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Article de presse: Le Roi des Rois démythifié

Publié le 22/02/2012

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27 août 1975 - Il aura coûté à Hailé Selassié de mourir si tard. Disparu vers 1960, le " Roi des rois " fût entré dans l'histoire enveloppé dans les mythologies fabuleuses d'Abyssinie, accompagné par la ferveur presque intacte du petit peuple éthiopien, salué par l'opinion internationale comme le prestigieux doyen de tous les souverains du monde. Longtemps sans doute il eût incarné dans les mémoires occidentales la première résistance historique au fascisme. Les jeunes capitales africaines eussent continué d'honorer, quant à elles, le souvenir de ce petit vieillard cambré, arbitre d'un continent noir qui reconnaissait volontiers en lui un père du panafricanisme. Pour avoir été, au seuil de la guerre, la mauvaise conscience de l'Europe, il devint durant un tiers de siècle sa légende préférée. Pour avoir résisté aux mouvements et aux modernités d'une époque, il fut quelque chose comme sa nostalgie officielle. " Roi des rois, puissance de la Trinité, lion conquérant de la tribu de Juda, élu de Dieu, défenseur de la foi, 225e descendant de la dynastie issue des amours bibliques de la reine de Saba et du roi Salomon. " En dévidant, avec la même satisfaction éblouie, la litanie des articles 2 et 4 de la Constitution éthiopienne, l'étranger de passage à Addis-Abeba dans les années 60 pensait rendre compte d'une inimaginable exception de l'histoire. L'immobilité supposée dédaigneuse du vieux royaume agraire, l'absolutisme d'un pouvoir appuyé sur l'autel et la noblesse, l'équilibre d'une société paysanne pieuse et frugale, tout cela complétait l'image anachronique mais, par bien des côtés, consolante que tout visiteur aimait emporter de l'Ethiopie. L'image du temps arrêté. Cette bienveillance dont Hailé Selassié fut l'objet en dehors de son pays joua un rôle dans l'histoire de son règne-et de sa vie. L'empereur fit largement usage du mythe pour gouverner. Et pour durer. A l'inverse, en le révérant plus respectueusement qu'aucun de ses propres sujets, l'étranger tendait à Hailé Selassié un miroir dont on ne saurait affirmer qu'il ne l'aveugla jamais. Le peuple éthiopien, il est vrai, n'était pas convié à donner son avis. La stupeur de l'opinion mondiale lorsqu'elle sut, en octobre 1973, qu'on mourait de famine en Ethiopie, la colère argumentée qui anima la presse étrangère-américaine surtout-lorsqu'elle dénonça l'indifférence du gouvernement impérial, doivent d'abord s'interpréter comme l'expression d'une admiration déçue. On détesta, en Europe comme en Afrique, découvrir ces taches sur l'icône éthiopienne. On fut long à admettre qu'elles corrompaient l'image du souverain lui-même, que les chancelleries s'efforcèrent d'absoudre jusqu'aux limites de la vraisemblance. Que dire alors des stupéfactions diplomatiques lorsque le peuple éthiopien accepta sans broncher-et si vite !-de voir abattre les idoles, piétiner la légende, déchirer une imagerie qu'il était supposé vénérer ? Dans le cas du Négus, cette " démythification " avait un sens particulier. L'aventure légendaire du " Roi des rois " avait fourni à l'ancien régime le principal support de sa légitimité. Sa " relecture " publique fut donc l'arme absolue des militaires socialistes. Le poids de l'héritage que doit assumer le jeune prince représente un handicap. Ménélik II, le " Charlemagne éthiopien ", est mort en 1913, après avoir posé les vraies fondations de l'empire abyssin et remporté, en 1896 à Adoua-deux mille ans après Hannibal,-sur les armées italiennes la première grande victoire afro-asiatique. Quand Ménélik II disparaît en 1913, l'Ethiopie est un édifice déjà grandiose mais encore fragile. Dissimulée pendant sept ans au petit peuple, sa mort précipite l'aristocratie éthiopienne, qu'il avait domestiquée sans la réduire, dans un " Shum Shir " sans merci. Le mot désigne ces intrigues de cour, ces disgrâces et manigances entrecroisées dont l'Abyssinie fait son ordinaire. Un enfant de quinze ans, le Lidj Yassou, est nommé empereur un peu " par défaut ". " Résistant de l'extérieur " Déjà, on note l'intervention discrète dans ce coup d'Etat conservateur d'un jeune " ras " moderniste que les nobles du Choa ont choisi pour porte-drapeau. Et qui sera un peu plus que cela. Le ras Tafari Makonnen, gouverneur du Harrar, est un garçon fragile de vingt-quatre ans, issu de la famille royale du Choa, éduqué à l'occidentale et rompu aux manoeuvres de cour. Tandis