chef de l'Etatque les obstacles placés sur son chemin par ses propres alliés entravent son action gouvernementale ? Valéry Giscard d'Estainga-t-il constaté que ni les républicains indépendants ni les centristes, malgré leurs efforts, ne parvenaient à développer leurimplantation ? Toujours est-il que le premier ministre retrouve, dès le mois de septembre, son assurance d'antan: devant lesparlementaires UDR réunis pour des journées d'études à Tessé-la-Madeleine, Jacques Chirac affirme sa volonté de " mettre enplace une structure de coordination " de la majorité, conformément au voeu de Valéry Giscard d'Estaing. Il apparaît que le premier ministre a reçu mission du président de la République de remplir pleinement le double rôle de chef degouvernement et de chef de la majorité.

Tout se passe comme si une seconde investiture lui était accordée par Valéry Giscardd'Estaing. Quelques semaines plus tard, Jacques Chirac reconnaît qu' " il y a eu dans la majorité présidentielle, çà et là, des actionsd'émulation parfois excessives ".

Ces incertitudes sont donc dissipées. Mieux : le chef de l'Etat adopte lui-même des attitudes gaullistes qui ne peuvent que conforter la position de son premierministre.

Valéry Giscard d'Estaing se montre en effet hostile à la régionalisation, dans un discours prononcé à Dijon le 24novembre, et c'est à Olivier Guichard qu'il confie la présidence d'une " commission d'étude de l'exercice des responsabilités descollectivités locales ", dans un domaine qui relève de la compétence ministérielle de Michel Poniatowski.

Celui-ci annonce d'autrepart qu'il quitte la présidence des républicains indépendants.

" Jacques Chirac semble aujourd'hui à la majorité être l'hommefort ", déclare en octobre François Mitterrand. Les satisfactions ainsi données au premier ministre vont cependant être suivies de quelques déconvenues.

La première est leremaniement de janvier 1976, marqué par la promotion de Jean Lecanuet, qui devient ministre d'Etat, et par l'arrivée de deux" européens " notoires, Raymond Barre et Jean François-Poncet.

En même temps, les débats sur l'élection du Parlementeuropéen au suffrage universel direct divisent l'UDR, déjà affaiblie par le départ de Jacques Chirac, dont le successeur, AndréBord, n'a pas réussi à maintenir le dynamisme du mouvement. De plus, à l'approche des élections cantonales, le président de la République, après avoir souligné, en février, la nécessité de" réanimer l'action politique ", semble résolu à confier cette tâche à une sorte de directoire formé des quatre ou cinq chefs de filede la majorité et au sein duquel le premier ministre, en dépit de sa fonction, ne dispose pas d'une voix prépondérante. Mais les élections cantonales, les 7 et 14 mars 1976, sont un échec pour la majorité.

Valéry Giscard d'Estaing en conclut enparticulier que celle-ci doit être mieux organisée.

Le 24 mars, il confie à Jacques Chirac une mission de coordination etd'animation.

Quelques semaines auparavant, Pierre Juillet, ancien conseiller politique de Georges Pompidou, est venu renforcer lecabinet du premier ministre. Cette nouvelle investiture-la troisième-est un succès incontestable pour Jacques Chirac, qui voit en outre le chef de l'Etat. »

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