que le conseil de la couronne offre le trône à la faible princesse Zaouditou, fille de Ménélik II, Tafari est nommé régent. En 1928, Tafari a fait place nette de ses adversaires et-contrainte et forcée-l'impératrice Zaouditou couronne elle-même le régent, lui confiant la charge des affaires publiques. Le voilà Négus. Il a repris pour la circonstance son nom chrétien d'Hailé Sélassié. Le 2 novembre 1930, six mois après la mort " providentielle " de Zaouditou, il est très solennellement couronné " Roi des rois " en la cathédrale Saint-Georges d'Addis-Abeba. Il marque l'événement par un " geste " d'apparence considérable, mais dont la portée est surtout sensible à l'étranger : l'octroi dès l'année suivante au peuple éthiopien de sa première Constitution écrite. En fait, cette charte " démocratique " créant deux Chambres et un gouvernement ne fait qu'habiller à l'occidentale un pouvoir qui demeure absolu. Le décalage s'aggrave donc un peu plus entre l'image de l'Ethiopie qu'Hailé Sélassié s'attache à présenter sur la scène mondiale-notamment en libérant progressivement les esclaves-et la réalité, qui demeure féodale, inégalitaire, anachronique. Sans doute l'empereur doit-il compter avec une aristocratie accrochée à ses privilèges, occupant tous les pouvoirs intermédiaires et à laquelle il est hors d'état d'imposer de brusques réformes. Il se heurte aussi à une Eglise archaïque, soumise à l'autorité du patriarche d'Alexandrie. L'hypothèse d'un souverain éclairé prisonnier d'une noblesse rétrograde qui jusqu'au bout bloquerait obstinément la moindre réforme agraire sera souvent avancée à l'étranger pour justifier les insuffisances du régime. Beaucoup d'Ethiopiens refuseront néanmoins d'y souscrire. " Vous oubliez toujours en parlant des grands propriétaires terriens réactionnaires, nous disait un intellectuel un an avant la révolution, que le plus grand d'entre eux, c'est tout de même Hailé Sélassié lui-même. " Mais cette première étape du règne sera brève. En octobre 1935, lâchement abandonnée par les grandes puissances, désarmée, l'Ethiopie encaisse le premier choc du bellicisme fasciste qui va bientôt incendier le monde. Attaquée au sud et au nord par les armées italiennes, bombardée à l'ypérite, l'armée éthiopienne-quarante ans après Adoua-est pulvérisée. Quittant son pays pour l'exil, admonestant le monde libre à la tribune de la Société des Nations, Hailé Sélassié incarne alors une sorte de malheur digne, un vaincu héroïque, titulaire d'une créance morale sur l'opinion mondiale. Le départ précipité d'Hailé Sélassié pour l'Europe alors que son pays est livré aux troupes italiennes représente bien une entorse à la tradition héroïque, très importante en Ethiopie. C'est la première fois dans l'histoire éthiopienne qu'un souverain quitte la bataille. Quarante ans plus tard, on pourra rencontrer à Addis-Abeba des milliers de vieux Ethiopiens qui n'auront pas pardonné cette " fuite " à Hailé Sélassié. Lorsqu'il prend le chemin de fer franco-éthiopien pour Djibouti, le 3 mai 1936, des hommes et des femmes se couchent d'ailleurs sur la voie pour empêcher son départ. Les journaux de l'époque signalent même-mais on l'oubliera jusqu'en 1974-qu'Hailé Sélassié emporte cent cinquante-huit caisses remplies d'or et d'argent. C'est la face cachée d'un épisode qui inspirera par la suite beaucoup plus de respect aux étrangers qu'aux Ethiopiens. Ce qui n'est pas douteux, c'est que, récupérant son trône en mai 1941, après la campagne militaire franco-britannique, Hailé Sélassié s'emploiera, en priorité, à éliminer beaucoup de " patriotes ". Après cinq ans de maquis, ils n'étaient pas tous disposés à céder la place au " résistant de l'extérieur ". Cette répression sans merci lui sera, elle aussi, très vigoureusement reprochée. Le crédit international dont le Négus bénéficie à la fin de la guerre s'avère en tout cas fort utile à la restauration des droits de l'Ethiopie et à la poursuite d'une politique étrangère ambitieuse. L'Ethiopie se retrouve en position d'arbitre et de " grande aînée " du continent noir. La silhouette d'Hailé Sélassié devient familière au monde entier, dont il est désormais l'un des " grands ". Mais l'évolution intérieure n'est pas à la mesure de tant d'ambitions diplomatiques. L'absolutisme du pouvoir impérial ne laisse place à aucune sorte d'expression politique et surtout ne s'accompagne pas des réformes urgentes qu'on pouvait espérer. Iniquité du système foncier latifundiaire, censure pesante sur la presse, arbitraire policier, misère du monde paysan : l'Ethiopie est une façade prestigieuse masquant de plus en plus mal des injustices d'un autre siècle. On mesure mal, semble-t-il, à l'étranger, à quel point le coup de force manqué de 1960 constitua point par point une sorte de répétition générale avant celui-réussi-de 1974. Le 13 décembre 1960, alors que l'empereur est en visite officielle en Amérique latine, un groupe d'officiers de la garde impériale s'empare du pouvoir en s'abritant derrière la personne (consentante?) du prince héritier Asfa Wossen. Cette " révolution manquée " de trois jours est mise, à l'époque, au compte de quelques ambitions prétoriennes. En fait, les jeunes officiers de 1960 avaient eu le temps d'annoncer, dès le 13 décembre, une réforme agraire et une modernisation de l'agriculture. Ils bénéficièrent du ralliement immédiat des étudiants. Après une courte période d'apathie, le peuple lui-même manifesta un certain intérêt, et plusieurs milliers de personnes défilèrent dans Addis-Abeba en criant " Vive la révolution populaire d'Ethiopie! " Un avertissement Brisés par la première division et l'aviation demeurées loyales, lâchés par la hiérarchie copte, les gouverneurs de province et les généraux, les rebelles eurent le temps, avant d'être réduits, de massacrer à la mitraillette plusieurs dizaines de nobles et dignitaires qu'ils avaient pris en otages. Cette liquidation forcenée des tenants du " vieux système ", cette volonté panique de " créer l'irréversible ", animeront dans les mêmes conditions, le 23 novembre 1974, les militaires révolutionnaires du " Deurg " responsables de l'exécution sommaire de soixante personnes. Addis-Abeba, comme si rien ne s'était passé, redevint un théâtre feutré, fascinant pour un visiteur sans trop de curiosité. Le cérémonial de la cour, l'étiquette du " palais aux lions ", les allées et venues du " Roi des rois " dans sa Rolls, accompagné de ses deux chihuahuas, ses visites du " Mercato " entre deux haies de mendiants prosternés, l'administration du royaume à son profit personnel, tout cela accrédita l'illusion d'une Ethiopie immobile. Dans cette atmosphère de révérence et de magie charismatique, dans le grand silence d'Addis, c'est à peine si l'on entend encore les rumeurs arrivant du fond de l'immense Ethiopie. Révoltes paysannes dans le Godjam, le Balé et le Sidamo à partir de 1968; amplification de l'agitation étudiante qui, à partir de l'attentat à la bombe de 1966, tourne à la guérilla permanente; aggravation de la rébellion érythréenne promusulmane que vient renforcer en 1970 la colère des chrétiens pressurés par l'administration. En fait, malgré la grande famine de 1973 qui constitue un électrochoc politique et met en marche à partir d'un mouvement militaire corporatiste le processus révolutionnaire, il s'en fallut de peu pour que Hailé Sélassié ne sauve jusqu'à sa mort les apparences. La facilité avec laquelle, en six mois, va s'écrouler le vieux monde surprendra les militaires eux-mêmes, et a fortiori l'ensemble des Ethiopiens. Jusqu'au mois de juin 1974, tandis que l'armée dépouille lentement l'empereur de son pouvoir-sans jamais cesser de lui témoigner une fidélité dévote,-on se demande à Addis si l'empereur ne va pas récupérer in fine à son profit les événements en " feignant d'en être l'organisateur ". Ou même en l'étant vraiment. La destitution de Hailé Sélassié, le 12 septembre 1974, sa " première mort ", est en réalité un " accident de parcours ". Elle s'explique par des considérations dont on a peine à dire qu'elles manquent de noblesse. Scandalisés par la fortune personnelle de l'empereur placée à l'étranger alors que cent vingt mille paysans meurent de faim dans le Wollo, les membres du Deurg multiplient les démarches au palais pour obtenir le rapatriement immédiat de cet argent. Par trois fois, au début du mois de septembre, une délégation militaire se présente dans ce but au Ghebbi. Elle est trois fois éconduite par l'empereur. Cette obstination fournit aux plus radicaux des militaires l'argument qui leur manquait pour exiger une déposition du souverain. Malgré la brève désignation du prince Asfa Wossen comme héritier constitutionnel, elle entraîne ipso facto une brutale accélération du processus révolutionnaire. L'Ethiopie devient trois mois plus tard une " république socialiste ". La dernière image officielle laissée par Hailé Sélassié avant de quitter la scène n'en demeure pas moins difficile à oublier : un vieillard crispé sur une cassette qu'entourent les ombres de cent quatre-vingt mille paysans morts. JEAN-CLAUDE GUILLEBAUD Le Monde du 29 août 1975

« en la cathédrale Saint-Georges d'Addis-Abeba.

Il marque l'événement par un " geste " d'apparence considérable, mais dont laportée est surtout sensible à l'étranger : l'octroi dès l'année suivante au peuple éthiopien de sa première Constitution écrite.

En fait,cette charte " démocratique " créant deux Chambres et un gouvernement ne fait qu'habiller à l'occidentale un pouvoir qui demeureabsolu. Le décalage s'aggrave donc un peu plus entre l'image de l'Ethiopie qu'Hailé Sélassié s'attache à présenter sur la scènemondiale-notamment en libérant progressivement les esclaves-et la réalité, qui demeure féodale, inégalitaire, anachronique.

Sansdoute l'empereur doit-il compter avec une aristocratie accrochée à ses privilèges, occupant tous les pouvoirs intermédiaires et àlaquelle il est hors d'état d'imposer de brusques réformes.

Il se heurte aussi à une Eglise archaïque, soumise à l'autorité dupatriarche d'Alexandrie. L'hypothèse d'un souverain éclairé prisonnier d'une noblesse rétrograde qui jusqu'au bout bloquerait obstinément la moindreréforme agraire sera souvent avancée à l'étranger pour justifier les insuffisances du régime.

Beaucoup d'Ethiopiens refuserontnéanmoins d'y souscrire.

" Vous oubliez toujours en parlant des grands propriétaires terriens réactionnaires, nous disait unintellectuel un an avant la révolution, que le plus grand d'entre eux, c'est tout de même Hailé Sélassié lui-même.

" Mais cettepremière étape du règne sera brève.

En octobre 1935, lâchement abandonnée par les grandes puissances, désarmée, l'Ethiopieencaisse le premier choc du bellicisme fasciste qui va bientôt incendier le monde.

Attaquée au sud et au nord par les arméesitaliennes, bombardée à l'ypérite, l'armée éthiopienne-quarante ans après Adoua-est pulvérisée. Quittant son pays pour l'exil, admonestant le monde libre à la tribune de la Société des Nations, Hailé Sélassié incarne alors unesorte de malheur digne, un vaincu héroïque, titulaire d'une créance morale sur l'opinion mondiale. Le départ précipité d'Hailé Sélassié pour l'Europe alors que son pays est livré aux troupes italiennes représente bien uneentorse à la tradition héroïque, très importante en Ethiopie.

C'est la première fois dans l'histoire éthiopienne qu'un souverain quittela bataille. Quarante ans plus tard, on pourra rencontrer à Addis-Abeba des milliers de vieux Ethiopiens qui n'auront pas pardonné cette" fuite " à Hailé Sélassié.

Lorsqu'il prend le chemin de fer franco-éthiopien pour Djibouti, le 3 mai 1936, des hommes et desfemmes se couchent d'ailleurs sur la voie pour empêcher son départ.

Les journaux de l'époque signalent même-mais on l'oublierajusqu'en 1974-qu'Hailé Sélassié emporte cent cinquante-huit caisses remplies d'or et d'argent.

C'est la face cachée d'un épisodequi inspirera par la suite beaucoup plus de respect aux étrangers qu'aux Ethiopiens. Ce qui n'est pas douteux, c'est que, récupérant son trône en mai 1941, après la campagne militaire franco-britannique, HailéSélassié s'emploiera, en priorité, à éliminer beaucoup de " patriotes ".

Après cinq ans de maquis, ils n'étaient pas tous disposés àcéder la place au " résistant de l'extérieur ".

Cette répression sans merci lui sera, elle aussi, très vigoureusement reprochée. Le crédit international dont le Négus bénéficie à la fin de la guerre s'avère en tout cas fort utile à la restauration des droits del'Ethiopie et à la poursuite d'une politique étrangère ambitieuse. L'Ethiopie se retrouve en position d'arbitre et de " grande aînée " du continent noir.

La silhouette d'Hailé Sélassié devientfamilière au monde entier, dont il est désormais l'un des " grands ". Mais l'évolution intérieure n'est pas à la mesure de tant d'ambitions diplomatiques.

L'absolutisme du pouvoir impérial ne laisseplace à aucune sorte d'expression politique et surtout ne s'accompagne pas des réformes urgentes qu'on pouvait espérer.

Iniquitédu système foncier latifundiaire, censure pesante sur la presse, arbitraire policier, misère du monde paysan : l'Ethiopie est unefaçade prestigieuse masquant de plus en plus mal des injustices d'un autre siècle. On mesure mal, semble-t-il, à l'étranger, à quel point le coup de force manqué de 1960 constitua point par point une sorte derépétition générale avant celui-réussi-de 1974.

Le 13 décembre 1960, alors que l'empereur est en visite officielle en Amériquelatine, un groupe d'officiers de la garde impériale s'empare du pouvoir en s'abritant derrière la personne (consentante?) du princehéritier Asfa Wossen. Cette " révolution manquée " de trois jours est mise, à l'époque, au compte de quelques ambitions prétoriennes.

En fait, lesjeunes officiers de 1960 avaient eu le temps d'annoncer, dès le 13 décembre, une réforme agraire et une modernisation del'agriculture.

Ils bénéficièrent du ralliement immédiat des étudiants.

Après une courte période d'apathie, le peuple lui-mêmemanifesta un certain intérêt, et plusieurs milliers de personnes défilèrent dans Addis-Abeba en criant " Vive la révolution populaired'Ethiopie! ". »

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